CHAPITRE 4

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Dans la voiture, la tension était palpable

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Dans la voiture, la tension était palpable. Blue, Brivaël et la femme, que Brivaël avait affectueusement présentée comme sa tante, faisaient route vers le magasin de Madame Beverly. Les rues défilaient rapidement, chaque coin de rue, chaque bâtiment ajoutant une couche de réalité à la situation actuelle. Malgré le bruit assourdissant de la circulation, le silence dans la voiture était tellement intense qu'il en devenait presque oppressant.

Blue était silencieuse, le regard perdu dans le vide, plongée dans ses pensées. Ses yeux exprimaient une profonde douleur, une douleur qui semblait avoir laissé des cicatrices permanentes sur son âme. C'était comme si chaque souffrance, chaque épreuve qu'elle avait dû subir avait laissé une empreinte indélébile en elle. Pourtant, même face à ces souvenirs traumatisants, elle ne montrait aucun signe de faiblesse. Au contraire, ses yeux reflétaient une détermination inébranlable, une volonté de se battre malgré tout.

C'est alors que la femme prit la parole. Sa voix, douce et compatissante, tentait de percer l'armure de Blue, d'atteindre cette partie d'elle qui avait besoin de réconfort et de soutien. "Qu'est-ce-qui s'est passé hier ? Pourquoi ces gens t'ont fait ça ?" demanda-t-elle, essayant de comprendre la situation. Mais sa question resta sans réponse, laissant planer un silence lourd dans l'air.

Blue détourna le regard, ses yeux fixant le paysage qui défilait à l'extérieur de la voiture. Elle semblait hésitante, comme si elle cherchait les mots pour exprimer ce qu'elle ressentait. Finalement, elle se contenta de secouer la tête, un geste qui en disait long sur sa réticence à parler de ses souffrances.

La femme insista, ses yeux reflétant son inquiétude et sa préoccupation pour la jeune fille. "Il se passe quelque chose entre ces filles et toi ? Tu sais, si tu as un problème, tu dois en parler," dit-elle, tentant de la pousser à se confier.

Il y eut une pause, un moment de silence qui semblait durer une éternité. Blue semblait lutter contre elle-même, contre ses propres démons. Finalement, d'une voix presque inaudible, elle répondit : "Je ne sais pas. Elles m'ont attaquée sans raison apparente."

La réponse de Blue prit la femme par surprise. Elle s'était attendue à une réticence de la part de Blue, mais pas à une telle résignation. C'était comme si Blue avait accepté le fait que le monde était injuste, que certaines choses étaient hors de son contrôle. Cette pensée fit naître une vague de sympathie envers la jeune fille dans le cœur de la femme. Elle voulait l'aider, la soutenir.

"Pouvons-nous faire quelque chose pour t'aider ? Pourquoi ne pas aller à la police et déposer une plainte ?" proposa-t-elle, espérant pouvoir prendre des mesures pour protéger Blue.

Mais la réaction de Blue fut immédiate et catégorique. "Non, ce n'est pas la peine. Je vous suis reconnaissante pour votre aide, mais je préfère régler ça moi-même," déclara-t-elle, l'air déterminé.

Brivaël, qui avait suivi la conversation en silence depuis le début, ne put s'empêcher de réagir à la réponse de Blue. Il avait été le témoin de la peur et de la douleur de Blue, et la voir refuser leur aide le laissait perplexe. "Pourquoi tu ne veux pas qu'on en parle ? Tu ne caches pas quelque chose ?" demanda-t-il avec un certain scepticisme.

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