Mya est une fille dans la fleur de l'âge, elle habite dans une somptueuse demeure dans la ville de Saint Denis sur l'île de la Réunion aux côtés d'Ignace, un homme riche et puissant exerçant la profession de notaire. Elle a tout pour être heureuse...
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Un petit moment se passa ainsi chez ce couple ce chaleureux fermiers, et après qu'ils aient fait l'amour, les corps calmés et rassasiés de joie, mais aussi ravivés de fraîcheur de repos et revigorés de quelque nourriture, le temps était venu pour Tintin, Mya et Milou de partir pour se rendre le plus vite possible à Saint André, la ville la plus proche de Sainte Suzanne pour tirer les choses au clair avec la police... Mais bien qu'ils devaient déjà s'en aller, Tintin et Mya et même le chien regrettaient déjà de quitter si vite ces gens si bons et si généreux, surtout Mya ; cette dernière s'était sentie accueillie comme dans sa propre famille auprès de ces modestes fermiers, et déjà, debout sur le petit chemin de terre à proximité de leur petit moyen de transport, elle avait peine à leur dire aurevoir, même si elle savait que bientôt un mieux l'attendait dans les jours à venir et qu'elle aurait peut-être le bonheur de retrouver les siens à Madagascar. Ce fut alors le cœur gros qu'elle dut les quitter.
Juste avant de désertes les lieux, debout devant la charrette de bœufs qui allait les emmener au village prochain, les quatre personnes s'échangeaient encore quelques propos et recommandations. A cause de la chaleur, Tintin n'avait pas remis son manteau vert, en revanche, il le portait sous son bras et avait revêtu sa tête de sa casquette verte et les manches de sa chemise blanches étaient retroussées, tant qu'à Mya, elle s'était vite recoiffée de sa tresse couronne sur sa tête ; elle portait désormais toujours la petite robe d'une des filles de Tiphaine et aussi une paire de tongs... Elle avait bel et bien tracé une croix sur la robe de soirée qu'elle avait porté la veille, de même que la fausse alliance et tous les autres bijoux.
Ce matin, c'était Popol qui allait emmener le jeune couple vers Saint André – le proche voisin de Ti'Robert qui était lui-même agriculteur et coupeur de cannes – et qui devait se rendre là-bas. Popol était un vieux fermier un peu dur d'oreille mais fort sympathique.
En dépit du fait que Tintin et Mya avaient eu le bonheur de partager ensemble un doux instant d'amour incognito, à l'abri des regards, l'ambiance était quand même à la tristesse à présent, et même Robert et Tiphaine semblaient déjà regretter ces jeunes visiteurs. Le paysan souriait beaucoup moins et sa femme qui tenait dans ses mains une petite barquette de repas emballé, avait envie de pleurer, bien qu'elle faisait tout pour ne pas le montrer.
Ti'Robert cependant, le plus optimiste de tous – car il ne supportait pas de voir les gens tristes – brisa cette atmosphère morose avec son habituel humour :
_ « Vous deux, vous aller revenir voir à nous, hein ? Nous on peut pas se déplacer, on a des bêtes pour garder et soigner toute la journée ici, mais vous, vous êtes jeunes et vous pourrez, hein ? »
Un peu triste lui aussi, Tintin lui répondit :
_ « On ne peut rien vous promettre, mais on essayera, on pensera toujours à vous. Jamais on n'oubliera votre geste et votre accueil. Merci encore pour tout ce que vous avez fait pour nous. »
