Chapitre 2

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     Le lendemain, je me réveille sur le canapé et prend mon téléphone afin de consulter l’heure. Je suis choqué de voir 11:34 s’afficher sur mon écran et me lève directement. Je toque à la porte de ma chambre tout en espérant secrètement que mon invitée n’est pas partie mais n’entends rien et c’est donc pour cela que j’ouvre lentement la porte mais il n’y a personne. Je vais dans la cuisine mais c’est la même chose. Je soupire doucement mais quand je m’apprête à sortir de la pièce, je vois un bout de papier sur la table.

Bonjour,
Excuse-moi de ne pas t’avoir prévenu que je devais partir mais tu étais en train de dormir et je ne voulais pas plus te déranger. Je voulais te remercie pour hier soir, je sais que ça peut te sembler lamentable vu que l’on ne se connait pas mais l’aide que tu m’as offerte a été vraiment précieuse pour moi donc encore une fois, merci. Je ne sais pas si l’on se recroisera un jour, j’ai contacté une amie proche hier soir pendant que tu étais sous la douche et elle m’a dit qu’elle acceptait de m’héberger quelques temps chez elle mais à New-York. Ne t’en fais pas, elle m’a payé le trajet. Je te remercie encore de tout mon cœur.
A.

     Je relis plusieurs fois la lettre avant de partir m’affaler sur mon canapé à nouveau. J’aurais au moins dû lui dire au revoir, elle va habiter à New-York dorénavant et le pire est que je ne sais toujours pas comment elle s’appelle et je ne le saurais probablement jamais. Je me saisis à nouveau de mon ordinateur portable et recommence à écrire tout ce que je ressens, comme j’en avais l’habitude avant... Je ne saurais décrire la joie que je ressens quand j’écris, je n’ai pas ressenti cette joie depuis ce qui peut me sembler très longtemps et j’écris ainsi plusieurs pages d’affilés sans m’arrêter, les pages se remplissent de mes pensées les plus profondes, les plus tristes, les plus joyeux et tout ça, en quelques minutes simplement. Je ne sais pas ce qui m’arrive, je ne sais pas d’où me vient cette soudaine inspiration. Je prends mes écouteurs et les branche à mon ordinateur et met une musique aléatoire puis écrit encore et encore, comme si ma vie dépendait de l’écriture. Je ressens à nouveau cette envie de me créer ce monde comme j’en avais l’habitude avant, j’ai ce BESOIN d’écrire qui me transperce.

     Cela fait des mois et des mois que je restes chez moi à écrire des pages et des pages entière. Je crois n’être sortit de chez moi que pour les courses malgré les nombreuses supplications de mes amis qui s’obstinent à me faire sortir de chez moi, je ne peux pas. Je ne veux tout simplement pas. Depuis que cette jeune femme est venue, je me sens différent. Je ne me sens pas différent dans le sens où j'ai été victime d'un soudain coup de foudre en son égard mais différent car j'ai retrouvé l'envie de me concentrer sur ma passion qui est l’écriture.

     Je ne sais pas si ce que j’écris est assez bon honnêtement mais je sais que tout cela est sincère, je retranscris entièrement les émotions que je peux sentir en ce moment me libérant de la douleur et de la solitude présentes dans mon cœur. Je me souviens que quelques années auparavant l’écriture était devenue une thérapie pour moi. A chaque once de colère ou de tristesse, j’écrivais, c’était comme si je déléguais toutes mes émotions à mes personnages et ainsi, je souffrais un peu moins. C’était mon échappatoire, mon jardin secret comme je le disais. Un jardin secret remplis de mes secrets les plus profonds, comme ce que j’écris aujourd’hui si je puis dire. Je voulais faire de l’écriture un métier mais tout c’est enchaîné très vite et j’ai petit à petit lâché la seule chose qui me rendait vivant. Je me souviens toujours du dernier texte que j’ai écrit, c’était dans une période sombre de ma vie. Mon récit était tout aussi sombre, c’était semblable à mon état d’esprit en ce temps là. C’était la nuit, dans une forêt, la lune éclairait qu’une partie de la forêt et je marchais sans réel but précis, les larmes coulant sur mes joues et ces horribles mots ancrés dans ma tête, je ne pouvais plus porter davantage ce masque mais je devais le faire. Personne n'avait le droit de voir cette personne fragile et insouciant qui se cachait secrètement avec l’espérance que ne serait-ce qu’une personne allait comprendre ce signal, le signal que je n’allais pas bien. Avais-je écrit tout en versant des larmes.

Insécurités	~Jikook~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant