08 décembre 1999

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Cher journal

À mon réveil, je ne trouvais pas la force de me lever, mon corps raidi était couvert de coups, blessures et de sang, je trouvais à peine la force de respirer, je pouvais au moins m'estimer heureuse qu'il ne m'ait pas tué, mais je ne pus retenir mes larmes quand j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et l'entendre éclater de rire.

Il s'accroupit à côté de moi et me caressa la joue, j'étais effrayé.

-Pauvre petite bête. Ta comprise la leçon au moins et croit moi, j'aurais pu faire pire. S'exclamait-il

Il me fixait, puis, il me prit dans ses bras et me balança sur le lit, ce qui me fit avoir un gémissement de douleur.

-Alors chérie, je vais t'apprendre la vie, ce n'est pas dans ses moments là que tu dois gémir ma belle.

Avec un clin d'œil malin, il rigola. Je détournais la tête et regardais la fenêtre, je l'entendais trafiquer, je ne sais quoi derrière moi, je ne voulais pas le savoir.

Je le sentis poser ses mains sur moi, ce qui me fit avoir un sursaut dû à la douleur, il me dit de me calmer et de le laisser faire.

Cela fessait quoi 4 ou 5 jours où j'étais ici et rien n'allait, mon moral craquait, je me morfondais quand soudain, il entama la discussion.

-Veux-tu qu'on apprenne à se connaître.

-Pour quoi faire. Lui rétorquais-je sèchement

Il me nettoya le sang séché à l'aide d'une serviette et s'attaqua à soigner mes blessures corporelles extérieures, il reprit la discussion ensuite.

-Je sais que ça a mal commencé entre nous...

Je l'interrompis avec colère, me mis à quatre pattes sur lit face à lui sans faire attention à mes blessures et le pointai du doigt.

- Alors, OUI, parlons-en de tout ça, comment je me suis retrouvé dans cet endroit de taré quoique vraiment magnifique, mais avec un détraqué mental, violent, pervers narcissique, violeur, en conclusion, pourquoi du jour au lendemain, je me suis retrouvé dans ce putain d'endroit bordel de merde.

Je m'écroulais ensuite sur le lit, hurlant de douleur.

-À cause de toi, je suis dans cet état-là, donc va bien te faire foutre.

Il était scotché, il ne devait pas s'attendre à ce que je m'énerve ainsi, il avait dû entendre que j'étais calme habituellement.

Je fus étonné moi-même de tout cela, comment se pouvait-il que j'aie autant de caractère...

-Alors... reprit-il doucement, je ne peux pas t'expliquer pourquoi, tu es là, tout ce que tu dois savoir, c'est que tu es... je dirai... importante

Je le regardais avec incompréhension, mais malgré le fait qu'il le remarqua, je ne demandais pas plus de détail de toute façon, il ne m'aurait rien dit de plus.

Il reprit ensuite...

-Je m'appelle Shun, un jeune ado de 18 ans et toi, tu es Zoé et tu en as 17.

-Ho, c'est bien, Sherlock t'a trouvé cela tout seul. Dis-je avec une pointe de moquerie.

-BIEN, à ce que je vois, tu ne veux pas discuter. Soit, je ne vais pas te déranger plus longtemps, j'ai des trucs à faire. Les blessures externes devraient mettre une semaine ou deux à être rétablis, quant aux internes, je vais sûrement faire venir un médecin.

Il partit sans que je puisse ajouter quoi que ce soit, il m'énerve, je le pensais plus âgé par contre... Mais cela n'empêche pas le fait qu'il m'insupporte !

Pour me calmer, mes pensées allais vers ma famille, Asia, Dalia et Archi... me cherchaient-ils, je n'aurais certainement jamais la réponse, mon cœur l'espérait, mais mon esprit me disait de ne pas trop y croire.

Le soleil était haut dans le ciel, mais quelque effet de couleur me laissait croire que dans peu de temps la nuit tomberait, mais avant le crépuscule prendrait place. Ma seule préoccupation ensuite était mon rétablissement.

Le journal de Zoé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant