Chapitre 2

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Nicolas marcha dans la rue jusqu'à arriver à son appartement. Dès qu'il vit Romain sortir de leur immeuble il se senti mieux. Il le rattrapa rapidement en prenant garde de ne pas faire choquer son sac dans quoique ce soit. Il posa une main sur son épaule et respira un bon coup.

- Putain Ro, tu peux pas savoir ce qu'il m'arrive. Un truc de fou !

- Lâche-moi. Il défit la main de son vis-à-vis et se retourna pour partir. Le plus vieux resta muet quelques instants ne comprenant pas pourquoi son meilleur ami lui parlait aussi mal. Il le rejoignit et se posta devant lui.

- Non, mais Romain tu me fais quoi là ? Je ne sais pas si tu es pressé ou quoi, mais j'aimerai bien avoir les clefs de l'appartement, je ne sais pas où sont les miennes. Son vis-à-vis posa ses mains sur ses épaules et plongea ses yeux sombres dans les siens. L'aîné eut du mal à soutenir ce regard glacial qui ne lui ressemblait pas.

- Nicolas, je ne sais pas ce qu'il t'arrive ce matin et je m'en fous. Mais arrête tes conneries deux secondes. Ça fait quatre ans qu'on ne vie plus ensemble.

- Hein !! Il ne croyait pas son cadet, ça faisait presque trois an qu'ils partageaient le même appartement. Qu'est-ce qu'il lui racontait ? Ça fait partie de la blague c'est ça ? Tu es en train de te moquer de moi ? Son cadet le contourna et commença à partir sans rien ajouter. Tu ne peux pas me laisser comme ça ! Romain, tu peux bien m'expliquer ce qui se passe. Pourquoi ce matin je me suis réveillé dans un autre lit ? Pourquoi le fleuriste en bas de l'immeuble est devenu un boucher et pourquoi ... Il ne put finir sa phrase, coupé par un bruit strident qui sortait de son sac. Son cadet se rapprocha de lui en reconnaissant le son.

- Nicolas qu'est-ce que tu as fais ? Il regarda dans le sac que son aîné avait avec lui et fut choqué de son contenu. Mais merde ! On ne transporte pas un bébé dans un sac de sport ! Sors-le de là le pauvre !

- Un bébé, un bébé. Tu exagères un peu, il doit bien avoir au moins deux ans et savoir compter. Il attrapa l'enfant par les bras et le souleva en le gardant à une certaine distance de lui. Je ne sais même pas à qui il est ce mioche. Il se mit face à son vis-à-vis. Tu veux pas le prendre, il bave et va me refiler la gerbe.

- Non, car c'est le tien et il a un an si tu veux savoir. Il fit de grands gestes avec ses bras pour ne pas récupérer le petit qui pleurait encore.

- Le mien ! Impossible. Tu sais très bien que je déteste les chiards. Il détailla le bambin qui devenait rouge à force de brailler. Et puis tu as vu comme il est moche. Il ne ressemble à rien avec seulement ses deux dents de devant ! Il se mit à réfléchir à qui est-ce qu'il fréquentait il y a deux ans. En première année de fac il avait connu deux filles, mais il ne se souvient pas qu'une d'entre elles lui ait annoncé la fin du monde avec l'arrivée d'un gamin. Ça faisait partit de cette blague pas drôle et beaucoup trop longue pour ses nerfs, il n'y avait pas d'autre solution.

- Non mais vous n'avez pas honte ! Ils se retournèrent vers la dame qui leur jetait un regard plein de reproches. Le tenir comme ça ! Ce pauvre bout de chou. Vous êtes un père scandaleux.

- Et vous une vieille mégère qui ferait mieux de s'occuper de son deuxième menton plutôt qu'emmerder les gens dans la rue. La dame repartit outrée des paroles du jeune père. Un groupe de gens s'était stoppé pour regarder cette scène.

- Suis-moi, on ne peut pas rester au milieu de la rue. Romain l'entraîna dans le premier café qu'ils trouvèrent.


Pour la deuxième fois, apprend à conduire !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant