Chapitre 37

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     En venant à New-York, je n'aurais jamais cru que je souffrirais autant que je souffrais aujourd'hui mais pourtant, me voici toujours autant brisé si ce n'était pas plus. Je ne pouvais cesser mon cœur de se serrer, ma gorge de se nouer, mes larmes de couler et le frisson que j'avais à chaque fois qu'on venait s'approcher de moi. J'étais brisé, encore plus qu'avant et je ne savais pas quoi faire d'autre que de pleurer jusqu'à que les larmes me manquent et que mes yeux me brûlent de douleur. Je ne pouvais pas cesser la douleur que je ressentais au plus profond de mon âme, tout me faisait mal et bientôt, je savais que je perdrais les pétales qui avaient fait apparaître en moi une fleur presque parfaite depuis quelques temps déjà.

     Je ne savais pas quoi faire et je crois que je n'avais jamais été autant perdu avant. Je ne savais pas si je devais rentrer à Séoul et souffrir à cause de mes sentiments ou bien rester ici tout en me rappelant à chaque jour, chaque heure, chaque minute de ce qu'il s'était passé. Je vivais dans une peur constante ici et je revoyais le visage de mon agresseur chaque nuit dans mes cauchemars, c'est comme s'il était gravé dans mon esprit. Pourtant, Alisson m'avait directement emmené à la police le lendemain de cette terrible soirée mais on m'avait simplement dit que sans informations supplémentaire et bien il leur était impossible d'agir. Alisson s'était bien évidemment énervée et avait bien veillée à monter sa colère mais ça ne changeait rien alors je vivais dans la peur de le revoir de nouveau et qu'il veuille encore m'utiliser de nouveau.

     Malheureusement je ne pouvais rien faire alors pour me sentir un minimum en sécurité je restais à l'appartement en attendant Alisson et en regardant la télévision tout en participant aux tâches ménagères et à la cuisine. Bien évidemment je parlais avec les garçons quand je ne me sentais pas trop faibles pour leur raconter mes journées mais je n'osais pas raconter à qui que ce soit ce qu'il c'était passé mais Alisson l'avait raconté à Jungkook tout de même tandis que ce n'est pas sans larmes que j'avais expliqué brièvement à Namjoon qui a tout de suite voulu prendre le premier vol pour New-York afin de m'avait-il dit : "retrouver celui qui m'avait fait ça et le battre jusqu'à qu'il ne puisse plus jamais respirer." Je l'en avais empêché en lui disant que tout allait bien alors qu'intérieurement j'avais envie que d'une seule chose, c'était de crever pour ne plus ressentir aucune douleur. Il n'a pas été convaincu évidemment mais il a laissé passer quand il m'a entendu lui dire avec certitude que ça ira. Puis j'avais parlé à Jungkook, l'entendre m'avait presque réconforté et je me demandais presque pourquoi je ne rentrais pas tout de suite, là où je savais que je trouverais mon réconfort.

     Aujourd'hui nous étions le 25 août et ça faisait un mois que j'étais à New-York. L'anniversaire de Jungkook était dans une semaine et je réfléchissais de plus en plus à rentrer pour son jour spécial mais j'étais encore indécis sur beaucoup de choses. Je ne savais toujours pas si j'étais prêt mais je ne pouvais pas rester ici encore en sachant que mon agresseur était en liberté. Pourtant, je ne voulais pas laisser Alisson ici toute seule et j'attendais patiemment qu'elle me dise qu'elle voulait rentrer à Séoul même si je doutais qu'elle le ferait car cette ville ne lui avait rapporté que de la souffrance d'après le peu que je savais. Il était actuellement 19h et Alisson devait arriver d'une minute à l'autre, j'avais donc commandé des pizzas pour dîner que j'avais donc posé sur la table basse en l'attendant.

     C'est sans surprise que mon ami débarque quelques minutes plus tard et vient directement me prendre dans ses bras sans rien ne dire, comme elle en avait pris l'habitude depuis cette nuit-là. Elle me sourit simplement quand elle met fin à l'étreinte avant de me remercier d'avoir pris à manger tandis que je lui dis que ce n'était rien. Elle me sourit juste de nouveau avant d'enlever ses chaussures et son manteau, de sortir une bouteille de vin dans un placard et de s'asseoir lourdement sur le canapé à côté de moi.

Insécurités	~Jikook~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant