3. Place à l'amusement.

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- Excuse - moi mec, t'aurais pas une feuille slim s'tplais ?

Il me regarda comme surpris que je m'adresse à lui avant de sourire et de me répondre.

- Alors moi non, mais Elliot oui. Il s'adressa à son ami en face. Elliot ! Envoie tes feuilles.

Le gars lui envoya son paquet et il me le tendit. Je le remercia d'un signe de tête, et me servis avant de le rendre.
Je commença à rouler tout en discutant avec eux. Au fur et à mesure de la discussion, de plus en plus de personnes s'ajoutaient. Les pétards tournaient tout comme les bouteilles.

Je regarda l'heure sur mon téléphone, il était plus de minuit. Je n'avais pas encore bougé du canapé, je me leva donc et je me rendis vite compte de mon état. Ma tête tournait, je fis quelques pas, un sourire restait collé à mon visage.
Je me dirigea jusqu'à un couloir, cherchant la salle de bain. Je me fis interrompt dans mon périple par une voix dans mon dos.

- Hey, Ange !

Je me retourna furtivement, Fezco se tenait là un joint au bec. Mon sourire s'élargit un peu plus sans que je puisse contrôler quoi que ce soit.

- Tient, Fezco ! Comment tu vas ? Lui demandais-je pour entamer la discussion.
- Bien, bien écoute et toi, tout roule ?
- Yep, je cherches juste la salle de bains.

Il me tendit son pet que j'accepta volontiers.
Et il passa devant moi pour me montrer la fameuse pièce. J'entra tout en tirant une dernière taffe, je m'apprêtais à lui rendre pour qu'il puisse retourner à la soirée mais il s'accoudât à l'encadrement de la porte, m'attendant.
Je ne dis rien de plus et ouvrit le robinet. Je sentais son regard sur moi. Je passa l'eau sur mon visage, essayant de récupérer un état à peu près normal. J'en profita pour boire un peu.

- Tu te sens bien ? Me demandât-il, brisant le silence.
- Oui ne t'en fait pas, ça commence à monter. Mentis-je accompagné d'un sourire.

J'étais déjà sur un bon, très bon début de défonce, je sentais déjà que certaine décision ne m'appartenais plus.
Je rendis le joint à Fez et il entra un peu plus dans la salle de bain fermant au passage la porte. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait.
Tout en s'approchant de moi il me demandât.

- Tu as déjà pris de l'exta ?

Sa question me surprise, il me fallût quelques secondes pour répondre.

- Une seule fois.

Il hocha la tête et fouilla dans ses poches, avant de sortir un pochon avec une toute petite pilule à l'intérieur. Mes yeux se posèrent sur l'objet puis mon regard se dirigea à nouveau vers ses yeux.

- Je ne t'obliges a rien, mais tu veux prendre une demie ? Me proposa-t-il sans me quitter des yeux.

Il me contourna et partit couper sur le bord de l'évier. Je réfléchissais difficilement, mes pensées s'embrouiller laissant une seule trôner malgré tout.

- Pourquoi pas. J'imagine qu'en tant que bon dealeur c'est pas de la merde ?

Il me répondît seulement avec un regard. Je resta planté là attendant qu'il est terminé.

Fezco me passa la moitié du taz et avala la sienne, je fis de même.

On se regarda une dernière fois avant de se glisser en-dehors de la pièce. Il me sourit, passant devant moi me murmurant au passage.

- Bonne soirée à toi, Ange.

A ce moment-là mon cœur rata un battement.

- Bonne soirée à toi, Fezco.

Je reviens dans le canapé après cette aventure.
Le fait d'avoir pris seulement une demie me rassuré, je n'avais pas bu en revanche j'avais bien fumé. J'attendais maintenant impatiemment la montée.

Elle arriva assez vite, a peine une demi-heure s'était écoulée. Mon esprit commença à divaguer m'étant mon corps dans une sensation indescriptible. Comme si la gravité s'arrêtait pendant quelques minutes avant de basculer dans l'euphorie.
Et sans attendre plus longtemps je me leva, rejoignant le rythme de la musique.

Au milieu de la pièce entre tous les danseurs, l'odeur du tabac mélangé à la transpiration des corps empestait la pièce. Je fermais les yeux pour plus de sensations. Laissant ma tête s'engouffrait dans un tourbillon de sentiments tous perturbés par l'effet de la drogue. Je ne pouvais m'empêcher de tout toucher, tout semblait si différent.

Je sortie de la foule, passant entre deux personnes, poussant d'autre. J'évitais un maximum de toucher quiconque, mais avec autant de personnes dans une maison ça devenait pratiquement impossible.

Je réussis enfin à sortir dans le jardin derrière la maison. Je n'y était pas encore allé. Il y avait nettement moins de gens, mes yeux passèrent sur l'entièreté de ma vision sans pour autant voir la voir. Où pouvait-elle bien être ?

Je retourna à l'intérieur, prenant au passage de quoi manger, ma bouche ne cessait d'être contracté, procurant un sentiment d'insatisfaction. Je me glissa jusqu'à la cuisine, ne la trouvant toujours pas.

Je me souvenais d'où se situait la salle de bain mais je ne savais pas où mené les autres portes.
Mais à vrai dire, ouvrir chaque porte une par une était bien plus drôle qu'on pouvait penser. Je finis par tomber sur Rue, avec d'autre personnes. Ils étaient en ronds sur le lit, j'avais l'impression de voir une secte.

- Rue. Ça fait un quart d'heure que je te cherches ! Putain. M'exclamais-je faisant au passage retourner toutes les têtes vers moi.

Je reconnues directement Elliot que j'avais croisé un peu plus tôt et aussi son ami Gabriel, celui qui m'avait trouvé des feuilles.
Je rejoignis le groupe qui reprenait sa conversation, m'installant à la droite de ma cousine.

On resta là pas mal de temps à vrai dire je ne serais dire combien exactement. On avait continué de discuter tout en observant de nouvelles personnes rentrer et d'autres sortir.

- Il est bientôt quatre heures. Annonça Rue n'aidant que partiellement à mon problème puisque je ne savais pas à quelle heure j'étais arrivé.
- Je vous laisse, je vais faire le 4h20. Répliquais-je.

Je me leva pour donner suite à ça, mais Elliot me coupa dans mes gestes.

- Je viens avec toi.

Il se redressa à son tour, et nous nous dirigeâmes tous les deux vers le salon qui c'était de plus en plus vidé mais qui restait bien occupé.

On se trouva rapidement des places sur le canapé, vite rejoins par tous les fumeurs.
Mon état était tel que je n'arrivais plus à rouler, la feuille semblait se dissiper sous mes doigts.
Heureusement, une âme charitable me sauva roulant pour moi.

Je regarda l'heure de mon téléphone qui affichait 4h19, les minutes passèrent à 20. Tout le monde alluma son buzz tirant la première taffe dans un nuage de fumée.

Fallen AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant