Ses mains de verre 『TERMINÉ』

Chapitre 4

Le manoir était froid, l'ambiance était grave.
Installés sur un des canapés en cuir du salon principal, Edward Ted Lupin tenait entre ses mains celles de l'adolescent blond Scorpius Hyperion Malfoy.

Drago Malfoy entra alors dans la pièce, s'asseyant en face d'eux.
Il venait de s'entretenir avec sa tante Andromeda par feu parlant.
Celle-ci allait arriver d'une minute à l'autre pour le dîner.

- Edward, ta grand-mère se joindra à nous pour le dîner de ce soir.

Le jeune homme releva la tête et lui sourit tristement avant de passer l'une de ses mains dans les cheveux parfaitement coiffés de son cousin germain.

- Ok.

L'homme blond regarda alors son fils avec mélancolie.

- Scorpius.

À l'énonciation de son prénom, Scorpius Malfoy porta son attention sur son père.

- Oui papa ?

Drago passa une jambe au dessus de l'autre avant de poser ses deux mains entrelacées sur ses cuisses.

- Que voudrais-tu faire à présent ?

Les yeux gris du jeune Malfoy eurent un instant d'éclat, comme s'il ne s'attendait pas à une proposition de la sorte.
Pourtant il inspira profondément et exposa son point de vue à son paternel.

- Je n'en sais rien à vrai dire... Je suis comme... Perdu.

Baissant le regard, il s'appuya contre le dossier du canapé et ferma les yeux.
La sonnette du manoir sonna, indiquant qu'Andromeda Tonks était arrivée.
Drago se leva alors et partit en direction de l'entrée, non sans laisser une parole en réponse à son fils.

- Je comprends.

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- Peut être serait-il mieux pour lui de faire cela de cette manière.

- Je ne sais pas... Il vient de perdre sa mère. Il est normal qu'il soit abattu.

- Ce que veut dire mamie Drago, c'est que le but c'est de lui faire oublier cet... événement dramatique pour justement ne pas le laisser partir en dépression ou autre.

- Mon fils n'est pas si faible que ça !

- Ce n'est pas ce que l'on dit Drago. Et moins fort je te pris, Scorpius est au lit.

- Le manoir est assez grand pour-

- Laisse moi terminer. Scorpius est plus sensible que toi tu ne l'es et même que tu ne l'as été.

- Comment pourrais-tu le savoir ?

- Ne crois pas que Narcissa et moi ayons catégoriquement rompus tout lien. Chaque Noël nous avions pour habitude de s'envoyer des cartes. Elle ne me parlais presque que de toi. Parallèlement évidemment, je ne lui parlais que de ma Nymphadora.

Le jeune homme aux cheveux bleus éclatants releva le regard en direction de sa grand mère.

- Maman aurait pas aimé.

Immédiatement, le visage de la vielle femme se crispa. Ses mains se ressérèrent sur les plis de sa robe, la froissant sans vraiment y faire attention.

- Que je l'appelle par le prénom que je lui ai donné ? Certainement, mais je reste sa mère Edward, et je ne peux pas m'en défaire. Je n'y arrive tout simplement pas.

- Mouais...

Les trois adultes autour de la cheminée avec une tasse de thé ou encore une tisane à la main semblaient réfléchir.
Jusqu'à ce que le blond prenne la parole.