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CHAPITRE 11

Si Brivaël n'était pas venu à eux ce soir-là, c'est parce qu'il avait décidé de rendre visite à sa tante, chez qui il passait le plus clair de son temps libre. Ce soir-là, il avait décidé de passer le week-end avec elle. Il avait prévenu ses parents de son programme, son sac à dos contenant les affaires nécessaires, et avait emprunté un taxi pour se rendre à sa destination. Après avoir emprunté le taxi, il fut déposé devant la petite maison de sa tante.

Il se tint devant la maison, l'observant un instant, avant de pousser sur la sonnette. 

Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit, laissant apparaître une femme d'âge mûr, aux traits doux et aux yeux pétillants de joie. "Mon neveu adoré ! Tu m'as tellement manqué," s'exclama-t-elle, ses bras s'ouvrant pour l'accueillir dans une étreinte chaleureuse. Elle déposa un baiser affectueux sur sa joue, geste qui suscita une plainte légèrement feinte de la part de Brivaël.

"Tatie ! Qu'est-ce qu'on s'était dit à propos des bisous ? Je ne suis plus un bébé," protesta-t-il, bien que son visage était illuminé par un sourire qui dévoilait l'amour qu'il portait pour cette femme.

"Tu resteras toujours un enfant à mes yeux," répondit-elle, un rire joyeux échappant à ses lèvres. "Allez ! Entre."

Il s'exécuta, pénétrant dans la demeure qui était imprégnée de la chaleur et de l'amour de sa tante. L'intérieur était décoré avec un goût impeccable, reflétant une atmosphère à la fois rustique et moderne. Déposant son sac à dos dans un coin, Brivaël se laissa tomber sur le canapé, s'installant confortablement. Son regard était fixé sur le plafond, comme s'il essayait de lire dans les motifs complexes qui le décoraient. Sa tante, ayant remarqué son comportement pensif, ne put s'empêcher de s'enquérir de ses pensées.

"Il s'est passé quelque chose aujourd'hui ? Tu as eu une mauvaise note ?" interrogea-t-elle, sa voix teintée d'une légère inquiétude.

"Non, ce n'est pas ça," répondit-il distraitement, le silence s'installant de nouveau, rendant l'atmosphère tendue.

"Je l'ai vu," déclara finalement Brivaël, sa voix calme, mais lourde de sens.

"Qui ça ?" demanda sa tante, ses sourcils se fronçant légèrement dans la confusion.

"Dylane," répondit-il simplement, son ton neutre tranchant avec le poids du nom prononcé.

L'air autour d'eux sembla se refroidir, comme si le simple fait de mentionner ce nom avait suffi à changer l'atmosphère. Sa tante, qui était auparavant absorbée par quelque chose sur son ordinateur portable, s'arrêta brusquement. Son visage, d'habitude serein et souriant, se fit soudainement grave et sérieux. Son sourire s'effaça, remplacé par une expression de préoccupation. Une tension palpable s'installa dans la pièce, laissant présager une conversation délicate.

"Je croyais que tu avais changé de chemin de retour. Comment vous êtes-vous vu ?" questionna-t-elle, essayant de garder sa voix neutre malgré l'évidente inquiétude qu'elle ressentait.

"Il y a une fille... Blue. Elle m'intriguait," expliqua Brivaël, brisant le silence lourd.

"Dylane ?" sa tante demanda, perplexe, confondant les deux noms.

"Non, pas elle. Blue."

"La fille que tu as ramenée la dernière fois... C'est vrai qu'elle portait le même uniforme que Dylane. Elles doivent se connaître. Sont-elles amies ?"

"Elles se connaissent, mais elles ne sont pas amies, heureusement."

Sa tante laissa échapper un soupir exaspéré, se laissant aller dans son fauteuil, ses épaules s'affaissant légèrement. "Brivaël, je t'ai dit de ne pas t'approcher..."