The Heirs

1

Seoul, South Korea

Les vacances avait tiré leur révérence, emportant avec elles les beaux jours ensoleillés où l'on se prélassait en maillot de bain, profitant du soleil et jetant des regards admiratifs aux maîtres nageurs aux corps d'Apollon. Les fêtes sans lendemain, les baignades nocturnes et autres plaisirs insouciants avaient désormais appartenu au passé. Les stylos et les manuels de cours, délaissés avec détermination, avaient retrouvé leur place. Les fourneaux, symboles du retour à la réalité, avaient été rallumés pour nos jeunes adolescents qui se s'étaient donné pour mission de préparer une rentrée impeccable.

La veille du grand jour, une grande agitation s'était créée dans le quartier le plus huppé de la ville, là où les grandes maisons de luxe se côtoyaient. Les cartes de crédit et les carnets de chèques ont été exhibés dans des boutiques telles que Prada, Chanel, Louis Vuitton ou Gucci, à la recherche de détails qui distingueraient leurs sobres uniformes des autres. L'objectif était de donner la meilleure image de soi.

Les jeunes ont déambulé dans ces temples de la mode, éblouis par les étagères débordant de pièces luxueuses, comme autant de trésors étincelants. Leurs yeux ont brillé d'excitation face aux créations de renom, tandis qu'ils cherchaient cette pièce unique qui magnifierait leur allure. Chaque choix a été minutieusement pesé, chaque essai s'est transformé en une danse devant le miroir, où la personnalité s'est exprimée à travers les tissus et les coupes. Leurs doigts ont effleuré des matières raffinées, leurs yeux ont scruté les détails les plus subtils, et les cabines d'essayage sont devenues des sanctuaires où ils se sont métamorphosés en icônes de mode, exhibant avec fierté leurs nouvelles acquisitions.

Dans cette frénésie consumériste, les jeunes se sont préparés à faire une entrée retentissante dans cette nouvelle année scolaire. Chaque pas a été une déclaration, chaque geste a été étudié pour projeter une image de confiance et de sophistication. L'apparence est devenue leur arme, un moyen de se distinguer et de s'imposer dans cette jungle sociale. Les regards se sont croisés, les silhouettes se sont affinées, et l'effervescence s'est fait ressentir jusqu'au plus profond de chaque foyer.

La veille de ce jour tant attendu, les chambres des adolescents se sont transformées en véritables sanctuaires de mode. Les vêtements ont été soigneusement disposés, prêts à être enfilés avec grâce et assurance. Les miroirs ont reflété des visages déterminés, des coiffures impeccables, et les derniers ajustements ont été apportés avec une précision chirurgicale. Tout devait être parfait, car cette rentrée était le point de départ d'un nouveau chapitre, d'une opportunité de se réinventer et de marquer les esprits.

Ainsi, le matin tant attendu arriva, et la ville s'éveilla dans un tourbillon d'élégance et de sophistication. Les jeunes se sont avancés dans les rues, fiers et confiants, portant sur leurs épaules l'avenir qu'ils se sont construit. Les sourires radieux ont illuminé leur visage, tandis que l'excitation se mêlait à la fierté dans leur regard. Ils ont foulé les trottoirs avec grâce, laissant derrière eux une empreinte d'assurance et de détermination.

⁘⁘⁘

7h00

Une jeune fille vêtue de son nouvel uniforme s'activait devant sa coiffeuse, cherchant une solution pour apprivoiser les quelques mèches rebelles qui refusaient obstinément de rester en place. Après quelques tentatives infructueuses, elle opta finalement pour un serre-tête celui-ci ajoutait une touche d'élégance à sa coiffure. Satisfaite du résultat, elle se contempla avec assurance dans le miroir, répétant à chaque regard que nulle ne pouvait rivaliser avec sa beauté.