Chapitre 5

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Nicolas se réveilla en entendant un bruit de vaisselle cassée, puis un grondement. Un des petits venait de se faire engueuler pour avoir échappé son bol. Bien fait pour lui, il n'avait pas qu'à le réveiller. Il se tourna sur son flanc et regarda son téléphone qui indiquait huit heure moins le quart. Beaucoup trop tôt. Il se frotta les yeux en maudissant le gamin qui l'avait tiré du sommeil. Il avait eut du mal à s'endormir. Ses pensées étaient trop éparpillés et il avait trop de questions en suspend pour qu'il puisse se reposer. Sa nuit avait été courte et elle venait de se terminer avec fraqua. Il se redressa quand la porte s'ouvrit puis se referma sans que personne ne rentre. Il entendit le deuxième gamin se faire engueuler aussi. Décidément, ils avaient décidé de le faire chier jusqu'au bout. Même s'il n'avait aucune envie de voir un seul des habitants de cette maison, il sorti du lit pour aller au toilette. Sa traîtresse de vessie ne voulait pas attendre que tous le monde partent pour l'école. En passant sa tête par la porte, il vit Hugo assit dans le couloir qui mangeait une chaussure. Quand le petit le repéra il se mit à faire des cris de chouette qui attirèrent les autres enfants. La cacophonie reprit de plus belle et avant qu'il n'eut le temps de fermer la porte ses jambes étaient entravées par deux êtres maléfiques qui essuyaient leurs bouches pleines de chocolat sur son pantalon. Il posa ses mains sur leurs épaules pour les repousser. Qu'est-ce qu'il aurait aimé être une panthère pour les attraper par la peau du cou pour les envoyer ailleurs ! Ils repartirent d'eux même quand ils entendirent « chaussures ». Sûrement un code. Nicolas leva les épaules sans chercher, ce n'était pas son problème. Il se dépêcha d'aller au toilette avant de voir Satan en personne. Sa voix avait suffi à réanimer sa colère de la veille. D'ailleurs il n'avait pas tarder à tout supprimer de son téléphone après qu'il ait fait une copie sur son ordinateur. Plus aucune photo de cette vie démente qui n'était pas la sienne. Plus de message qui prétendaient qu'il y ait quelque chose entre lui et celui qu'il avait renommé « trou du cul » dans ces contacts. Il avait hâte de supprimer définitivement son numéro, mais tant que Romain n'était pas là, il l'avait gardé au cas où.  Au cas où quoi il ne savait pas, mais Romain lui avait dit de le garder. Ils s'étaient eu presque deux heures au téléphone la veille. D'habitude ils ne s'appelaient jamais, un texto suffisait, sauf depuis qu'ils s'étaient fâché selon son ami, mais là il avait besoin de vider son sac et surtout de comprendre pourquoi ils  ne se parlaient plus. Son ami lui avait mit les nerfs en lui contant quelques anecdotes qui le concernait avec Alexandre. Il lui avait rappelé comment il l'avait « fait chier » selon ses mots, à ne pas comprendre ses sentiments, à être jaloux de nouveaux-nés, puis à accepter qu'il l'aime. Selon son ami, son problème n'avait pas été d'accepter qu'il aime un homme, d'ailleurs il avait apprit qu'il était bi à sa grande surprise, mais il n'acceptait pas qu'il l'aime lui. Ça il voulait bien le croire, parce qu'il ne l'aime pas. Lui Nicolas Gléant n'aime pas Alexandre Pastrot ! Et il le crierait sur tout les toits s'il le fallait. Il l'avait d'ailleurs dit à Romain qui lui avait simplement répondu qu'il le regretterait plus tard s'il le faisait. Deux fois qu'on lui disait qu'il allait regretter ses actes, mais ce que les autres ne comprenaient pas c'est qu'il ne regretterai pas. Ô non, il n'aurait aucun regret, parce qu'il ne comptait pas retrouver ses souvenirs là. Il comptait retrouver sa vie, peu importe ce qu'elle était, mais pas cette réalité là. Il leva les yeux au ciel en tombant sur l'autre dans le couloir. Son sourire idiot l'agaçait, qu'est-ce qu'il lui voulait ?

- Je dépose les enfants à l'école et je vais travailler. Hugo va aller à la crèche comme ça tu n'auras pas besoin de t'en occuper.

- Encore heureux. Il le toisa. Il a cru qu'il était la nounou de ses chiards ou quoi ? Romain m'a dit qu'on faisait le même travail, on est dans le même bureau ?

- Dans le même immeuble, mais on est séparé par langue. Il enfila le manteau de Lukas. Ils sont au courant, tu es tranquille pour la journée. Si tu veux sortir tes clés sont sur le radiateur de l'entrée.

Pour la deuxième fois, apprend à conduire !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant