Chapitre 12 - Pardonne-moi...

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Le silence qui régnait à présent était pesant et impressionnant. Hermione, elle, n'osait pas bouger, écoutant les battements de son cœur, tentant de percevoir ceux de Drago. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu le protéger, mais en même temps, elle n'avait pas eu le choix... Se redressant lentement, elle le vit, inanimé, aux côtés de Dimitri, dans le même état. Les larmes, incontrôlables, s'échappèrent alors de ses yeux et se mirent à couler à flots, alors qu'Anya en faisait de même. Pooka hurla à la mort. La brune enfouit sa tête dans ses bras. A présent qu'elle savait qui elle était vraiment, et qui était Drago également, elle ne se voyait pas vivre sans lui...

A présent que ses souvenirs de bonheur étaient ravivés, elle ne voulait pas perdre le compagnon de sa mémoire. Dans ses souvenirs, elle était âgée de dix-sept ans... Raspoutine avait donc du les expédier dans un espace temps à l'âge d'un an, car ses souvenirs dans l'autre monde remontaient jusqu'à son enfance, avec ses parents moldus. Son poing se serra et elle comprit. Le sorcier les avaient envoyés là-bas dans l'espoir de les séparer, mais à leur dix-sept ans, ils devaient revenir dans leur monde, afin de poursuivre leur vie et, dans son optique, qu'Analia l'épouse... Hermione fronça les sourcils: pourquoi s'était-elle vue avec Anya alors? Certes, elles avaient le même âge, à un an près, mais Hermione ne parvenait pas à trouver de raisonnement logique au fait qu'elle ait tout un tas de souvenirs avec Anya!

Regardant la jeune rousse, elle vit que cette dernière ne comprenait pas non plus leur ancienne amitié. La seule explication qu'Hermione voyait c'est que l'espace temps dans lequel elle avait évolué accélérait les années, comparé à celui-ci, et encore! Après tout, elles s'étaient vues à dix-sept ans! Soupirant, Hermione lâcha l'affaire et regarda ailleurs. Soudain, deux gémissements se firent entendre et, se retournant d'un même mouvement, Hermione et Anya sautèrent au coup de deux jeunes hommes grimaçant.


« Oula! Doucement, se plaignit Dimitri. Je sais Anya, les hommes sont tous des bébés!
- Je te croyais que tu devais retourner à... commença Anya.
- Je devais, répondit brusquement Dimitri.
- Tu n'as pas pris le... ajouta-t-elle.
- Je n'ai... pas pu! la coupa-t-il.
- Pourquoi? souffla-t-elle les larmes aux yeux.
- Parce que je... »

Lui posant un doigt sur les lèvres, elle l'interrompit et commença à se rapprocher lentement, fermant les yeux, lèvres tendues... lorsque Pooka grogna, les coupant en plein élan. Remuant la queue, il tendit la couronne de la jeune femme, tombée à terre lorsque cette dernière se battait. Dimitri soupira et la prit, avant de la tendre à la rousse.

« Je crois qu'ils t'attendent... murmura-t-il. »

Pendant ce temps, Hermione et Drago les regardaient, émus, puis échangèrent un regard. Il était étrange de découvrir qu'ils avaient été amants par le temps et fiancés de surcroît avant d'être séparés. Un grand amour, tenté d'être brisé, mais invulnérable au final... La brune sourit, timide, et le blond lui répondit avec joie. Alors qu'il commençait à l'enlacer, heureux de l'avoir enfin avec lui, Pooka aboya et sauta dans les bras d'Hermione, les interrompant à leur tour. Pestant silencieusement, ils éclatèrent tout de même de rire mais s'arrêtèrent vite lorsqu'ils virent la mine de Dimitri.

« Les princesses n'épousent pas les domestiques, dit-il piteusement.
- Et pourquoi pas? s'énerva Hermione.
- C'est vrai ça, pourquoi pas? renchérit Anya. »

Les jeunes hommes se regardèrent, surpris. Visiblement, les femmes étaient de vraies ''rebelles''! Un sourire étira les lèvres du brun et, hilares, ils partirent tous les quatre en courant. L'entrée dans la salle de bal fut remarquable car Dimitri arriva en dérapage, pendant qu'Anya partait laisser une lettre surprise pour dire à sa grand-mère combien elle l'aimait mais qu'elle partait avec Dimitri en amoureux, et qu'elles se reverraient très bientôt. Elle laisserait également sa couronne. Dimitri s'avança jusqu'à l'impératrice, un grand sourire aux lèvres, dans le silence médusé de l'assistance, et s'agenouilla.

Loin du froid de décembreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant