Retrouver Holden n'est pas complexe. Décider de le rejoindre, en revanche, me paralyse sur place. Je le regarde discuter avec Olivia, un grand sourire aux lèvres, mais heureusement, il ne me voit pas.
Une main dans une poche, l'autre fiévreusement serrée autour de son verre de whisky, les lumières du gymnase décoré pour l'occasion jettent sur lui des couleurs qu'il déteste pourtant.
Evy à mes côtés arrive néanmoins à m'arracher de ma contemplation, lorsqu'elle siffle un coup, déjà à nouveau pourvue de l'alcool dont elle aura sûrement besoin pour exaucer sa vengeance tant convoitée.
— Wow. C'est lui, ton mari ? La concurrence avec monsieur Maserati est en effet flagrante...
À ses mots, je fouille la foule du regard pour savoir où Cole se trouve...
Jusqu'à ce que je l'aperçois dans tout son prestige.
Avant de me dire qu'il est trop près...
Qu'il n'y aura jamais assez de distance entre nous, ce soir.
Nerveusement, je déglutis, affiche mon sourire le plus faux et décide de me rapprocher de Holden et Olivia en entraînant Evy par la main.
Mon mari est le démon que je choisis de me posséder, ce soir.
C'est toujours mieux... Pas vrai ?
— Je vais te présenter.
— Avec plaisir... ricane-t-elle en attrapant un verre sur le buffet, au passage.
Cependant, j'ai à peine le temps de faire quelques pas qu'une voix retentit derrière nos dos :
— Voyez-vous ça... Saddie et Evy sont dans la place !
Si c'est la rouquine qui se retourne en première, soudainement gonflée d'une joie qui n'était pas encore au rendez-vous, c'est moi qui m'écrie :
— Lucas ! Oh Seigneur, ça fait si longtemps !
Un grand sourire étincelant. Un costume gris qui fait honneur à ses prunelles. Des cheveux bruns coiffés avec délicatesse.
Pas de doutes. Lucas Vear en chair et en os.
Mon cœur ne fait qu'un bond dans ma poitrine lorsque ses bras s'enroulent autour de moi... Plus quand il se desserre pour me regarder.
— Je suis si heureux de retrouver les guerrières de notre chambre d'hôpital.
— On dirait bien que les quatre mousquetaires sont à nouveau réunis ! Faites de la place pour Beau !
On se tourne tous vers un autre brun qui, en fauteuil roulant, se rapproche de nous en écartant vivement les bras.
Mais cette fois-ci, c'est au tour d'Evy de retrouver son éclat habituel.
— Toujours aussi inculte. L'expression, c'est "trois" mousquetaires et non quatre, Beau.
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Stains Never Fade | En Cours
RomanceCertaines blessures sont difficiles à fermer... Quant à certaines cicatrices, impossibles à cacher. Saddie Parsons en sait quelque chose. Célèbre romancière au passé tourmenté, elle est cependant retranchée sur sa vie monochrome alors que son mariag...