Une petite heure s'envola en cette chaude après-midi de janvier et au poste de police de Saint André, tandis que les gendarmes s'apprêtaient à embarquer Ignace Payet et ses complices Steve et Jérôme Hoareau – tous trois menottés en direction de la prison de la capitale – Tintin et Mya étaient assis côte à côte sur une confortable banquette en train de boire un chocolat chaud. Comme elle était restée longtemps immergée au fond de l'eau, Mya avait un peu froid dans ses vêtements d'Indienne et une chaude couverture recouvrait ses épaules ; elle avait en revanche ôté son foulard rose sur la tête et ses cheveux crépus encore humides formaient une touffe sur sa tête. Tintin aussi était enroulé d'une serviette chaude autour de lui pour se sécher. Milou était là lui aussi, le pelage tout autant humidifié et se trouvait assis, se reposant sur les genoux de son maître à écouter vaguement ce qui disaient les gendarmes. Tintin avait pu récupérer son manteau vert et sa casquette qu'il avait du laisser à la chapelle tamoule et la petite robe de Mya lui avait également été rendue.
Face à eux justement, le chef de la brigade était en train de régler les derniers détails, les toutes dernières formalités. Tout à coup, le jeune couple leva les yeux tandis que Milou se redressa en grognant : Ignace qui venait en leur direction était escorté par deux gros agents, or quand il passa devant la jeune Malgache, il ralentit et tout en la dévisageant férocement, il lui cracha, menaçant :
_ « On se retrouvera sale petite traînée ! on se retrouvera !... »
Mya, sans le quitter des yeux, prit peur. Tintin tout en suivant le bandit des yeux lui aussi, prit la jeune femme tout doucement contre lui, comme en signe de protection, tandis que Milou, le poil hérissé, grogna de plus belle, intimidant. Mais Ignace, vigoureusement poussé vers l'extérieur du local par les deux policiers, lui vociféra encore :
_ « ...Quand je te retrouverai tu verras, je vais te tuer Mya !!! je te tuerai, tu entends !?! je te vais te tuer !!!... »
Devant ces éclats de voix, Milou se mit à aboyer férocement en montrant les crocs, mais son maître l'apaisa aussitôt en le tenant :
_ « Chuuuut... Allons, calme-toi Milou... »
Le chien, adouci par le calme de son maître, ne grogna plus et cessa d'aboyer ; cependant il garda longuement son regard rivé vers Ignace qui les policiers emmenaient hors du poste.
Tintin aussi le suivit du regard, mais soudain il baissa ses yeux vers Mya qu'il tenait toujours dans ses bras. Celle-ci regardait elle aussi dans leur même direction et semblait apeurée, et il y avait de quoi, car ces cris faisaient froid dans le dos. Tout en la serrant un petit peu plus contre lui, il fit bourgeonner un tendre petit bécot sur sa tempe. Alertée par ce geste de tendresse, elle riva ses yeux vers lui.
_ « ...Hé ? tu n'as plus rien à craindre, Mya... c'est fini, il ne te fera plus jamais de mal... c'est fini. »
Et là encore, il lui donna un autre doux et long bécot sur son front. La pauvre Malgache, comme lassée par tous ces évènements et soulagée à la fois que tout ce cauchemar soit enfin fini, laissa doucement reposer son visage contre le cœur de son ami. Elle put encore entendre la voix acariâtre d'Ignace raisonner à l'extérieur du poste de police et continuer à l'injurier de propos sales et orduriers , mais cette fois-ci elle ne se s'effraya plus et resta ainsi blottie contre son amant en s'apaisant tranquillement.
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🌺🔎(ᴛᴏᴍᴇ 1) ᴛɪɴᴛɪɴ ᴇᴛ ʟᴀ ᴄᴀɢᴇ ᴅᴏʀᴇᴇ (⚠️-16 ᴀɴꜱ⚠️)
FanfictionMya est une fille dans la fleur de l'âge, elle habite dans une somptueuse demeure dans la ville de Saint Denis sur l'île de la Réunion aux côtés d'Ignace, un homme riche et puissant exerçant la profession de notaire. Elle a tout pour être heureuse...