Les rayons de soleil viennent me tirer du sommeil. Aucun respect, franchement ! Foutu soleil !
Je baisse les yeux vers Smile. Il semble veiller, parfaitement éveillé. Je m'étire et lui caresse doucement la tête.
" - Tu veux quelque chose mon grand ? Vu la maison de fou dans laquelle tu vis, je suppose que tu ne mange pas de croquette... "
Un rire retentit derrière moi et je comprends pourquoi le chien semble attentif. Je me retourne vers Jack. Il m'observe avec amusement. Je l'interroge du regard et il hausse les épaules.
" - Maison de fou ? C'est très gentil de ta part. "
Il dit ça avec un sourire sarcastique et je sais que je ne l'ai pas vexé. Je souris. Je n'ai pas peur de lui. Je reporte donc mon attention sur Smile. Sa queue s'agite lorsqu'il voit mon regard se poser sur lui. Je le chouchoute un moment avant de me lever. Il s'assure de marcher en étant toujours en contact avec mes jambes. Difficile de marcher. Mais je ne l'éloigne pas. Il me protège et c'est le garant de ma sécurité dans cette maison habitée par un meurtrier et un cannibale. Et peut - être par d'autres personnes étranges. Sous le regard de l'autre, je m'aventure dans la cuisine. Smile se dirige vers sa gamelle, mais celle - ci est vide. Il se met donc à japper doucement contre le frigo. Je l'ouvre et ravale un commentaire. De la viande. J'en viens presque à me demander si c'est de la chair humaine. Peu importe. J'en prend un gros morceau et l'agite au dessus du nez de Smile avant de la lui lancer. Il va l'attraper et la mange en moins de deux minutes. Je lui en donne une autre. Et encore une. Lorsqu'il vient M'en quémander une quatrième, je donne une pichenette dans ses dents.
" - Tu vas devenir obèse mon pauvre... "
Il couine, mais je ne me laisse pas faire et fouille les armoires. Y aurait - il, par hasard, du pain ou un quelconque aliment anciennement non - vivant ? A force de recherche et d'effort, je trouve une sac avec deux tranches de pain. Selon l'emballage, elles sont encore mangeable. J'en prend donc une et la tartine de confiture (j'en ai trouvé dans le frigo). Mon maigre déjeuner engloutis, je cède finalement à Smile et lui donne une quatrième, ET DERNIÈRE, tranche de viande. Jack s'est installé et mange un... rein... cru. Je me détourne de ce spectacle et emmène Smile dehors. Apparemment, Jeff n'est pas encore rentré. En espérant qu'il ne lui soit rien arrivé.
Je baille et attrape un bâton. A en voir le soleil, il est midi. J'ai dormi longtemps. Je lance le "jouet" dans les sous-bois. Smile se donne à cœur joie au nouveau jeu. Jeu auquel nous avons joué en pleine nuit, mais qu'il accepte avec toujours autant d'entrain. Alors qu'il part pour le sixième fois, des bruits inquiétants se font entendre. Je dirai même qu'une partie de la forêt, sur ma droite, semble s'être obscurcie. Je recule un peu et, lorsque Smile revient, il se met à férocement aboyer. La porte derrière moi s'ouvre et je me retourne à peine vers Jack.
" - Oh ! Slendy a senti qu'on avait une invitée ! "
Slendy... Je suppose que c'est un surnom affectueux donné au fameux Slender. Celui dont me parlait Jeff hier... J'hésite à prendre peur. Cette créature qui approche et dont je ne vois pas encore la forme ne me semble absolument pas humaine. Mais je prend mon courage à deux mains. S'il est comme Jack ou Jeff, pas besoins d'en faire tout un plat. Je m'accroupis près de Smile et le calme. Il s'étend à mes pieds et fixe attentivement les bois. Soudain, un tentacule s'échappe d'entre les arbres et accroche le sol. Je sursaute. C'est glauque... Mais je reste droite.
C'est alors que sort de l'ombre une créature à l'apparence à peu près humaine. Un homme trèèèèès grand en smoking. Son visage est... Bah il n'en a pas. On dirait qu'il porte une masque blanc sans trou pour les yeux ou la bouche. C'est... déstabilisant... Des tentacules s'échappent de son dos.
VOUS LISEZ
Rencontre avec mes cauchemars [Livre 1]
Fiksi PenggemarLana habite à Londres. Sa mère la frappe et son père abuse d'elle. Lana est une fille détruite depuis longtemps. Son esprit habitué à de telles tortures, lui permet de rester forte. Sa santé mentale n'est que très peu atteinte. Détachée du monde rée...