Plic-Ploc [Terminée]

Frisson

"Tu veux venir dormir chez moi samedi soir ? Mes parents sont (encore une fois) pas là".
Je relis le message à plusieurs reprises. Justin m'a envoyé ça ce matin, et je viens de le voir en sortant de mon cours de math. Mon ventre se tord agréablement. Il veut... Que je vienne dormir avec lui ? Chez lui... Je vérifie mentalement que je n'ai rien de prévue samedi. Shit, j'ai un rendez-vous chez le psy à 20 heures. C'est ma mère qui l'avait programmé il y a longtemps... Tant pis, je vais l'annulé. Je lui réponds par l'affirmative et range mon téléphone. J'ai à la fois hâte et peur d'y aller.

Je suis devant chez Justin. C'est mon frère qui m'a déposé. Et j'ai évidemment eu le droit à une longue leçon de morale durant tout le trajet.
- Tu fais attention à toi. Je les connais ces mecs-là.
- C'est mec là ? Tu veux dire quoi ?
Il a soupiré et m'a regardé d'un air affligé.
- Le genre de mec populaire qui veut se taper la prude de la classe.
Je n'ai rien répondu, pourquoi tout le monde pense qu'il souhaite juste me sauter...
- Tu as tout faux, lui ai-je finalement dit au bout de quelques minutes. Et en plus, c'est une soirée révision. Il y aura plein d'autres camarades.
Oui, c'était un mensonge, mais je voulais juste qu'il me lâche.
Je suis donc devant sa porte et je toque en soufflant. Je vérifie ma tenue une dernière fois. J'ai mis une jupe noire patineuse avec un joli haut rouge. J'ai passé un temps monstre à me préparer. Je ne me fais pas trop d'illusion sur ce que l'on va faire. Alors, j'ai tout mis en œuvre pour être prête.
La porte s'ouvre et je regarde avec plaisir le jeune homme qui se tient devant moi. Il porte un pantalon noir et une chemise blanche qu'il n'a pas encore fermé complétement.
- Salut belle gosse !
Je rougis furieusement et lui dis bonjour du bout des lèvres.
- Installe-toi dans le salon, je vais finir de me préparer et après, on fait ce que tu veux !
Je vais donc m'assoir dans le canapé en attendant qu'il revienne. Je me mords la lèvre, commençant à stresser. Je me rends compte de ce qu'il va se passer par la suite, dans peut-être moins d'une heure... Et si j'étais nul ? Et s'il ne me trouvait pas si jolie que ça....
- Bon alors ! On fait quoi ?
Je sursaute tandis que Justin vient se placer à côté de moi.
- Heu, je ne sais pas... Tu as quoi à me proposer ?
Il me fait un sourire 100 % dragueur et replace une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- En fait, j'ai déjà tout prévu. On va regarder un petit film en mangeant une super pizza.
J'éclate de rire.
- Une soirée pizza vraiment ?
Il rougit un peu et bégaye.
- J-je pensais que tu ai-aimerais...
- Je te taquine, je rigole. Évidemment que ça me va ! Et puis j'ai hâte de découvrir tes gouts en termes de film !
Il se détend et me fait un bisou sur la joue.
- Tu es adorable.

Il commande les pizzas et une fois qu'elles sont arrivées, on s'installe devant un film. Le Seigneur des Annaux. Je ne pensais pas qu'il était branché fantasy, mais apparemment si.
Tout le temps où l'on mange, aucun de nous ne parle et on est chacun dans un côté du canapé. Mais au moment où la dernière part est mangée, je le sens se rapprocher de moi. Je garde le regard fixé sur l'écran de la télé, mais mon corps commence à chauffer doucement.
Il place une main autour de mes épaules et je le laisse faire. Au fur et à mesure du film, je me cale contre lui et sa main joue avec une mèche de mes cheveux. Le générique apparait alors à l'écran.
- Aby...
Sa voix est douce et je tourne lentement le regard vers lui. Il me regarde avec passion et déplace sa main sur ma joue.
- Aby, est-ce que je peux t'embrasser ?
Je suis choqué de sa demande, mais un petit sourire apparait sur mes lèvres. Il prend ça comme une réponse affirmative puisqu'il vient déposer ses lèvres sur les miennes. C'est encore mieux que les deux premières fois. Sauf que cette fois, personne ne peut nous interrompre et nous ne sommes pas dans un lieu public. Sa main vient se placer sur ma taille et nos deux corps se collent, comme aimanté. Le baiser se fait plus fougueux. J'ose poser une main sur son bras.
Il me décale et je me retrouve sur lui. Je sens la chaleur montée dans tout mon corps. Mais j'ai soudain froid quand il s'écarte un peu.
- Tu rougis tellement, on dirait une tomate.
Il rigole et vient poser ses lèvres dans mon cou.
- Mais tu restes toujours aussi belle.
Ses petits baisers font encore plus monter la température et j'ai l'impression de fondre. Soudain, il se lève en me tenant contre lui. Je place mes jambes autour de lui et rigole.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Et bah, on va quand même pas continuer devant les fenêtres qui donnent sur la rue.
Je rougis furieusement puis enfouis mon visage dans son cou. Tandis que je le sens monter les escaliers, je prends un peu confiance en moi et fais glisser ma langue sur sa peau. Il grogne un peu et resserre son emprise sur moi.
- Aby Aby Aby... Tu me rends fou.
Il m'allonge alors sur son lit. La suite est tout simplement magique. Il me caresse doucement tout le corps et sa langue suis rapidement le mouvement. J'enfouis ma tête dans un oreiller et respire de plus en plus fortement. Je me surprends même à gémir. Quand il arrive au niveau de mon bassin, je me mets à onduler. Il fait monter la pression d'une manière exquise. Mes vêtements rejoignent un à un le sol. Mes mains grippent fermement les draps.
Quand il se place au-dessus de moi, je sens un nœud se former au niveau de mon ventre et je me mets même à trembler doucement. Autant de d'angoisse que de plaisir
- Tu as peur ?
Il s'arrête et caresse mon cou.
- Non... Mais c'est... Enfin, tu es le premier...
Il sourit tendrement et déplace sa main le long de mon corps jusqu'à mon entre-jambe. Je retiens avec difficulté un autre gémissement.
- Je m'en doutais. T'inquiète, je vais faire de mon mieux.
Il continue ses caresses encore un peu et finalement, on arrive à moment que j'attendais.  Il se place au-dessus de moi, et je le sens. Dans son ensemble. Je ne m'attendais pas à cette sensation, mais c'est tellement... Tellement bon. Il est délicat au début, dans ses mouvements. Puis à un moment, je croise son regard et il se fait plus hargneux. Je lui agrippe la chevelure sous la vague de plaisir qui monte. Je ne savais même pas que l'on pouvait ressentir autant de choses. Il finit par gémir fortement en son tour, cachant son visage dans mon cou.
Quand je me blottis contre lui, le drap cachant ma nudité, je me sens bien. Heureuse.
- Je t'aime Abigaëlle.