Chapitre 11 : Rencontre ou retrouvailles ?

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Chan avait prévenu Changbin par message de l'arrivée de Mia dans la maison de la meute, demandant également au noiraud de préparer le terrain avec Felix. Le jeune homme avait immédiatement eu la boule au ventre mais alla sans attendre frapper à la porte de la chambre du jeune homme qui mit un moment avant de venir ouvrir brutalement la porte en grognant. Il ne se calma pas pour autant en voyant qu'il s'agissait de Changbin mais le laissa tout de même entrer, lui tournant le dos pour aller s'asseoir sur son lit. Le noiraud vint le rejoindre et s'installa derrière lui pour poser son menton sur l'épaule de Felix.

« Je suis désolé. »

« C'est bon. Chan te l'a demandé. » dit froidement Felix.

« Pas pour ça. Je te demande pardon de t'avoir forcé à reprendre ta forme humaine alors que tu n'étais pas prêt. Je n'aurais pas dû faire ça. »

Felix ne répondit rien, se contentant de laisser son dos reposer contre le torse de Changbin qui passa ses bras autour de la taille de son compagnon.

« Je n'aime pas quand on se dispute. » dit finalement Felix en jouant nerveusement avec ses doigts.

« Moi non plus. »

« Je t'aime tu sais. Mais j'ai peur... j'ai peur qu'à cause de moi on... on se sépare et... »

« Et quoi ? » demain Changbin, comprenant qu'il n'avait pas terminé.

« Tu m'aimes, hein ? » demanda le petit blond, la voix tremblante.

« Bien sûr que oui, Felix. »

« Tu es le seul. Le premier à m'avoir aimé. Si on se dispute trop tu... »

« Rien du tout. Je ne te laisserai pas tomber, même si on se dispute souvent. Puis, tout peut encore s'arranger. Tu vois Mia, l'amie de Chan ? »

« Il m'en a parlé, oui. »

Changbin inspira profondément et annonça la nouvelle à Felix qui, étonnement, le prit plutôt bien. En voyant l'air perturbé de son compagnon, le blondinet lui expliqua simplement que Chan faisait confiance à Mia et que si le noiraud le lui annonçait comme cela, sans amertume dans la voix, c'est qu'il était d'accord, lui aussi. Changbin sourit et l'embrassa dans le cou juste une fois, d'une simple pression de lèvres avant de se lever et de tendre la main au plus jeune qui cligna plusieurs fois des yeux avant de la saisir et de le suivre à l'extérieur.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

« On va aller faire un tour. A ta façon. » sourit Changbin.

« Pourquoi ? »

« Parce que je t'aime et que ça fait longtemps que je ne l'ai plus fait. » expliqua-t-il en haussant les épaules.

Felix lui adressa une grand sourire lumineux comme il ne l'avait plus fait depuis un moment et acquiesça vivement avant de se déshabiller, tout comme Changbin et de redevenir, l'espace de quelques heures, le magnifique loup blanc qu'il avait été pendant de longues années, tandis que le plus vieux se changeait en un bel animal tout aussi noir que ses cheveux. Les deux loups se firent alors face pour la première fois depuis que Felix vivait avec la meute. Ils se tournèrent un moment autour avant de coller leur tête l'une à l'autre dans un geste affectueux et rempli de soulagement. Puis, soudainement, Felix mordilla l'épaule de Changbin avant de partir en courant, l'invitant à le suivre dans la forêt. Ils coururent un long moment côte à côte, se bousculant de temps à autres mais Changbin était soulagé de sentir Felix si heureux de pouvoir à nouveau courir en toute liberté. Ils finirent par s'arrêter et le loup blanc se jeta sur le noiraud pour jouer. Le plus vieux se laissa faire avec plaisir et tenta de le retourner sans pour autant y arriver, puisqu'il n'y mettait pas toute sa force mais soudain, Felix s'arrêta et leva brusquement la tête avant de grogner sourdement en regardant droit devant lui. Changbin leva la tête pour regarder derrière lui et bondit sur ses pattes pour faire face à un autre loup blanc aux yeux bleus, ce qui perturba particulièrement le noiraud qui, s'il avait été humain, aurait froncé les sourcils. Felix continua de grogner, contrairement à l'autre loup qui se mit à reculer, visiblement effrayé. Changbin donna un léger coup de tête à son compagnon avant de l'inciter à reculer. Le plus jeune sembla hésiter mais finit par battre en retraite, suivi de près par le noiraud.

WolfgangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant