12 - Conséquences

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Assise sur le rebord de la fenêtre ouverte, j'entend des voix s'approcher de la chambre d'hôpital que j'occupe, le soleil réchauffe ma peau et le vent frais joue avec mes cheveux. Je descend doucement de mon poste d'observation au moment où entre un médecin accompagné du proviseur de Yuei  et de mes parents, mon père sourit doucement, les yeux de ma mère sont habités d'une colère sans nom mais elle affiche un sourire crispé devant le professionnel de santé. Je vais mourir dès qu'il va sortir... Le médecin me tend mon dossier médical et m'informe que je peux rentrer chez moi. Il ressort aussi rapidement me laissant seule face à mon destin, le proviseur monte sur mon lit pour arriver à ma hauteur, ses sourcils sont froncés, il se racle la gorge :

"Je suis ravi de voir que tu es en pleine forme, néanmoins : c'est la deuxième fois que toi et ton frère débarquez dans un combat contre un vilain et utilisez vos alters, sans permis, ni permis provisoire. Je ne peux pas laisser mes élèves se mettre en danger de mort à chaque carrefour et ensuite dire assurer leur sécurité. C'est pourquoi après réflexion avec vos parents vous êtes renvoyés de Yuei pour 2 semaines et assignés à domicile. Si nous croisons l'un de vous hors de chez vous, vous serez tous les deux immédiatement renvoyés et cela de manière définitive.

- Je comprends Monsieur, excusez mon esprit borné. Je tâcherai de rester à l'écart des problèmes pour le moment.

- Prend cette punition pour leçon, ça n'a rien de bon de se jeter sans réfléchir, tête baissée dans le premier combat qui vient. Mourir en sauvant des gens te permet simplement de ne plus pouvoir sauver personne après cela. Restez en vie, réfléchissez à vos actions et vous pourrez sauver tous ceux que vous voudrez après cela."

    Je m'incline pour le remercier et il sort de la pièce avec un petit geste de main. Et voilà la sorcière. Ma mère s'avance vers moi, menaçante, mon père me fixe avec un regard désolé dans les yeux, je lui fais un signe d'adieu. C'est alors que débarque Kat's, couvert de bandages en hurlant :

    "Vous ne toucherez pas un seul de ses cheveux !"

    Ma mère hausse un sourcil et attrape mon frère par le cou le coinçant sous son bras, elle fait de même avec moi, bloqués contre elle nous nous regardons alors qu'elle commence sa morale, elle finit par nous lâcher. Ses yeux brillent légèrement :

    "Tu vas pas pleurer la folle ?

- Idiots d'enfants ! C'est fou que sans avoir le même sang vous soyez aussi stupides l'un que l'autre ! Rentrons avant que l'un de vous ne s'échappe à nouveau."

    Je la serre dans mes bras, mon frère vient nous enlacer et mon père s'ajoute au câlin collectif.

Les jours s'enchaînent lentement, nous nous reposons puis un matin Kat's vient me réveiller et nous reprenons nos entraînements physiques, nos journées sont occupées à travailler les cours que nous envoient nos camarades de classe. Je n'ai pas allumé la télé ou écouté la radio depuis l'incident, sans aucune nouvelle de Dabi j'imagine qu'il attend son jugement. Mon frère me rejoint au soleil un après-midi en tenant un journal dans les mains, je me redresse sur les coudes, la première page est une image du bleu au milieu de ses flammes, il me le tend avant d'ajouter :

    "On est convoqués au tribunal pour son procès. C'est dans 3 jours. On a l'autorisation de sortir de la maison pour ça uniquement. Je me suis déjà renseigné, il fera de la prison quoi qu'il arrive, son passé et ses dernières bonnes actions peuvent être utilisés pour minimiser sa peine mais il sera incarcéré de toute façon.

- Ce n'est pas ça qui me fait le plus peur, je m'inquiète des personnes qu'il croisera en prison, de ce qu'ils pourront lui mettre en tête. Il s'est reconstruit et à renverser sa morale à notre contact et en nous observant, ne peut-il pas se passer la même chose à nouveau ?

- Tu dois lui faire confiance, je lui fais confiance. La lueur qui brillait dans ses yeux brûlait de volonté."

Je me regarde dans le miroir, un jean noir, une chemise blanche et un tailleur vert de bleu. A côté de moi mon frère porte également une chemise, un jean bleu et une veste de costume grise.

    "On n'a jamais été aussi bien habillés.

- J'ai l'impression d'avoir pris 10 ans rien qu'en portant ces habits.

- C'est pas très confortable.

- Mon pantalon me gratte en plus.

- Moi aussi...et les talons me font mal aux pieds

- Fait chier."

    Ma mère entre et soupire en nous voyant : nous avons fait l'effort de garder nos chemises et vestes mais les jeans ont été remplacés par des pantalons plus légers et des baskets ont remplacé mes talons.

Le tribunal se dresse devant nous, une foule de journalistes entoure les barrières disposées devant l'entrée, ils nous bombardent de questions et les flash nous aveuglent. J'attrape la main de mon frère et la serre entre mes doigts. La chaleur de sa paume me calme, nous entrons dans le grand bâtiment, les murs et le sol sont en marbre beige, les colonnes gravées nous entourent, des hommes et femmes en robes d'avocats se pressent autour de nous, pris d'une euphorie générale du fait de l'importance du jugement. Ma mère nous accompagne jusqu'à la porte et nous entrons, la pièce est immense, une avocate se dirige vers nous à pas rapides :

    "Bonjour je suis l'avocate de la défense, suivez-moi je vais vous montrer vos places. Maintenant écoutez-moi bien : vous ne parlez que lorsque le juge vous accorde la parole. Toute mauvaise présentation de votre part peut être utilisée contre Mr.Todoroki Toya."

Je frissonne à l'entente de son nom, il a donc accepté qui il était, son passé. La salle se remplit rapidement. Le juge présente le déroulement de la séance puis les partis en jeu, il annonce ensuite : "Faite entrer l'accusé, Monsieur Toya Todoroki." Mon cœur loupe un battement, une porte en bois sur le côté de la salle s'ouvre, un premier policier passe puis je reconnais sa chevelure. Dabi...

 Dabi

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Save them (Dabi x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant