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CHAPITRE 17

Quand Blue ouvrit les yeux, elle était enveloppée d'une lumière blanche éblouissante, celle des néons d'hôpital. Allongée sur un lit d'hôpital, elle pouvait sentir la dureté froide du matelas derrière elle. Une sensation de contact, légère mais ferme, la tirait de sa léthargie. En relevant les yeux, elle vit que Calista tenait sa main, une ancre chaleureuse dans la réalité.

Lentement, elle balaya la pièce du regard, prenant conscience de la présence de ses trois amis. Nolan était étendu, sans doute inconscient, sur l'un des deux autres lits d'hôpital disposés en cercle autour d'elle, sa peau pâle contrastant avec le drap d'hôpital blanc. Doriane était assise, les jambes croisées, sur l'autre lit, ses yeux pleins de préoccupation. Et Brivaël... Brivaël arpentait nerveusement la pièce, son visage sombre trahissant une inquiétude qu'il essayait manifestement de cacher.

_"Calista?!" murmura-t-elle, sa voix rauque par le désarroi.

Aussitôt, ils se précipitèrent tous à son chevet, leurs visages anxieux s'éclaircissant légèrement à son réveil.

_"Comment te sens-tu ?" demanda Calista, sa sœur, la peur tremblante dans sa voix. "Tu as mal à la tête ?"

_"Non, je vais bien." Elle tenta de les rassurer.

Brivaël la fixa, ses yeux noirs perçants semblant chercher la vérité. "Si tu ne te sens pas bien, dis-le. Ne cache pas ta souffrance." Sa voix était un avertissement, son sérieux en contradiction avec leur jeunesse.

_"Je vous dis que je vais bien." Elle insistait, cherchant à calmer leurs peurs.

Il y eut une pause, pendant laquelle ils échangèrent des regards avant de se tourner vers Brivaël, comme cherchant à lui des réponses.

_"Le médecin a dit que ce n'est rien de grave, mais elle doit passer un examen radiologique," annonça Brivaël, sa voix lourde. "Je vais aller chercher le médecin."

Sans attendre une réponse, Brivaël quitta la pièce. Sur le chemin du retour, il tomba sur sa tante Adélie, accompagnée de Dylane. Adélie, à la fois protectrice et inquiète, tenait la main de Dylane.

_"Qu'est-ce qu'elle fait ici avec toi ?" Brivaël s'arrêta, son ton s'assombrissant alors qu'il se tournait vers sa tante.

_"Sois moins dur avec elle. Elle ne se sent pas bien," lui répondit Adélie, avant de lui poser une question sur Blue. "Comment va Blue ?"

Sa question attira l'attention de Dylane, dont les yeux s'élargirent légèrement à l'entente du nom de Blue.

_"Elle va bien, du moins, c'est ce qu'elle dit. Elle est en salle de repos," répondit Brivaël, son regard froid fixé sur Dylane.

_"Il est arrivé quelque chose à Blue ?!" demanda Dylane, son cœur battant plus vite alors qu'elle prenait conscience de la situation.

_"Oui, tes amies l'ont agressée," répondit Brivaël, son regard noir accusant Dylane. "Comme on dit, qui se ressemble s'assemble."

Dylane pâlit, prise au dépourvu. Elle se sentit soudain responsable, se demandant si les actions de ses amies n'étaient pas une conséquence de son propre comportement envers Blue. Adélie, qui pensait que la colère de Brivaël envers Dylane était due à leur histoire passée, tenta de le calmer.

_"Eh bien, je dois me rendre au travail. Vous deux, restez ensemble," déclara Adélie, son regard passant de Brivaël à Dylane. "Brivaël, emmène-la dans la salle de repos et surtout, pas de disputes. Est-ce bien compris ?"

_"Oui, tante Adélie..." Brivaël répondit dans un ton indifférent.

Malgré son aversion pour l'idée, Brivaël obéit aux instructions de sa tante et guida Dylane vers la salle de repos. L'atmosphère entre eux était lourde, tendue, la tension étouffante. Dylane pouvait sentir le mur de froideur que Brivaël avait dressé, mais elle n'était pas particulièrement dérangée. Elle était habituée à un tel traitement, et, d'une certaine manière, elle pensait le mériter.