trente-et-un

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dis-moi oui

Camilla Morreti

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Camilla Morreti

Août 2019 - Florence



Je sortais du restaurant pour me fumer une cigarette, je m'asseyais sur les marches dun escalier de un peu plus loin, je sortais une blonde de mon paquet de Philip Morris et je l'apportait à mes lèvres.

J'entendais la porte du restaurant s'ouvrir, je ne me retournais même pas, la personne qui était sortie allait me saouler, je le sens.

Andréa - Coucou. Il s'asseyait à côté de moi.

- Oh, salut.

Andréa - Tu es pas au top de ta forme on dirait.

- Si juste, je faisais un signe de tête vers ma cigarette, donc...

Andréa - Ça fait plaisir de te voir, ça faisait un moment.

- Hm, ouais.

Un gros blanc s'installait entre nous, je n'avais pas forcément envie de lui parler, mais il était là alors je devais soit lui parler soit continuer de maintenir ce silence.

Andréa - T'es toujours sur Paris ?

- Ouais.

Andréa - C'est peut être bizarre mais... je tournais ma tête vers lui pour le regarder, tu es toujours aussi belle. J'écarquillais les yeux et je faillis m'étouffer avec la fumée de ma cigarette.

- Oh, merci. Je me raclais la gorge. Toi, t'es toujours... toi même ?

Andréa - Franchement c'est dommage que tu reste pas plus longtemps.

- Pourquoi ?

Andréa - Elle était cool notre amitié à l'époque. Je haussais un sourcil. On faisait des conneries, c'était marrant.

- C'est vrais, il avait clairement pas tord, tu te rappelle du jour où on a mit du liquide vaisselle dans la fontaine ? Il rigolait en hochant la tête.

Andréa - Ou quand on a volé les vélos des connards qui nous avaient insulté.

J'explosais de rire en me rappelant cette anecdote, bordel de ce jours là c'était n'importe quoi. On avait volé des vélos à des gosses qui nous avaient insulté dans la rue, ils étaient partis deux minutes et on avait volé leurs vélos pour se venger.

Andréa - Ça te manque pas tout ça ?

- Parfois, j'vais pas te mentir... il me regardait avec un p'tit sourire en coin. Et toi alors, tu deviens quoi ?

Andréa - J'ai fini mes études de journalisme, je travaille pour une boîte à Marseilles. Ma bouche formait un « o » et je le regardais me parler de son métier.

dis-moi ouiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant