Insécurités ~Jikook~

Chapitre 50

     Jimin était sorti du bloc opératoire depuis ce qui me semblait être une dizaine de jours. J'étais allé le voir tous les jours depuis et j'avais beaucoup réfléchit également. J'avais réfléchi à tout ce qui m'avait été dit depuis le jour où il avait été admis et bien que je me sentisse toujours un peu coupable par rapport à l'accident, mon cœur acceptait un peu plus le fait que je n'étais pas entièrement en faute.

     J'étais en ce moment même à l'hôpital aux côtés de Jimin comme d'habitude. Aujourd'hui c'était le réveillon de Noël et on avait initialement prévu de le fêter tous ensemble avec les garçons, c'est pourquoi après maintes et maintes supplications auprès du personnel soignant nous avions eu l'autorisation de passer exceptionnellement le réveillon à l'hôpital pour être ainsi plus proche de Jimin. Les garçons devaient donc venir avec quelques boissons non alcooliques selon les conditions des médecins ainsi que de la nourriture.

     Je ne savais pas trop si c'était une bonne idée de fêter Noël ainsi à vrai dire mais je ne voulais pas que Jimin croie que nous l'avions abandonné un soir aussi magique que celui-ci. Je me souviens que je lui avais promis quand nous étions en Alaska que nous fêterons les fêtes tous ensemble dorénavant. C'était un de ces soirs où tout pouvait sembler banal mais avec Jimin, j'avais déjà réalisé que chaque moment à ses côtés étaient uniques. Il rendait tout unique et je ne pouvais concevoir de fêter les fêtes d'années sans lui.

     Je caressais donc sa main avec des gestes répétitifs et l'observait attentivement comme je le faisais depuis quelques mois déjà. Ses yeux étaient clos, ses cheveux noirs étaient éparpillés un peu partout sur son visage et je les repoussai donc avec douceur tandis que je le regarde un peu plus. Ses lèvres pulpeuses avaient perdu leur couleur rosé habituelles et étaient maintenant bleuté. Rien n'avait changé depuis ces derniers mois hormis la longueur de ses cheveux. On pourrait penser qu'il s'était simplement endormi tellement son apparence était paisible mais ce n'était pas la cas....

     Je caresse tendrement sa joue tandis qu'une unique larme coule venant ainsi s'échouer sur la main de Jimin. Je sens soudain sa main légèrement bougée et je reste un moment stoïque avant de sourire doucement et de prendre une mèche de ses cheveux entre mes doigts.

« -Ne t'inquiète pas Minnie, je vais mieux maintenant. Aujourd'hui c'est le réveillon de Noël et on avait prévu de le passer tous ensemble tu te souviens ? Les garçons vont donc venir après avec de quoi manger et boire et on va le fêter avec toi et ce sera ainsi pour le réveillon du nouvel an également. Je ris doucement. Je sais ce que tu penses mais on préfère tous être avec toi et puis... entre nous, tu fais également partit de notre petite famille. Je... c'est de plus en plus dur de te voir ici tu sais ? Mais on n'a pas le choix et on t'attendra encore longtemps on te le promet, on t'a promis de rester à tes côtés pour toujours après tout alors ce sera valable même pour ce genre de situation parce que tu nous es complémentaire. Je sais que tu ne dois pas vraiment avoir confiance en moi ceci étant dit mais je t'apprendrai à avoir de nouveau confiance en moi. Et là tu dois certainement te dire comment un mec comme moi pourrait t'apprendre ça et je te comprends mais je crois que je te l'ai dit une bonne millième de fois depuis que t'es ici et ça doit être vraiment chiant pour toi d'ailleurs je suppose mais je t'aime, même si quand tu vas te réveiller tu ne vas pas m'adresser la parole je t'aimerais. Même si tu me considère comme un ennemi je t'aimerais parce qu'au moins j'aurai un moyen d'être proche de toi. Je baisse la tête et sourit. À la base je devais te parler de choses plus joyeuses mais je suppose que je me suis un peu perdu. Enfin bref, les garçons vont arriver et on va passer une superbe soirée ok ? Au moins tu ne seras pas seul en ce jour spécial. »

     Je souris doucement et caresse sa joue froide. Il me manquait, énormément. Tous les jours, son absence se faisait de plus en plus ressentir dans notre petit groupe d'amis et je me rendais compte que je pouvais de moins en moins vivre sans son sourire mais je ne me laissais plus laisser aller comme je le faisais quelques semaines auparavant.