Mya est une fille dans la fleur de l'âge, elle habite dans une somptueuse demeure dans la ville de Saint Denis sur l'île de la Réunion aux côtés d'Ignace, un homme riche et puissant exerçant la profession de notaire. Elle a tout pour être heureuse...
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Tintin et Mya justement avaient pris un peu d'avance sur leurs ravisseurs et c'était à vive allure que le jeune homme conduisait ainsi depuis quelques minutes. Tout en étant attentif à sa route, il jeta quelques coups d'œil inquiets à Mya et lui demanda :
_ « Est-ce que ça va, Mya ? rien de cassé ? »
_ « Non, moi aller bien, Tintin. » lui répondit-elle.
_ « Il faut absolument qu'on trouve un poste de police au plus vite. Sais-tu où on pourrait en trouver un ? »
_ « Moi pas savoir. Moi pas sortir souvent. Moi pas connaître. » se désola-t-elle.
Après l'avoir regardé encore quelques instants, Tintin lui dit, fier d'une voix recueillie :
_ « C'est très courageux ce que tu as fait pour moi, Mya. Ton geste m'a sauvé la vie. Je te remercie. »
Mais Mya, toute aussi émue, lui répondit en le regardant :
_ « Moi jamais pouvoir imaginer vivre sans toi, Tintin. Moi être prête risquer vie de moi pour que toi vivre et pour pas que toi mourir. Moi aimer toi de tout mon cœur. »
Après un petit sourire échangé, Tintin riva à nouveau son attention vers la route et lui dit, sur un ton tout aussi doux :
_ « Moi aussi je t'aime Mya...»
Mais, plus sérieux à présent, il ajouta :
_ «...Il faut absolument trouver un poste de police, il faut faire coffrer ce fou furieux le plus vite possible, sans quoi... »
Mais le conducteur s'interrompit tout court, estomaqué, tandis que Mya poussa un petit cri d'effroi et que Milou qui se rabattit vivement sur ses genoux en poussant une plainte : un coup de feu retentit à l'arrière et tonna sur la carcasse de leur véhicule, puis un autre coup suivit le premier et fendilla légèrement la vitre arrière.
_ « Oh non ! Sapristi ! s'exclama Tintin en regardant dans son rétroviseur, ils nous ont rattrapé !... »
En effet, la berline noire les avait rattrapés et leurs phares jaunes et aveuglants les éclairaient à présent.
_ « ...On a de la compagnie, ça va mal. » constata-t-il à voix plus basse.
Et comme à l'arrière, la berline noire les poursuivait et continuait à tirer vers eux dans le vide, Tintin ordonna à sa passagère :
_ « Attention ! Couche toi ! »
Aussitôt Mya se ramassa contre Milou en se couchant sur lui tandis qu'à l'arrière les coups de feu fusaient toujours.
Ignace en effet était en train de conduire avec furie et un de ses complices assis à l'avant – Jérôme – dont le buste était presque sorti de la vitre, était en train de tirer. Monsieur Payet, crispé sur le volant, les yeux exorbités, la bouche ouverte, le front grimaçant, ne put s'empêcher de rouspéter après son « co-équipier » armé :
