ELLE, Mon addiction

Chapitre XVIII

Sephora venait de passer les minutes les plus embarrassantes de sa vie. Elle avait cru à un moment qu'Andrel voudrait certainement faire fi de leur liaison à son entreprise. Elle avait dû fuir pour rentrer afin de ne pas attirer plus d'attention, chose qui avait fortement déplu son amant.

- Bonsoir Olga, comment allez-vous? Lança Sephora.

Olga était une vieille dame très douce qui vivait dans le même immeuble qu'elle avec son fils. Elle avait toujours espéré que son fils puisse enfin attirer l'attention de la jeune Sephora. "Tu ferais une bonne épouse pour lui" lui avait-elle dit un matin alors qu'elle sortait faire les courses.

- Je suis encore vivante ma fille. Avait répondu Olga avec un sourire des plus affectueux.

- Ah mais ne tenez pas ce genre de langage. Edgard vous tuerait s'il vous entendait. Dit-elle avec le même sourire.

La vieille dame se mit à rire.

- Alors vous vous amusez sans moi c'est bien ça ? Lança une voix derrière elles qui n'était autre que celle de Edgard, le fils de Olga.

- Bonsoir mon chéri. Comment était ta journée? Demanda Olga à son fils.

Celui-ci fit un sourire avec un mouvement de tête et ajouta:

- Je vois que tu es en merveilleuse compagnie maman. Lança le jeune homme en glissant ses yeux dans ceux de Sephora avec un sourire charmeur.

- Bonsoir Edgard. S'empressa-t-elle de dire alors qu'elle voulait déjà monter à son appartement.

- Comment tu te portes? Toujours aussi belle et attirante. Commenta ce dernier

Sephora n'avait pas remarqué que Olga s'était éclipsée en douce, la laissant seule avec son fils. Edgard était un beau jeune homme de 27 ans très sociable et particulièrement gentil avec elle. Ses yeux d'un marron très clair ajoutaient une touche particulière à son regard. Il a toujours voulu avoir une relation avec elle mais pour une raison qu'elle ignore il ne l'a jamais intéressé de cette façon.

Elle lui sourit tout simplement face à cette remarque. Et ajouta:

- Il faut que je te laisse Edgard je suis vraiment épuisée.

- dînes avec moi demain soir Sephora. Ne me refuse pas ça s'il te plaît. Ajouta le jeune dont le timbre vocal laissait entrevoir la supplication et le désespoir mêlé.

- Edgard je.....

- Ne dis pas non s'il te plaît. La coupa-t-il en lui baisant la naissance des doigts.

- Demain 19h ça te va?

Une joie immense gagna immédiatement le cœur de l'homme et il esquissa un sourire heureux. Sephora s'en alla sur cette dernière phrase.

- Pourquoi tu n'as pas refusé Seph enfin! Tu connais ses intentions. Tu sais bien ce qu'il veut de toi.
Alex était visiblement contre cette idée de dîner. Cet homme avait espéré bien trop longtemps pour qu'elle lui accorde ce dîner. Il y voyait déjà certainement une brèche tendue pourtant il n'en était rien.
Sephora n'avait pas réfléchi ainsi. Elle ne voulait juste pas lui faire de la peine mais maintenant que Alex en parle elle avait l'impression d'avoir commis une erreur grave.

- Tu vas le dire à Andrel? Poursuivit son ami.

- Mais non enfin que dis-tu? S'empressa-t-elle de répondre

- Pourquoi donc? Repliqua Alex. Parce que tu sais très bien qu'il refuserait.

- N..non ce n'est pas ça. Je ne sais pas ce que...je.....ce que....

- Tu ne connais pas la nature de votre relation c'est ça? Coupa son ami en voyant qu'elle était embarrassée.

Elle ne prit pas la peine de répondre parce que C'était exactement ça le problème. Elle ne savait pas ce qu'elle représentait réellement. Une maîtresse? Une amante? Ou alors c'était juste circonstanciel?

- Il a dit qu'il ne veut pas me cacher. J'ignore ce que ça signifie Alex.

Voyant qu'elle était peinée, il l'attira dans ses bras.

- Comment va Célia?

Andrel entra dans son bureau alors qu'il n'était que 7h et quelques minutes. Il y avait à peine quelques employés et même Rosa n'était pas encore là. Il referma la porte à clé et alla jusqu'à son fauteuil. Il n'avait pas eu une nuit paisible. La jeune femme avait hanté ses pensées. À tel point qu'il avait du appelé Nathan pour passer le temps. Ce dernier avait râlé parce qu'il avait d'autres projets pour la soirée mais avait rappliqué.

- Bonjour Rosa. S'il vous plaît Monsieur CARTER n'est pas arrivé ?

- C'est à vous que je devrais le demander. Pas vrai ? Au vu de votre proximité j'imagine que tu n'as pas perdu de temps.

Sephora ne s'attarda pas sur son commentaire et retourna dans son bureau. Elle devait boucler certains dossiers aujourd'hui avec son patron mais il semblait ne pas être là. Elle trouva cela étrange et décida de lui téléphoner.

Son téléphone se mit à vibrer dans son sac quand elle s'apprêtait à le sortir.

- Bonjour ma jolie.

- Mais où tu es Andrel ? Tu vas bien ? S'inquiéta Sephora.

- Viens dans mon bureau.
Il raccrocha avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre.

Elle S'empressa de ramasser la pile de dossiers et sortit de son bureau.
Elle entra et trouva Rosa.

- Que personne ne nous dérange Rosa. Nous avons énormément de travail. Fit-il en congédiant Rosa.

Lorsque Rosa fût partie il se mit debout et avança vers elle tel un félin. Son visage était fermée et ses yeux étaient tellement sombres qu'elle hoqueta quand il les glissa dans les siens.

- Que t'arrive-t-il Andrel? Demanda la jeune femme au bord du précipice.

Il ne répondit rien et vint capturer ses lèvres d'une telle puissance qu'elle dû se raccrocher à ses avant-bras pour éviter une chute.

- Rentrons

- Q...quoi? Mais Andrel ce....

- Ce bureau ne pourra pas contenir tes gémissements. Coupa-t-il en prenant d'assaut ses lèvres encore une fois.