Chapitre 12

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- Lâche moi maintenant Potter, et cesse de faire l'enfant.

Harry hausse les sourcils.
Il plongea alors de nouveau dans le regard métallique de l'homme qu'il portait et murmura quelques mots qui laissèrent Drago bouche-bée.

- Maintenant que je te tiens je n'te lâche plus.

✎❦𝓜𝓲𝓼𝓼⋆ᒪσσνᘔzz༻✌︎♫𝕚𝕤ʷ𝓭𝓻ͬ𝓮ͥ𝓪ͭ𝓂ͭ𝒾ͥ𝓷ᷡ𝓰ᴳ࿆✍︎☕︎

"Cher papa,
Maman nous a dit de t'écrire, alors voilà.
Je ne sais pas trop quoi te dire.
Al' va peut être t'écrire un peu plus, le connaissant.
Ah si, on a gagné le dernier match de Quiddicht, contre Serdaigle.
C'était serré, mais évidemment, on ne pouvait que gagner avec notre équipe.
Voilà, bye."

Harry ne sut s'il devait être heureux ou non devant la lettre de son fils aîné qui ne montrait aucune émotion particulière.
Elle était froide, sans sentiments véritables, impersonnelle.

Mais Harry ne pouvait pas en vouloir à James, après tout il n'avait jamais vraiment été présent auprès de ses enfants.

Le fait est qu'il avait peur.
Il craignait et craint toujours de ses capacités à parler et s'occuper des enfants.
Il ne voulait pas que sa propre éducation lui revienne.
Il refusait d'agir comme ses bourreaux d'enfance.

Harry avait en effet depuis toujours été impulsif et même blessant dans ses mots comme dans ses actions.
Le tact n'a jamais été son fort.
Bien sûr, il essayait de modérer tout ça, de tourner sa langue sept fois avant de parler et de réfléchir avant d'agir.
Mais c'était compliqué et il n'avait pas toujours le réflexe de le faire.

Toujours critiqué et exclus, incompris et moqué.
Il a été élevé dans sa petite enfance dans la violence d'un foyer se voulant "normal", et lorsqu'il croyait s'être libéré de ce poids, il s'est retrouvé plongé dans la violence de la guerre.

La violence.
Elle faisait partie de lui, de sa vie.

Harry savait qu'il n'était pas comme ça au fond de lui, du moins il ne se voulait pas de la sorte.
Mais il avait pleinement consience de ses soudains excès de colère qui pouvaient le mettre dans un état incontrôlable.
Et là était tout le problème.

Il avait alors décidé de devenir Aurore, mais ses raisons à cette aspiration étaient contraire à celles qu'il avait à ses quinze ans.
Il voulait se défouler et extérioriser au travail, pour limiter les dégâts à la maison.

Mais surtout, il préfèrait se trouver loin de ceux qu'il aimait, plutôt que de prendre le risque de les blesser.
Il voulait les protéger de lui.
Et c'était devenu une obsession.

Mais rapidement, Harry s'est rendu compte que sa haine, sa colère, ses brusques pulsions qui le prenaient et le mordaient étaient constantes, qu'il était constamment sous pression, attentif à tout instant.

Un geste brusque et il sortait sa baguette.

Il se rendit compte qu'avoir des enfants, des adolescents ou même des adultes trop turbulants autour de lui allait être un soucis.

Alors un soir, Harry avait prit la décision de partir.
Et Ginny n'avait rien dit.
À vrai dire, ils n'étaient déjà plus un couple depuis bien longtemps.
Depuis la naissance de leur fille en fait.
Ginny se sentait impuissante face à Harry, qui n'était en fait qu'un être absent, une coquille vide face à elle, à eux.
Elle l'observait de loin, sans savoir quoi faire pour l'aider et faire revenir le Harry d'avant, le Harry joyeux et pétillant, presque innocent.

La rousse pleurait souvent le soir, se rendant peu à peu compte que le Harry qu'elle avait connu, celle dont elle était tombée folle amoureuse, n'était qu'une ombre du passé, un vague souvenir, fade et amer.

Ses mains de verre         『TERMINÉ』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant