Save them (Dabi x reader)

14 - On essaye ?

5 ans plus tard

Assise sur une plaque d'eau, j'observe les citoyens qui grouillent sous mes pieds, tenant fermement ma main, mon frère est assis à côté de moi. Flottant dans les airs, le héros numéro 1 : Endeavor observe la ville avec nous, Shoto à ses côtés.

Suite au procès de son fils, il a eu envie de plus le connaître et s'est donc rapproché de moi, après quelques discussions il a décidé de me prendre en stage puis en apprentissage dans son agence. Cela fait donc deux ans qu'il nous a embauché, Kat's, Shoto et moi-même en tant que héros professionnels. Deux ans durant lesquels j'ai pu découvrir qui est réellement Enji Todoroki, l'homme aimant mais trop ambitieux.

Dabi est encore en prison, je suis allée le voir quelquefois en compagnie de sa famille et de la mienne, nous n'avons jamais parlé de mes paroles au tribunal ou des siennes avant le dernier combat ni des deux fois où nos lèvres sont entrées en contact. Après le procès, le juge l'a condamné à 7 ans de prison, il lui reste encore 2 ans. Depuis tout ce temps je n'ai pas cessé de penser à lui, il habite un espace de mon esprit en permanence, guidant mes choix lors d'opérations de sauvetage, m'aidant à choisir mes paroles face à un vilain. Mon téléphone vibre et affiche un numéro inconnu, je décroche et manque de le faire tomber lorsque j'entend :

"On essaye du coup ?" Je l'entend rire à l'autre bout de la ligne, Endeavor se tourne vers moi, je lui tend mon téléphone qu'il prend, j'entend quelques bribes de leur conversation puis le héros numéro un raccroche, attrape moi et mon frère par les bras et saute dans le vide, il zigzague entre les bâtiments à toute vitesse avant de se poser dans une gerbe de flammes devant la prison.

Il est debout face à nous, mes filets d'eau rasent le sol et remontent sur son corps en un instant, cherchant à apaiser les points brûlant de sa peau. Son regard tombe sur moi :

"T'as bien grandi T/P, toi aussi Katsuki, et Shoto ! Waw cette classe." Il s'arrête devant son père et lui tend la main : "Bonjour papa." Shoto le regarde, les yeux écarquillés. Comme je l'ai toujours dit, c'est lui le plus fort de nous tous. Enji tend sa main, les yeux brillants de larmes, son fils aîné lui sourit doucement avant de lâcher sa main et de revenir vers moi, il se tourne vers mon frère avec un large sourire, passe sa main sous mes jambes et derrière mon dos et s'envole, propulsé par des flammes bleues et blanches. Les 3 personnes restées au sol nous regardent disparaître dans le ciel, le bleu s'arrête et je forme une plateforme d'eau dans le ciel sur laquelle nous nous asseyons.

Un silence léger s'installe, profitant simplement de la présence et du contact l'un de l'autre. Le soleil se reflète sur ses cheveux entièrement rouges à présent, faisant ressortir le bleu de ses yeux, je le dévore du regard, il rit doucement en me fixant ce qui me fait sortir de ma contemplation. Nos doigts sont entrelacés, mes filets d'eau parcourent son corps, inspectant la surface de sa peau à la recherche d'une blessure et d'une partie douloureuse, il pose sa main libre dans mon cou et comme ce soir là, il vient poser ses lèvres brûlantes sur les miennes. Je savoure son contact, les yeux fermés je glisse une main dans ses cheveux, je laisse tomber ma tête dans le creux de son cou avec un soupir.

"Je pense toujours à ce que j'ai dit le dernier soir où l'on c'est vu. Sur le coup de foudre. Ces 5 dernières années ont été bien plus douloureuses que toutes les précédentes, je voulais te voir, seul à seul, te sentir, toi et ton alter, faire en sorte que l'on ne se sépare plus jamais. T/P, l'homme que je suis aujourd'hui, je le suis entièrement grâce à toi, mon humanité, et cette capacité à accepter ma haine pour la détruire, c'est grâce à toi." Je pose un doigt sur sa bouche, les sourcils froncés, il me regarde incompréhensif : "Espèce d'idiot, je n'ai fait qu'éveiller l'enfant en toi, tu as toujours eu en toi cette force et cette volonté, ce caractère borné et bon. Tu t'es construit seul, tu es la personne la plus forte humainement que je connaisse."
Il me fait taire en m'embrassant à nouveau : "Désolée t'es trop mignonne quand t'es énervée."
Je souffle avec un sourire. "On essaye du coup ?