Chapitre 7

8 2 0
                                    


Arwin

Le bureau de Cladar était grand et peu accueillant. Un bureau gris où des tas de dossiers et de feuilles étaient empilés, un siège en cuir derrière lequel, sur les murs, on voyait des portraits en noir et blanc de personnes que je ne connaissais pas, et clairement je n'avais aucune envie de faire leur connaissance. Le reste des murs étaient remplis d'étagères en métal où des gros livres se tenaient droit comme des i. J'eus le temps d'apercevoir quelques titres comme « L'art de la guerre » et « La société et l'état de vie. » Mais on m'enchaina à une chaise et je fus forcer de regarder devant moi, droit dans les yeux de l'homme que je haïssais le plus au monde. Malgré la colère, je ne pouvais m'empêcher de jeter un regard dans les dossiers sur le bureau, ou sur les cartes accrochées aux armoires métallique. Mais il surprit mon regard.

- Ne pense pas que tu trouveras quoi que ce soit ici, ces dossiers sont ceux des morts, et les morts ne parlent pas.

Son regard glacial se figea sur mon visage un instant, avant de poursuivre.

- Je crois que tu as des choses à me dire.

J'en étais arrivé à là, mes informations contre la vie sauve de ces pauvres gens. Je savais que quelqu'un comme moi devait apprendre à vivre avec la mort, devait apprendre à vivre avec la douleur, mais pour l'instant j'avais déjà assez de morts sur ma conscience. Je déglutis. Peut-être arriverais je au moins à gagner du temps.

- Depuis quand exécutes-tu des assemblés de personnes innocentes ?

- Ne joue pas de jeux avec moi Arwin.

- Je me demande juste ce que tu feras si la police découvre qu'une vingtaine de personnes sont mortes ou portés disparus dans des circonstances suspectes.

- Tu veux ressortir assister à leur enterrement ?

La tension monta, nous nous fusillâmes du regard. Puis, quelqu'un toqua à la porte.

- Entrez.

Dis Cladar sans me quitter du regard. Un garde entra, le visage rouge, le souffle haletant.

- Il y a un problème dans la cellule 12 Monsieur, la prisonnière à essayer de s'échapper.

- Alors qu'est-ce que vous faites dans mon bureau abrutis ? Rattrapez-la !

- C'est que...il y a quelque chose dont il faut que je vous informe.

Il jeta un regard dans ma direction.

- En privé.

Le Président n'avait pas l'air heureux de me laisser seul dans la pièce, mais il le fit. Je devais tenter ma chance.

Trahir ou mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant