Chapitre 3

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Nicolas toisa Alexandre du regard alors que celui-ci s'approchait pour récupérer Hugo. Il ignora les appels des deux autres petits qui lui demandaient d'être portés et entra aussi dans cette maison inconnue. Il inspecta les lieux en silence, alors que son vis-à-vis débarbouillait les enfants qui partirent jouer dans le salon juxtaposant la petite cuisine. Il resta debout dans l'entrée et fixa les photos accrochés au mur. Il y en avait des enfants dans différentes situations, à la piscine, dans leurs bains, qui faisaient une bataille de gâteau au chocolat, mais une photo les représentant avec Alexandre et lui-même assis dans un jardin le fit s'approcher. Il observa un peu mieux les clichés et l'une d'entre elle où les deux hommes étaient assis l'un sur l'autre l'énerva. Il serra les points et se tourna vers le plus jeune qui s'approchait.

- Mon cœur tout va bien ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ce matin ? Il esquiva la main qui venait caresser son bras et recula pour mettre de la distance entre eux.

- Ne m'approche pas ! Je veux bien comprendre que j'ai oublié certaines choses, mais il est hors de questions que vous réussissiez à me faire croire qu'il y a un truc entre toi et moi.

- Nico, tu me parles de quoi ? Il s'approcha de nouveau, mais le plus vieux remit de la distance entre eux.

- Les huit ans de ma vie dont je ne me souviens plus ! Son vis-à-vis l'interrogea du regard. Je me suis levé ce matin en pensant encore être à la fac et vivre avec Romain.

- Oh ! Tu vas bien ? Il le regarda plus en détaille. Ta tête a dû être cogné pendant ton accident hier.

- Quel accident ?

- Tu as eu un accrochage avec un mec à la sortit du boulot. Le médecin a dit que tout allait bien, mais visiblement il s'est trompé. Oh, mon cœur. Il s'approcha pour le prendre dans ses bras, mais ce fit repousser fortement.

- Tu fous quoi là !?!

- Nico ... Son visage se ferma de s'être fait rejeter.

- Je ne sais pas pourquoi vous faites ça avec Romain, mais ça suffit maintenant ! Je ne suis pas gay ! Je sais que je ne suis pas super populaire auprès des filles, mais se sont elles que j'aime. Et même si c'était le cas je ne sortirai jamais avec un connard comme toi ! Son vis-à-vis paru bouleversé par ses paroles.

- Dis pas ... Il n'eut pas le temps de finir qu'il se fit couper.

- Qu'est-ce qu'on foutrait ensemble, hein ? Tu n'es qu'un putain d'égoïste qui me fait chier à longueur de journée ... Ou qui me faisait chier de ce que je me rappelles. Pourquoi ça aurait changé ? Tu es calculateur, manipulateur, hautain, irritant, bruyant, arrogant, borné, hypocrite, méprisant, capricieux, prétentieux, mesquin, orgueilleux, stupide et la liste est encore longue. Qu'est-ce que je ferais avec un ringard comme toi ? Il s'approcha de la photo qui les représentait dans le jardin, l'attrapa, la déchira en deux et la jeta au pied de l'homme qui commençait à avoir les yeux brouillés de larmes. Pourquoi vous vous foutez de moi ce matin ? Il attendit quelques instants sans avoir de réponse. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais il était certain que jamais, ô grand jamais, il ne pourrait s'entendre avec son vis-à-vis. Il serra les points et voulu reposer la question quand il fut interrompu par un des enfants qui chouinait.

- Papa, papa. Il agitait les mains vers sa direction. Chloé elle a écrit sur mon dessin. Le petit lui attrapa la jambe en reniflant.

- Putain, mais c'est pas vrai ça aussi. Il se pencha vers le môme et le fixa. On t'a jamais dit que c'était mal de rapporter ? T'as qu'à te défendre tout seul aussi, mais qu'il est con ce mioche !

Pour la deuxième fois, apprend à conduire !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant