Chapitre 10

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Alexandre sourit en voyant son téléphone s'allumer. Il le déverrouilla et son sourire s'agrandit en voyant le message de son aîné qui lui souhaitait bonne nuit. Comme chaque soir, depuis le début de la semaine, il se tourna dans son lit et relu ces quelques mots qui lui faisait chaud au cœur. Il aurait aimé qu'il soit dans le même lit que lui pour lui souhaiter de vive voix, mais le plus vieux avait continué de dormir dans le bureau malgré leur rapprochement. Il relu tous les messages qu'ils s'étaient envoyés et qui étaient vite devenus de plus en plus nombreux au court de la semaine. Encore ce soir, ils s'étaient parlés par message pendant presque deux heures après s'être séparé de leur câlin d'after câlin familial. Il rigola en repensant à ce nouveau rituel. Les petits leurs réclamaient un câlin de famille, qu'ils faisaient tous les cinq volontiers, mais les deux papas ne pouvaient s'empêcher de se prendre dans les bras l'un et l'autre après, et de laisser leurs mains cajoler l'autre avec de tendres caresses. Il regarda son réveil et souffla en voyant qu'il était deux heure et demi. Heureusement que le lendemain était vendredi et donc le dernier jour de la semaine, car il n'aurait pas pu continuer en dormant si peu et il ne pouvait se résoudre à ne plus aller se réfugier pendant de longues minutes dans les bras de son aîné avant de se coucher. Il reposa son téléphone et se remit sur le dos. Ils avaient déjà bien avancé tout les deux, il en était certain, mais il voulait que ça aille plus vite. Il avait besoin de plus et il comptait bien profiter du week-end pour le faire craquer. Il sourit en pensant au moment où il pourrait enfin l'embrasser et au moment où il ne dormirait plus seul dans ce lit qui le désespérait. La fatigue le rattrapa facilement et il sombra dans un sommeil paisible.



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Nicolas s'ébouriffa les cheveux en arrivant dans la cuisine. Il n'avait pas assez dormi, mais ce n'était pas grave. La cafetière ronronna pendant qu'il sortait les bols des enfants. Cette nouvelle routine qui s'installait lui plaisait bien. Il préparait la table du petit déjeuner pendant qu'Alexandre se lavait, puis ils se rejoignaient pour s'occuper des enfants. Entre les couches atomique d'Hugo et le flux de paroles des jumeaux, les matins passaient très vite, alors il préparait la cuisine avant. Il monta les escaliers en baillant, ses gestes restèrent en suspend en le voyant sortir de la salle de bain avec seulement une serviette autour de la taille. Il avait toujours eu un faible pour la peau découverte, il avait toujours eu envie d'y déposer des caresses pour découvrir la texture qu'elle pouvait avoir et surtout y déclencher la chaire de poule, il adorait l'effet qu'une caresse pouvait avoir et celle de son cadet n'échappait pas à ses envie. Surtout depuis l'incident de la dernière fois. Maintenant il avait aussi envie d'y déposer ses lèvres. C'est pour ça qu'il s'était interdit de le rejoindre pour le prendre dans ses bras dans son lit, même si la seule fois où c'était arrivé ça avait été la meilleure nuit qu'il avait passé ici. Tard le soir il n'arrivait plus à réfléchir correctement, alors ses doigts auraient passé la barrière des tissus et le moindre frissons déclenchés lui aurait complètement cramé le cerveau. Il était à fleur de peau ces derniers temps, il le ressentait pendant la pause câlin qu'ils s'offraient avant de dormir et plus d'une fois, quand il y repensait seul dans son lit après, quand il ressentait encore ses mains dans son cou ou sur son dos, son désir s'enflammait. Il déglutit et continua de monter en le saluant. Son sourire lui vrilla l'estomac. Sa bonne humeur lui donnait envie d'être toujours à ces côtés. Ce constat ne l'effrayait plus depuis qu'il s'était rendu compte qu'il cherchait lui même la moindre excuse pour le rejoindre ou pour lui parler, et ça renforçait son envie de faire évoluer les choses. Il s'interdit de suivre la course des gouttes sur son torse, car son esprit à peine réveillé était aussi peu apte à lui rappeler la décence que la fatigue. C'est pour ça qu'il appréhendait tout autant qu'il désirait qu'ils s'embrassent, il ne voulait pas qu'Alexandre pense qu'il ne l'embrasse que parce qu'il a besoin de plus physiquement, alors que c'est émotionnellement qu'il avait envie de plus avec lui. Son cœur avait prit le contrôle de son corps et comptait mener à bien cette mission et il était hors de question que son pénis fasse tout foirer.

Pour la deuxième fois, apprend à conduire !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant