HUNTED - Dramione (VF)

Chapitre 32 : Vérité

Drago avait dormi comme un insomniaque guéri.

Hermione avait initié le sexe avant qu'ils ne s'endorment, et même s'il n'avait jamais été un fan particulier d'un rythme lent et affectueux, il ne s'était jamais senti plus rassasié de sa vie. Il avait le sentiment que c'était en partie lié à l'interrogatoire d'hier et qu'il avait enfin pu évacuer une partie de son agressivité, mais avoir une bonne dose de sa petite amie avait rapproché un peu plus la normalité de leur monde.

Il savait que son désir d'intimité n'avait pas été forgé par la luxure ou le désir ; elle avait simplement eu besoin de voir si elle pouvait le toucher sans que les flashbacks lui volent sa passion. Et d'après ce qu'il pouvait dire, elle allait parfaitement bien. Charmant, en fait. Toujours perfectionniste.

Et ça avait été sacrément bon.

Elle avait été instantanément engloutie par le sommeil avec lui après, alors quand il ouvrit ses yeux groggy pour la trouver assise sur le lit et prenant quelques notes, il était un peu confus. Il cligna des yeux plusieursfois et haussa un sourcil devant ses cheveux ébouriffés et son regard concentré ; devinant à la lumière tamisée de la pièce qu'il était encore assez tôt.

"Granger," marmonna-t-il, croisant son regard. "Qu'est-ce que tu fais?"

« J'écris quelques questions à poser à Montague », lui dit-elle en étouffant un bâillement. "Juste quelques-"

"Ne fais pas ça maintenant," dit-il, arrachant les parchemins et lui donnant un froncement de sourcils désapprobateur. "C'est trop tôt pour ça. Tu sais, la plupart des gens aiment faire la grasse matinée quand ils n'ont pas de travail."

"Le Magenmagot ne nous donnera qu'un nombre limité d'interrogatoires avant qu'il ne soit jugé," expliqua-t-elle,faisant valser ses doigts sur sa poitrine nue. "Surtout si vous avez une chance avec Veritaserum. Je veux m'assurer que nous en tirons tout ce que nous pouvons-"

"Je peux le supporter," protesta-t-il, tirant fermement sur sa taille et approchant son visage du sien. "Tu devrais me faire confiance, Granger-"

"Je le fais-"

"Alors laisse-moi m'en occuper," insista-t-il, lui donnant presque un petit bisou sur la bouche. "Je sais ce queje fais. Profite juste de ta journée de paix."

"Paix," répéta-t-elle avec un murmure troublé. "Je ne suis pas sûre que la paix soit le bon mot, Drago."

Il sentit son estomac s'enfoncer dans le matelas. Il détestait qu'elle ne soit toujours pas elle-même mais savait que c'était inévitable. Sa lionne avait  été blessée ; cela prendrait juste un peu de temps et de soin avant qu'elle ne puisse rejoindre la chasse.

"Appelle ça comme tu veux," il haussa les épaules, attrapant sa baguette sur sa table de chevet. "Si tu foid écrire tes propres questions, fais-le plus tard. Tu veux un petit-déjeuner au lit ? Je peux donner aux elfes de maison un-"

"Qu'est il arrivé à ta main?" demanda-t-elle soudainement, attrapant son poignet et montrant les restes de ses contusions et égratignures. "Drago, qu'est-ce que c'est ?"

"Rien," mentit-il, essayant de reprendre sa main et se rappelant de travailler sur ses sorts de guérison. "Calme-"

"Vas tuun jour me dire exactement ce qui s'est passé avec Montague ?" marmonna-t-elle nerveusement,et il lui lança un regard intense.

Il s'arrêta et la laissa de nouveau effleurer les écorchures. "Tu veux honnêtement savoir?" demanda-t-il engrinçant des dents dans sa bouche. "Vraiment?"

Après un grignotage réticent de sa lèvre, elle lui offrit un sourire triste auquel il ne s'attendait pas. "Je suppose que non," avoua-t-elle, lui volant la main pour déposer un délicat baiser sur sa peau abîmée. "Mais quoi que tu aies fait, merci. Et merci pour ce que tu as dit quand j'étais à l'hôpital. Je sais que ce genre de choses n'est pas vraiment facile pour toi."