" Comment....comment êtes vous rentré? Je croyais qu..."
" Ah bon? Ce n'était pas pour moi que vous avez laissez ouvert? Ou alors vous vous attendiez à quelqu'un d'autre?" Coupa Andrel avec une lenteur délibérée.
" Non mais c'est que..."
" Alors nous allons l'attendre ensemble" là coupa-t-il une fois de plus.
Sephora était agacée par la situation et son patron ne cachait même pas son plaisir. Pourquoi insinuait-il qu'elle attende quelqu'un alors qu'il lui avait dit qu'il venait.
" Écoutez monsieur C...."
" Andrel" Dit-il d'une voix étrangement rauque.
Andrel savait que c'était tenter le diable que de venir chez elle et en pleine nuit. Il avait effectivement besoin de voyager mais il n'avait pas besoin de ce dossier. Il savait qu'elle l'avait en sa possession et avait profité de ça pour ne laisser paraître aucun soupçon. Mais en la voyant dans cette nuisette légère qui révélait la courbe de sa poitrine ainsi qu'une partie de ses cuisses si lisses et délicates, hmm! Il pouvait imaginer leur douceur. Son désir se révéla plus violent, il avait besoin de la toucher, la sentir.
" Je ne peux pas m'autoriser à vous appeler par votre prénom. Vous êtes mon patron. Et je n'attend personne." Dit-elle d'une toute petite voix.
Andrel aimait la faire bavarder. Il ne se lassait jamais d'écouter sa voix mélodieuse. Cette voix empreinte de pureté et d'innocence. Il la trouvait tellement parfaite qu'il en arrivait même à se demander si elle ne le fait pas exprès.
Elle se dirigea alors vers la porte pour la fermer. L'homme de ses fantasmes là suivait de près." Et maintenant vous m'enfermez chez vous. Vous m'attacherez bientôt sur votre lit à cet allure." Dit Andrel avec une mine faussement indigné.
Elle s'empourpra joliment. Il adorait voir apparaître ces jolies rougeurs sur son visage. Il voulait plonger sa main dans sa chevelure noire de jais et lui retirer cette pince qui les étouffait dans ce chiffon désordonné. "Andrel tu risque t'en mordre les doigts" se dit-il intérieurement.
Elle le traversa pour aller chercher le dossier laissé sur la table. Sephora avait l'impression que le salon était rétréci et que bientôt il se renfermerait sur elle. Il la dévorait du regard tel un grand méchant loup devant un agneau. Il adorait se perdre dans son regard azuré tant il était profond. Il voulait lire en elle, s'emparer de ses pensées, du moindre désir.
Andrel savait qu'il courait à sa perte avec cette jeune femme mais il n'arrivait plus à rester loin d'elle. Il avait tant fourni d'efforts pour résister à ce violent désir mais toutes ses tentatives s'étaient avérées vaines. Le désir revenait et chaque fois plus fort lui causant au passage des douleurs charnelles.
Il n'avait rien à offrir à une femme aussi douce et délicate. Il refusait de détruire sa jeune âme. Il n'était pas un homme pour elle pourtant il refusait de l'imaginer trouver son bonheur avec un autre.
Elle revint avec le dossier et le lui tendu ce qui mit fin à sa torpeur." Je l'ai presque terminé. Il y manque juste quelques révisions. "
Il prit le dossier et le consulta.
" Vous allez rester debout ?" Renchérit-elle.
Andrel prit place sur sur le sofa tout en continuant sa consultation. Elle s'assit face à lui.
" Ne me dites pas que c'est là-bas que vous comptez apporter quelques révisions"
Elle se leva et s'assit près de lui. Il dégageait une telle virilité. Son eau de toilette flotta dans les narines de la jeune femme, aussi délicieuse et virile que celui qui la portait. Elle pouvait sentir ses poils hérissés sur tout sont corps. Une chaleur agréable naquit dans son bas-ventre. Il se retourna vers elle ses doigts fermes frôlèrent sa peau. Elle ressentit un long frisson parcourir son corps entier. Et comme Andrel l'avait imaginé, sa peau était si douce, laiteuse. Il devait se lever sinon il ne répondrait plus de rien. Ce qu'il fit immédiatement.
" Où allez-vous ?" Le questionna-t-elle alors qu'il s'était levé en trombe.
" Me chercher un vers d'eau. Vous ne m'en avez pas proposé. " Dit-il en entrant dans une pièce qu'il devinait être la cuisine.
Elle se murmura quelque chose d'inaudible et le rejoignit à la cuisine.
" Je....j'ai oublié. Je suis désolée." Dit-elle en riant nerveusement " J'ai du mal à regrouper mes esprits en ce moment." Dit-elle tout bas comme à elle-même.
Il se servit un verre d'eau et la rejoignit." Et où sont passés les esprits de la demoiselle ?" Dit-il d'une telle lenteur qu'elle déglutit difficilement sa salive.
" Eh bien je....je ne sais pas"
" Vous les perdez tous le temps vos esprits ?" Reprit-il sur un ton taquin.
" Non seulement quand vous êtes tout près." Dit-elle à brûle-pourpoint et le regretta aussitôt. Encore une fois elle avait trop parlé.
Un léger rictus se forma aux coins des lèvres son patron.
" C'est intéressant. Très intéressant je dirais." Dit-il en approchant lentement avec une main dans la poche et l'autre tenant le verre d'eau.
Elle ne savait plus où se mettre. Le malaise était à son comble. Il était proche, très proche. Il courba son dos pour se mettre à sa hauteur. Elle pouvait ressentir son souffle sur son visage.
Andrel n'avait qu'une envie c'est de capturer ses lèvres. Il enroula une de ses mains sur sa taille, l'attira à lui et c'est ce qu'il fit. Elle n'eut pas le temps de s'exprimer que déjà Il les goûtait avec gourmandise et avidité, comme s'il s'agissait d'un besoin vital. Oh oui pour lui c'était vital. Ce baiser était devenu tellement urgent qu'il aurait pu l'intégrer dans la pyramide des besoins de Maslow. Car il savait que désormais sa vie en dépendrait.
Sephora savoura ce baiser qui se fit de plus en plus exigeant. Elle plaça timidement ses bras sur sa nuque et se mit sur la pointe des pieds. Il fit pression sur ses lèvres afin qu'elle lui cède le passage vers sa langue. Il fouilla sa bouche avec empreint.Il venait de se retirer de ce baiser et la jeune femme n'avait pas reprit ses esprits qu'il déclara
" Je dois y aller." Elle n'eut pas le temps de répliquer que la porte avait déjà claqué derrière elle.
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ELLE, Mon addiction
RomanceSephora n'avait jamais entendu parlé de lui. normal elle ne lisait jamais les journaux ni quelque chose de ce genre. Pourtant Andrel CARTER était l'un des sujets à travers lesquels la presse fleurissait chaque jour de mieux en mieux. Entre caractèr...