Insécurités ~Jikook~

Chapitre 38

     Dis-moi que tu m'aime... Ces mots restent gravés dans mon esprit alors que je le regarde au loin franchir l'entrée du restaurant. Il avait l'air radieux habillé ainsi, il portait un jean simple noir avec une chemise bordeaux qui faisait ressortir le noir corbeau de sa chevelure à merveille. Il ne me jette aucun regard et se dirige directement dans la direction de mon meilleur ami qui s'en va directement vers celui qui faisait battre mon cœur depuis longtemps maintenant. Les garçons se lèvent à tour de rôle afin de le prendre dans leurs bras tandis que je regarde le blond collé à moi qui était supposé me servir de distraction ce soir. Il fronce les sourcils quand il voit le véritable élu de mon cœur puis il se jette littéralement sur mes lèvres, comme pour montrer que j'étais sa propriété. Je le repousse presque instantanément et essuie ma bouche avec le dos de ma main. Je me sens soudain nauséeux et je décide d'aller aux toilettes me rafraichir un moment. Le blond derrière moi affiche un air énervé alors que je l'ignore et je me saisis de mon téléphone portable que je range dans la poche arrière de mon pantalon.

     Je jette un coup d'œil à mes amis et mes yeux croisent presque immédiatement le regard de Jimin. Il me regarde d'un air que je ne saurais décrire lors que je lui lance un petit sourire timide. Mon cœur bat fort dans ma poitrine et je me précipite aux toilettes rapidement. Une fois à l'intérieur, je souffle un coup puis je ferme la porte et m'adosse à celle-ci sentant doucement les larmes me monter aux yeux. Je me sentais lâche de réagir ainsi, je me sentais lâche de ne pas lui dire clairement mes sentiments comme je le voudrais tant mais j'avais beaucoup trop peur pour le moment. Je finis par me diriger vers un lavabo et passe un coup d'eau glacé sur mon visage alors que je sens de chaudes larmes couler quand soudain, j'entends la porte claquer. Je ne regarde pas me contentant simplement de regarder mon reflet dans le miroir. Je ne ressemblais définitivement pas à moi-même. Mes cheveux étaient ternes et sans vie, mes yeux avaient perdu cette lueur éclatante et de gros cernes dut à mes nombreuses insomnies venaient encadrer mes yeux. Ce n'était définitivement pas moi.

     En me voyant ainsi, je sens les larmes à nouveau couler puis je sens une paire de bras m'entraîner dans une douce étreinte. Je savais déjà qui c'était rient qu'avec son enivrante odeur que j'adorais tant, une odeur de vanille qui n'était propre qu'à lui. Je renifle son parfum tandis que les larmes coulent toujours sur mes joues. Il me murmure de ma calmer, doucement, comme avant...

« -Tu vas bien ? Il demande doucement, la voix tremblante. Bah bien sûr que non, je te pose des questions stupides. Il se murmure ensuite. Je suis de nouveau là maintenant, ne t'inquiètes pas.

-Je pensais que tu ne voulais plus rien à voir avec moi alors pourquoi tu es encore ici?

-Je ne peux plus rester là bas. Il murmure. C'est beaucoup trop dur de se sentir ainsi en permanence et je savais qu'en restant à New-York, je serais encore plus mal. Puis j'ai eu les garçons au téléphone et ils ont essayé d'éviter le fait que tu n'ailles pas bien mais ils m'ont tout avoué et même si tout ce que j'ai voulu c'est m'éloigner de toi je ne peux pas te laisser comme ça.

-Je te promets que tu es en sécurité maintenant. Je le regarde dans les yeux. Puis tu n'étais vraiment pas obligé, je t'ai fait beaucoup plus souffrir que tu m'as fait souffrir Jimin, 

-Tu ne m'as pas que fait souffrir Jungkook, tu as apporté à ma vie ce que jamais personne n'avait apporté. Tu m'as redonné le sourire, appris à m'accepter et à m'assumer, tu m'as donné des amis exceptionnels, tu m'as donné ton amitié et je sais que tu ne veux pas forcément l'entendre mais tu m'a fait comprendre l'amour. J'ai appris que aimer c'était souffrir mais aussi être heureux rien qu'avec toi Kook.

-Je me sens tellement minable Jimin. C'est à cause de moi si on en est là et pourtant tu es encore là comme avant, comme avant toutes ces disputes qui nous ont déchiré et qui ont déchiré par la même occasion le lien spécial que j'avais avec toi. »