Vie à la renverse

Chapitre 13

Des jours passèrent et la routine s'installait chaque jour de plus en plus. A part ma famille, je n'ai pas d'amis à qui confier mes angoisses et qui pourraient éventuellement m'écouter et me comprendre. J'ai besoin de me libérer et d'extérioriser mes émotions et mes sentiments.

Il était onze heures,alors que j'étais dans mon bureau, je pensais à ma famille qui me manque toujours énormément. Soudain, Mademoiselle Romney fait irruption dans mon bureau.

-Monsieur Fey ?

-Oui ?

-Quelqu'un voudrait bien vous voir ?

-Qui est ce ?
Il fit alors son entrée
-C'est moi Monsieur Rolls Royce. Tu as un invité de taille ce matin !

Je laisse transparaitre alors un sourire.

-Je t'avais dit d'attendre Youssef. Dit Mademoiselle Romney

-Et je t'avais dit que ce n'était pas la peine de m'annoncer !

Il prit alors place en face de moi alors qu'on était séparé par la grande table de verre de mon bureau.

-Oh ! On ne rentre pas dans mon bureau comme ça petit lui dis je. Laissez-nous Mademoiselle Romney !

-Et que ça saute ! Dit Youssef à Mademoiselle Romney.

Mademoiselle Romney le regarda d'un air à la fois désemparé et choqué

Elle sortit alors du bureau.

-Qu'es tu venu faire ici à cette heure Youssef ? Tu ne devrais pas être à l'école à cette heure ?

-Humm dit-il, on est dorénavant en vacances.

-Ah oui c'est vrai ! C'est la période des vacances. Que me vaut l'honneur de ta visite ?

-Je suis venu pour passer du temps avec toi !

-Te voilà bien gentil aujourd'hui dis donc ! Qui t'as amené ici ? J'espère que tu n'es pas venu tout seul au moins ?

-Non pas du tout, je suis venu avec Isabelle. Elle devait passer voir son nouveau chéri !

-Ah ok Claude oui. Ta mère est au courant que tu es ici ?

-Bien sûr que oui Monsieur Rolls Royce !

-Monsieur Fey ! S'il te plait Youssef. J'en ai marre d'entendre ce surnom.

-Je sais ! Mais je n'arrête pas.

-Tu veux passer du temps avec moi ou me taper sur les nerfs ?

-Les deux !

-Ok dans ce cas tu peux rentrer chez toi !

-Tu dois être content de me voir débarquer. Ton visage est si pâle mon Dieu ! Tu as besoin de moi pour te remonter le moral.

-Me remonter le moral ?

-Oui tu m'as bien compris.

-Youssef, disparais de ma vue ! Je peux très bien me passer de ton soit disant aide.

-Non, je n'en suis pas si sûr que ça !

-J'ai du travail que je dois finir Youssef, je n'ai pas vraiment le temps de participer à ton cirque.

-Prends le temps qu'il te faut. J'ai tout le temps pour t'attendre ! De toute façon je rentre avec toi à la maison.

-Quoi?! Dis je étonné

-Bah oui ! Et t'inquiètes pas maman le sait.

-Oups ! Bon d'accord

-J'espère que le fait que je m'invite chez toi ne te dérange pas ?

Je le regarde alors d'un air conspiré. Il poursuit alors

-Tu ne vas pas t'ennuyer avec moi Monsieur Rolls Royce ! Sois en persuadé !

-J'en suis convaincu Youssef ! Un instant s'il te plait. Je dois parler à mon rédacteur en chef.

Je prends alors le téléphone qui est sur ma table de bureau et je compose alors le 422.

-Bill, j'ai besoin de toi dans mon bureau.

-D'accord Monsieur Fey !

-Alors Youssef dès que je finis, on rentre ensemble. Je vais devoir rentrer plus tôt pour que tu n'arrives pas tard chez toi.

Il balance alors ses pieds et dit :

-Comme vous voulez Monsieur Rolls Royce !

-Bon très bien !

Bill Murray ne mit pas une minute à arriver dans mon bureau.

-Oui Monsieur Fey ! Dit-il

-Le rédacteur en chef de Fey Corporation est invité à participer à une conférence pour les étudiants de l'école de journalisme EJS. Il s'agira en gros de leur parler du métier de rédacteur et de tout ce qui tourne autour. Elle se tiendra lundi prochain.

-Très bien Monsieur Fey ! J'y assisterai.

-Parfait ! Ce sera tout.

-D'accord

Bill sortit alors du bureau pour retourner à son travail.

-Quel est ton boulot ici Monsieur Rolls Royce ? Me demande t-il

-Eh bien je suis le directeur de la publication et le président directeur général de Fey Corporation.

-Ah bon ? J'aurai juré que tu étais qu'un simple employé.

-Je sais bien Youssef. On va dire que je suis mon propre employé !

-C'est pas trop dur de gérer tout ça ? Je veux dire ce grand immeuble de je ne sais pas combien d'étages et tous ces gens qui travaillent pour toi ?

-Non, je me plais dans mon travail donc je ne me plains vraiment pas même si ce n'est pas toujours facile. Tu verras quand tu seras grand et que tu géreras ton propre enterprise.

-Sans doute ! Répond t-il

Il attendit environ cinq heures de temps dans mon bureau.

-J'ai mal aux côtes oulalahh. Dit-il

-Oui Youssef je suis désolé mais tu es venu très tôt à mon bureau. Si tu m'avais prévenu je serais venu volontiers te chercher chez toi. De toute façon j'ai fini avec ces dossiers. Donne moi deux minutes et on y va.

-Bon d'accord.

Je range alors les derniers dossiers que j'avais en main dans le tiroir du bureau. Je me lève pour remettre ma veste et je prends la clé de ma voiture.

-Prêt ?

-Oui depuis des lustres !

-Bon on y va.

-Ce n'est pas trop tôt ! Dit-il

-Youssef arrêtes de te plaindre maintenant.

Nous sortîmes alors du bureau et nous prîmes l'ascenseur pour descendre.

Dans l'ascenceur, on y rencontre une vieille dame qui descendait aussi et qui n'arrêtait pas de nous dévisager.

-Ça vous arrive de regarder devant vous madame ?

La vieille dame ne dit rien et le regarda amèrement comme si elle voulait l'étrangler.

-Youssef un peu de tenue je t'en prie. Dis je

Il tire alors la langue devant elle alors qu'on sortait de l'ascenceur. Nous nous dirigeons ensuite au parking de l'entreprise et nous prenons la Porsche pour y aller.