Date inconnue - Heure inconnu - Localisation inconnue.
Il y a trois toiles d'araignées dans ma cellule.
Cinq tâches d'humidité.
Et cinq mille trois cent vingt-deux petits trous sur le plafond qui a été placé.
Oui, je me suis vraiment ennuyé.Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, mais ça doit faire plusieurs heures. Heureusement, il y a une climatisation parce que je suis presque sûr qu'à l'extérieur, les températures sont très élevées.
Mes crampes ont légèrement diminué, mais par contre, je meurs denvie de fumer une cigarette. Je joue avec mes doigts pour essayer d'oublier cette obsession qui hante actuellement toutes mes pensées.
Le soleil disparaît petit à petit me faisant comprendre que la nuit va bientôt arriver alors que je n'ai toujours pas mangé. Donc mes règles ne me font peut-être plus mal, mais la faim me tord l'estomac, je ne sais pas ce que je préfère.
Je n'ai découvert aucun moyen de m'échapper, malgré le fait que la clef de ma cellule se trouve face à moi. Elle me nargue. Elle a été accrochée sur un clou qui est placé dans le mur, cependant, à part avec un bâton géant je ne vois pas comment je pourrais les prendre.
Alors je me suis résigné et je me suis simplement allongé sur le lit attendant que quelqu'un vienne me donner à manger. Ou des informations sur ma future libération ou encore, sur ma mort. Et malheureusement pour moi, mon cerveau fonctionne sans arrêt en me laissant avec des questionnements inutiles.
Je me demande comment mon paternel a réagi face à la photo que Arès lui a envoyée.
A-t-il été triste ? Certainement pas.
A-t-il souri ? Probablement.
A-t-il répondu que mon destin l'importait peu ? Sans aucun doute.Le pire cest que ça ne me surprendrait même pas, je suis visiblement trop habitué à l'indifférence de mon propre père. Mais pour dire vrai, je me sens plus en sécurité dans cette cellule plutôt que dans sa maison. Cest assez ironique, mais en réalité jai toujours essayé d'être loin de lui.
L'école m'a beaucoup aidé pour ça, au début je prenais des cours par correspondance, mais j'ai réussi à négocier pour aller dans un collège. Et à partir de là, contrairement ou autre adolescent, j'étais la plus heureuse dès que je passais les portes de l'établissement. Je ne me suis jamais fait d'amis, mais en toute honnêteté ma voisine, Anastasie, me suffisait. En plus, j'avais toujours peur que mon père s'attaque à eux pour me faire du mal, alors la solitude à l'école a été ma meilleure amie.
Je suis installé en boule sur le lit de camp lorsque j'entends des pas descendre doucement. C'est peu probable que ce soit l'autre sadique, on aurait dit un éléphant quand il a dévalé les escaliers.
Mon regard se tourne directement dans cette direction et j'aperçois une femme, grande et des cheveux brun ondulé tombant délicatement sur ses épaules.
Au plus elle se rapproche, au plus je la reconnais comme étant la mère de Arès
Haina Carver.
Elle tient un plateau entre les mains et je devine que c'est elle qui s'occupe de m'apporter à manger. Je ne vais pas me plaindre, si je peux éviter son fils qui est légèrement violent, enfin beaucoup, ça me va. Elle s'avance plus près de moi et je vois sur son visage du regret, je pense qu'elle ne voulait pas m'enfermer ici. Probablement une idée de l'abrutis qu'elle a mis au monde.
Elle porte un simple short en jeans et un t-shirt blanc, à mon avis, j'avais raison en déduisant qu'il faisait chaud à l'extérieur.
Elle s'accroupit face à ma cellule et fait glisser le plateau dans une petite ouverture sous les barreaux me laissant observer ce qu'elle a ramené. Un sandwich au fromage, une montre affichant dix-neuf heures trente-trois, un médicament que je devine être pour mes crampes et des cigarettes.
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Dagger's Blood
DragosteElle ne connaissait qu'un côté de notre monde. Celui qui détruisait les âmes les plus pure et emportait les espoirs. Fille d'un dirigeant redouter, elle n'avait cesser de s'en détacher mais telle une sangsue, elle en était prisonnière. Son avenir ét...