Chapitre 9

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Il était presque vingt heures du soir et la police était désormais arrivée sur les lieux. Anne et Stephen, les parents du jeune Harry, étaient totalement dans un état déplorable ainsi qu'Edward. La police s'est mise à chercher à l'extérieur de l'établissement, tout autour, avec l'aide de la sécurité et certains employés encore restés sur place.

— S'il vous plaît... retrouvez-le... je vous en supplie, pleure Anne en s'accrochant au bras d'un policier.

Celui-ci posa sa main sur son bras et l'autre sur son dos tandis que son mari et son frère s'approchaient vivement d'elle pour la faire reculer.

— On va faire tout notre possible pour le retrouver madame.

— Maman...

Edward tira doucement sa mère contre lui tandis que celle-ci regardait la voiture de police démarrer.

— Tu as appelé Louis ?

— Oui... renifle-t-elle. Il y a une vingtaine de minutes, j'ai essayé de le rappeler mais je pense qu'il n'a plus de batterie.

— Ne t'inquiète pas ma chérie, ils vont le retrouver, il n'a pas pu aller bien loin, essaye de rassurer son mari d'un petit sourire avant de l'encercler de ses bras.

Edward regarda le visage de son père et sa mâchoire se serra. Son père était à deux doigts d'exploser en larmes comme sa mère, mais pour le bien de celle-ci, il se retenait.

Edward s'écarta quelque peu de ses parents, marchant aveuglément, plongé dans ses pensées. Cette histoire ne tournait pas rond, son frère n'aurait jamais fait une telle chose, jamais. Et il avait bien l'intention d'avoir une petite conversation avec Louis. Car il n'était pas dupe, celui-ci avait porté une attention soudaine sur son petit frère depuis son arrivée il y a presque deux mois désormais. Et il était également au courant des sentiments qu'Harry ressentait pour celui-ci, il n'était d'ailleurs pas le seul, ses parents aussi s'en doutaient. Son frère ne faisait que parler de lui, il n'avait que le mot « Louis » à la bouche, que ce soit à table, pendant les sorties, les conversations banales. Toujours Louis et rien que Louis. Edward en avait bavé certes, mais voir son petit frère aussi heureux, aussi épris, l'avait en quelque sorte redonné espoir, l'avait en quelque sorte soulagé. Son frère aussi avait droit au bonheur, à une vie normale, à l'amour.

Alors oui, il devait impérativement avoir une conversation avec Louis. Car il était sûr à quatre-vingts pour cent que celui-ci connaissait les raisons de la fuite de son frère.

Louis sortait en trombe du grand gymnase qui contenait la grande piscine de l'université. Il n'en pouvait plus, il était totalement en sueur, et sa respiration était sifflante. Il n'avait jamais autant couru de sa vie en si peu de temps, même sur un terrain de basket. Il avait parcouru tous les grands gymnases, même celui de l'athlétisme se trouvant presque à l'opposé du bâtiment central. Pourquoi cette université devait-elle être aussi grande !

Plus il cherchait, plus ses espoirs disparaissaient. Et plus la colère envers lui et Eleanor prenait de l'ampleur. Il chassa rapidement ces pensées en continuant sa course vers les terrains de tennis, se trouvant derrière le parc. Il regarda chaque vestiaire, chaque toilette, même les placards, de partout mais en vain. Il sortit en trombe sur les terrains, il avait allumé les spots pour pouvoir voir vu qu'il ne pouvait mettre son flash sur son téléphone par manque de batterie. D'ailleurs, sa mère l'avait appelé après Anne, elle aussi inquiète de ne pas voir son fils à la maison. Il lui avait expliqué brièvement pour Harry sans mettre les détails et celle-ci, compréhensive de la situation, lui avait simplement dit de l'a tenir aussi au courant.

Il se dirigea vers le dernier terrain, regardant à tous les coins et près des bancs, et en voyant qu'il n'y avait aucune présence d'Harry ici également, il jura entre ses lèvres en tapant son pied contre la terre battue. Un bruit l'immobilisa aussitôt, et il tourna doucement sa tête vers le grillage vert. Il attendit qu'un nouveau bruit se produise, et quand il entendit presque comme des sanglots étouffés, il s'approcha des arbres et plissa ensuite les yeux pour distinguer de l'autre côté des grilles. Mais étant donné que l'endroit donnait sur l'arrière des feuillages et les haies du parc, il ne pouvait rien voir. Il tenta alors :

SEULEMENT TOI {L.S} short storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant