Chapitre 24

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     J'ai souvent des pensées qui peuvent sembler inimaginables qui me traversent l'esprit que j'essaie de cacher à tout prix. Je ne veux pas montrer mes faiblesses et ça a toujours été comme ça alors je me contente de me taire et de laisser les critiques, les blagues ou les actions qui pour moi sont blessantes me faire souffrir et je préfère afficher un sourire ou rire à la place. Je préfère porter ce masque au quotidien et faire comme si ça ne m'importait pas et que je ne souffrais pas alors qu'en réalité... ça me fait mal. Mon cœur me fait mal, mon corps me fait mal, tout me fait mal mais si je le dis je sais que tout le monde n'en aura rien à faire alors le silence est la seule clé pour ne pas ressentir ces nombreux coups de poignard qui me transpercent encore et encore pour me tuer petit à petit.

     Je ne savais pas que des mots pouvaient impacter autant une personne, je ne savais pas que l'on pouvait souffrir ainsi juste avec quelques mots et je ne savais surtout pas que tout ça avait une influence sur moi mais plus je pense à ses mots cruelles et dures et plus mon cœur continue de me faire mal. Chaque battement me fait mal...

     J'aimerais tellement que les mots qui m'impactent ne soient que positif mais ça a toujours été le contraire avec moi. Je supprime la bon pour n'en garder que le mauvais. C'est comme si je voulais réellement souffrir, comme si je ne me sentais vivant qu'en sentant ce déchirement poignant au cœur, comme si j'aimais avoir mal. Quelques fois, j'aimerais que quelqu'un me prenne la main et me rassure. Je l'avais cette personne dans ma vie, il était tout ce dont je rêvais mais je l'ai fait fuir par pure égoïsme car je refusais d'accepter l'inévitable. Je refusais d'accepter qu'il fût cette personne que je recherchais tant et qui me faisait oublier tout.

     Pendant un long temps, j'ai réfléchi encore et encore et j'ai réalisé qu'il était ma seule destinée et la seule personne pour laquelle j'accepterais de faire face à mes démons mais j'imagine que j'ai été beaucoup trop effrayé par tout ça et c'est pour ça que je l'ai repoussé jusqu'à qu'il parte. Malgré tout, je persistais à penser que s'il était entré dans ma vie ce n'était pas pour rien. Je souriais quand il souriait, je riais quand il riait, je pleurais quand il pleurait. Il contrôlait chaque once d'émotions qui m'appartenais. J'ai remarqué que j'étais devenu plus émotif depuis que je l'ai rencontré, plus sûr de moi et de ce que je suis en général. Si on m'avait dit que ma rencontre avec le brun dans ce fameux parc m'aurait autant impacté j'aurais sûrement rit au nez de la personne mais ça s'est produit. Celui aux airs angéliques tout droit sorti d'un conte de fée qui avait su retourner mon quotidien et celui de mes amis également mais là, il n'était plus là pour tout retourner comme à son habitude. Il était parti loin de moi par ma faute, seulement de la mienne.

     Je lui avais dit ces choses blessantes qu'on ne dit pas à un ami, un meilleur ami, mon monde... Il devait me détester mais étrangement je ne lui en voulais pas puisque je me détestais tout autant. Je détestais tout de moi, que ce soit mes cheveux noir corbeau, mes yeux en amande, mon corps, ma personnalité repoussante. J'étais réellement quelqu'un de repoussant et parfois je me demandais même ce qu'il avait pu trouver de si spécial en moi. Il devait probablement avoir pitié de moi. Comment une personne aussi exceptionnelle que lui pouvait m'adorer comme lui le faisais.

     Puis il y avait des jours pendant ce tour du monde assez intense où je pensais à lui quand j'étais seul et que je pleurais toutes les larmes de mon corps. Je pensais simplement à son sourire, ses yeux, sa voix douce, sa façon de danser et je me rendais compte dans ces moment-là que c'était une évidence pour moi. Il était mon évidence mais je n'étais malheureusement pas assez intelligent pour comprendre la place qu'il avait pris dans mon cœur entretemps et surtout, je me refusais d'avouer qu'il occupait la totalité de celui-ci. Surtout quand ses sentiments pour moi n'était que simplement amicaux. Néanmoins je n'étais pas entièrement tombé pour lui. Peut-être que le destin n'était pas suffisant pour nous réunir, peut-être même que quelque part dans ce vaste monde, quelqu'un d'autre nous attendait. S'il avait la possibilité d'être heureux même sans moi alors je devais pouvoir l'être tout autant sans lui et peut être moi aussi je trouverais la personne qui m'étais destiné.

Insécurités	~Jikook~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant