Chapitre 23 : dans la famille Parsons, je demande la connasse de petite sœur

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— ... Tu sais ce qu'il te dit mon cul, Vince ?

— Apparemment qu'il a encore besoin de liposuccion !

— Mon corps, c'est un temple ! Je t'interdis de l'insulter !

— Je vois ça. C'est pour ça que trois mille pèlerins le pénètrent chaque jour !

Le visage écroulé sur ma paume, pendant que je fais rouler mon stylo sur mes dossiers, je me retiens de ne pas grogner sous l'exaspération. En deux heures, sur un contrat de divorce composé de vingt-cinq pages, nous avons à peine finalisé la deuxième... Avant que nos clients se remettent à se hurler dessus.

Et si elle, une folie furieuse dont le brushing se décoiffe, ne cesse de faire augmenter sa voix à chaque réplique...

Mon client, lui, ne cesse de postillonner sur la table qu'il fracasse à coups de mains.

Une scène qui semble bien amuser mes collègues qui défilent discrètement en face des portes vitrées de la salle de négociations, sourires aux lèvres.

Putain.

Perdre du temps, même si c'est bénéficiaire pour le portefeuille d'un avocat dans ma lignée, n'est pas mon passe-temps favori. Mon genou se met même à tressauter sous la table, quand je sens l'impatience me gagner. Je préférais mille fois rester à la maison...

Comme Saddie me l'a demandé.

Mais un coup d'œil sur mon alliance me rappelle pourquoi je me suis autant empressé de regagner le travail.

Ce n'est pas parce que des dossiers urgents m'attendaient particulièrement.

Ou parce que, comme le croyait ma femme, j'avais une envie pressante de revoir quelqu'un.

Non.

J'ai simplement besoin de temps. De digérer ses confessions. De ravaler la haine qui me ronge au simple fait qu'un caillou avait pu érafler la peau de ma femme.

Qu'un enfoiré a piétiné son cœur que j'ai mis tant de temps à gagner.

Malheureusement, c'est un temps que je semble perdre maintenant avec la dispute de ce couple à divorcer.

Je me redresse dans mon siège en échangeant un regard avec l'avocat du parti adverse. Lui aussi parait être dans le même état que moi. Sur ce point-là, nous sommes sur la même longueur d'onde. Ce que je ne peux possiblement prétendre sur le costume mal taillé qu'il ose porter.

On garde patience depuis trois jours à présent... Mais trop, c'est trop.

Agacé, je me racle la gorge afin que les insultes cessent de fuser entre nos clients.

— Il est clair que nous ne sommes toujours pas d'accord sur les clauses d'un contrat final. Je propose donc une pause avant de nous remettre à revoir les points qui fâchent. Maître Roy ?

Stains Never Fade | En Cours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant