Le journal de Zoé

14 décembre 1999

Cher journal

J'ignore le temps qui est passé depuis mon arrivée, mais cela me semblait être une éternité.

Ce jour-là, Mizu était encore plus agité que la veille, une vraie pile électrique qui courait de gauche à droite sans s'arrêter.

Soudain, elle me regarda en me lançant un sourire espiègle et me dit :

-tu penses que tu peux te lever Zoé ?

-Je l'ignore, mais je peux essayer...

Je me lève et manquai de tomber, elle me rattrapa de peu, j'avais du mal à tenir sur mes jambes, mais après de nombreux essaie, je réussis enfin, j'esquissais un sourire, j'étais fière de moi !

-Parfait ! Me dit-elle ensuite en tapant dans ses mains

-Tu veux faire quoi ? lui demandait- je

-Te relooker de la tête aux pieds ma belle, non, car là, ça ne va pas, tu portes un vieux pantalon dégueulasse qui appartenait à mon frangin, qui plus est imbibé de sang et sans parler de tes cheveux, ils sont tout emmêlés, je suis sûr qu'en vrai, tu as une belle chevelure donc, je vais m'occuper de toi !

-Heu...

J'ignore si je devais vraiment la laisser faire, mais j'avais vraiment besoin de me sentir propre, je déteste réellement la saleté et puis comment refuser, son visage pétillait, elle avait de réelles attentions, de gentillesse à mon égard et je lui en suis reconnaissante.

-Bien, on commence par quoi ? lui demandais-je

-Les vêtements ! Répondit-elle en sautillant

-Je suis ravie que cela te donne le sourire.

Elle m'aida avant tout à me laver avec de l'eau à l'extérieur, j'étais pudique donc cela me gêner énormément d'être nue et d'être dehors, j'espérais de tout mon cœur que personne ne pourrait nous voir.
Ensuite, elle me proposa, je ne sais pas comment d'ailleurs, des tonnes de vêtements... d'où elle pouvait bien les sortir... Bref, je décidais de prendre une jolie petite robe qui m'arrive aux genoux de couleur blanche et noire, des bottines noires et des bas tout blancs, et pour agrémenter le tout un petit nœud papillon bleu nuit.

Elle sortit un petit miroir et me montra mon reflet, je fus d'abord émerveillé, cela m'allait si bien, mais, ensuite, je fus étonné de voir à quel point j'étais si mal en point, ce qui me rendait tellement mal.

Mizu le remarqua, elle me fit un sourire et posa sa main sur mon épaule.

-Tu es magnifique Zoé, ça va aller, on s'attaque aux cheveux.

-Oui, vas-y...

Elle m'aida à m'assoir confortablement sur une chaise, pour que je ne ressente pas trop de douleur, elle me brossa ensuite lentement les cheveux et me refit mes boucles.

-Et voilà Zoé !

Elle me montra un miroir et j'esquissais un sourire, j'étais presque comme avant même si les traits de mon visage étaient beaucoup plus tirés.

-Merci Mizu...

-De rien, c'est normal ma belle.

Elle me fit un sourire, puis, elle rangea ses affaires qu'elle mit dehors, je pense devant la maisonnette.

Ensuite, suite à cela, elle était occupée à vaquer à ses occupations, mais en même temps, on se mit à raconter nos vies, j'étais heureuse d'en apprendre plus sur elle, ça allait devenir une grande amie, j'en suis certaine.