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Chapitre 15


-Leia-


juin 2021


Au milieu de cette fête qui battait son plein, je le vis rigoler avec Framal. Ça y est, j'étais sûre de moi. Il n'y avait plus que lui qui comptait. Tout le reste n'était que mirage, fugazi.1 J'étais tombée amoureuse de cet homme de trente et un an, de son nom : Ken Samaras. C'était avec lui que je voulais me poser. Je voulais nous donner une chance. Peu importe mon passé, mes anciennes relations. J'étais bien à ses côtés. Je me sentais comprise. Je traversais la foule qui dansait collée-serrée sur de la musique forte qui emplissait la pièce. Ken tourna son regard vers moi voyant que je me dirigeais dans sa direction. Son regard se fit étonné me voyant redoubler de vitesse. Arrivée à son niveau, je pris son visage dans mes mains d'une force que je ne me soupçonnais pas, et j'écrasais mes lèvres contre les siennes. J'eus peur, car au début, il ne réagissait pas. Mais je me détendis tout de suite quand il répondit enfin à mon baiser. Il posa ses mains sur mes hanches, mes mains quand elles se perchèrent dans son cou. Le baiser s'intensifia. J'avais l'impression qu'il n'y avait plus que lui et moi dans l'univers. Les gens autour de nous avaient disparu en amas de poussière. C'est comme si les lumières s'étaient éteintes. J'avais l'impression de voler. Je me sentais si légère. Je sentis sa langue caresser mes lèvres pour me demander l'autorisation de rentrer. J'ouvrais alors ma bouche.

Ce fut l'explosion. Je me sentis emporté dans un tourbillon de couleurs. D'un coup, c'est comme si tout était lumineux. Je sentis Ken sourire contre mes lèvres, ce qui me fit sourire aussi. On se sépara reprenant nos souffles. Je posai ma tête au creux de son cou, accrochant mes mains dans son dos. Je sentis les siennes sur mes hanches m'enserrer encore plus contre lui. Quelques baisers déposés dans mon cou eurent le don de me faire frissonner.


« - Peu m'importe si tu m'aimes. Nous aurons pour nous l'éternité dans le bleu de toute l'immensité. Mon amour, crois-tu qu'on s'aime ? Dieu réunit ceux qui s'aiment. Lui dis-je en baissant la tête.

Il me la releva m'obligeant à le regarder de nouveau dans les yeux.

-       Bien sûr que je t'aime Leia. Je ne sais pas si nous aurons toute l'éternité, on ne peut pas en être certain. C'est évident que Dieu réunit ceux qui s'aiment. Tu n'aurais pas plagié Edith Piaf ?

-       Je plaide coupable. Dis-je les joues rosies. Donc tu m'aimes ? Dis-je voulant l'entendre de nouveau de sa bouche.

-       Oui, on s'aime Hoshi. Jusqu'à ce que l'amour nous sépare ?

-       Jusqu'à ce l'amour nous sépare. » Acquiesçais-je.


Ce fut son tour de m'embrasser avec fougue pour mon plus grand bonheur.

Puis un bruit éclata notre bulle d'intimité. C'étaient les gars, ils étaient tous en train d'applaudir ces cons. Je souris comme une conne. J'étais enfin heureuse.

Doums, qui passait par là, s'installa sur le canapé à côté de moi. Il s'était coupé les cheveux. Cela faisait bizarre de ne plus le voir coiffé de belles dreads.2 Il avait une belle peau ébène. J'étais fasciné par ses mains, cela me donnait envie de les dessiner, mais pour une fois, je n'avais pas emmené mon fidèle carnet de croquis. Il fouilla dans ses poches, il en sortit un paquet de cigarettes, ainsi qu'un briquet. Voyant que je le fixais, il me proposa l'une de ses blondes. Je refusais poliment.


« - Non, merci. Je ne fume plus. J'ai arrêté pour Ken. Pas que je ne pouvais pas avant. Je fumais qu'en soirée, ou quand j'allais très mal. Mais je ne veux pas lui infliger ça, alors que lui était un addict. Je ne voudrais pas le refaire plonger. Expliquais-je à Mamadou.

2 - Ces mots dans ma tête - Pour le meilleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant