9 - Putain de connard

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Le camp d'été se déroulait bien.

Jusqu'à maintenant.

Les flammes bleues ont envahi la forêt, la main de mon frère et refermée sur la mienne. Lorsque je la sens glisser et que je le vois disparaître dans le portail, je hurle. Mon alter se déploie comme lorsque j'étais enfant sauf que des années d'entraînement séparent mes deux actions. Les doigts d'eau s'agrippent au corps de mon frère et le tirent vers moi. Ils s'enroulent autour du vilain à l'origine du portail, une vague déferle sur la forêt, éteignant les flammes de Dabi. Je hurle son nom :

"DABI, RAMENE TOI PUTAIN DE CONNARD !"

Sa silhouette apparaît d'entre les flammes, son sourire sadique, son regard ironique marquent son visage qui peut être si doux par moment. Un doigt d'eau file vers lui à toute vitesse, enserre sa gorge.

"Dit leur de le lâcher." Il secoue la tête, toujours souriant, je tire plus fort sur tous mes doigts, étranglant Dabi, tirant Kat's vers moi, son sourire ne se démolit pas, il augmente même : "Vas-y tue moi ! Tue-moi ! Fais que j'arrête de vivre ce putain d'enfer !". Les larmes me montent aux yeux, son visage est si triste, défiguré par la douleur qu'il ressent. Le doigt d'eau qui enserre son cou se délie et glisse sous son haut, il glisse sur sa peau brûlante, recouvre chaque point douloureux. Les yeux bleus se posent à nouveau vers moi, plein d'une tristesse différente : "Pourquoi tu fais ça ? Je suis en train de te voler la personne à qui te tient le plus." Kat's et moi répondons d'une voix : "Parce qu'on veut sauver tout ce putain de monde !". Je tire Katsuki une dernière fois vers moi, l'arrachant au portail, je lance Dabi à l'intérieur à sa place, pour qu'il ne reste pas là, pour qu'il ne se fasse pas attraper. Mon frère me prend dans ses bras, j'enfonce mon visage dans son cou et il se fait de nouveau happer, le portail disparaît, je tombe à genoux et m'effondre.

Je me réveille, le plafond blanc, les bip réguliers, ma mère me tient la main, je ne bouge pas, comme si on avait arraché une partie de mon corps. J'entends sa voix, elle résonne dans mon crâne encore et encore, je ressens la chaleur de ses mains quand il me calme Kat's... Je me lève violemment, arrachant les câbles et fils liés à mon corps, sors de mes veines les cathéters, souris à ma mère et saute par la fenêtre. Il ne me le prendra jamais.

Je survole la ville, lançant mes billes d'eau par milliers, la haine brûle en moi, quand une bille trouve enfin mon frère je plonge vers le bâtiment. J'entre par la fenêtre et débarque au milieu d'un bar, quelques visages se tournent vers moi, je rencontre le bleu des yeux de Dabi que j'ignore puis les pupilles rougeoyantes de mon frère. Je claque des doigts et enferme mon frère dans une bulle puis le tire vers moi toujours attaché sur sa chaise. Je monte sur le rebord de la fenêtre, personne n'a encore bougé. Je regarde à nouveau Dabi : "Finalement j'aurais dû..

- T'aurais dû quoi ?

- Me sentir en danger."

Des larmes inondent mes yeux, ceux de Dabi regardent au sol tandis que je cours en l'air emportant mon frère.

Le soir même je suis dans ma chambre, Kat's est au commissariat pour témoigner, j'entend la fenêtre de la pièce inoccupée bouger, mes mains s'entourent d'eau, je reconnais son aura, son odeur, son pas. Je le regarde entrer dans la chambre et fermer la porte derrière lui. Il a les yeux rouges et dégage une odeur d'alcool, il tombe à genoux devant moi, je ne bouge pas.

"Tu ne veux pas m'aider ? Encore une fois ?

- Alors que tu as aidé à kidnapper mon frère ?"

- Alors que tu as aidé à kidnapper mon frère ?"

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Save them (Dabi x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant