Astreinte - Draken x OC

Chapitre 13 - L'appel

Mon téléphone vibra sur ma table basse, attirant mon attention. Je l'ouvrais et constatais la réception d'un sms de la part de Suzu.

9:06 PM – De : Suzu

« T'es chez toi ? »

Je fronçais les sourcils et répondais par l'affirmatif. Sa réponse ne tarda pas à faire vibrer l'appareil dans mes mains.

9:07PM – De : Suzu

« Besoin de toi, tu peux descendre ? »

Je ne pris pas la peine de répondre, et enfilais un sweat et mes chaussons. Deux minutes plus tard, je frappais contre sa porte. Elle vint m'ouvrir, et je découvrais avec stupeur qu'elle avait le visage plein de sang.

- Ah.

Ce fut tout ce que je trouvais à lui dire. Après quoi, je pris la direction de la salle de bain, la blonde sur les talons. Elle s'installa sur un tabouret et j'attrapais un gant de toilette pour nettoyer sa tronche. Elle avait plusieurs égratignures, mais c'était son arcade, qui était légèrement ouverte, qui provoquait cette marrée rouge.

- Je dois avoir des sutures adhésives dans la boîte à pharmacie. M'indiqua-t-elle en compressant la plaie.

Je me dépêchais de prendre ladite boîte, et de fouiller à l'intérieur. J'en sortais le désinfectant et les sutures en question. Je lui fis pencher la tête en arrière, et désinfectais la blessure avant d'entreprendre de poser les pansements.

- Cette concentration ! se moqua la blonde lorsque je posais le premier.

Je l'ignorais pour poursuivre mon travail. Trois suffirent à maintenir la plaie fermée, mais j'ajoutais un pansement dessus par prudence. Suzu inspecta son reflet dans le miroir et me fit un pouce avec sa main droite. Je la laissais se nettoyer le reste du visage en m'appuyant contre le chambranle de la porte.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? M'enquis-je tandis qu'elle scrutait son visage.

- Des gars qui voulaient pas payer et qui avaient descendu un de nos dealer. L'un d'eux m'a pris par surprise.

Je hochais la tête. Ce n'était pas rare qu'elle revienne avec des coups. Elle faisait partie de ceux qui étaient, plus ou moins, chargés de faire la discipline auprès de certains revendeurs ou acheteurs. Lorsque la situation dérapait, on l'envoyait elle et d'autres astreints. Elle faisait d'ailleurs souvent équipe avec deux astreints que je ne connaissais que de vue.

Souvent, elle savait parfaitement se soigner, mais une blessure de l'arcade saignait beaucoup, et avec un œil fermé, difficile de faire les choses correctement. Je jetais un coup d'œil à son visage, et constatais une éraflure sur sa joue, mais à part ça, ça semblait aller.

- Pas d'autre bobos ?