Chapitre XV

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" Vous dirigez de nombreuses entreprises pourtant j'arrive pas à croire que vous ne sachiez pas lire où alors c'est l'alcool qui vous fait défaut!" Lança Sephora sans se retourner.

" C'est là un bonsoir fracassant Sephora. Mais quel caractère ! J'adore.  J'ignorais que le petit agneau avait des crocs. Décidément vous m'intriguez." Répliqua Andrel sans laisser paraître la moindre émotion.

Ce n'était pas les retrouvailles auxquels elle s'attendait. Il se portait bien et surtout il était en très bonne compagnie. Quelle idiote ! Elle qui avait cru que ce baiser représentait quelque chose mais visiblement non. Ce n'est pas non plus comme si il lui avait promis quelque chose. Elle s'était laissée emporter dans ce tumulte d'émotions sachant très bien qui était cet homme. Il valait mieux partir avant qu'elle n'aggrave la situation. Mais encore que risquait-elle vraiment ? Un licenciement ? Cela serait mieux pour tous à bien y penser.

" Passez une belle soirée monsieur, si elle ne l'est pas déjà." Dit-elle en se dirigeant vers la porte, geste qu'il stoppa immédiatement en lui attrapant le bras au vol.

" Monsieur? Vraiment ? Ne me dites pas que tout ce que vous venez de dire vous l'avez dit à votre patron ? Si c'est le cas mademoiselle YVANE vous risquez fortement une sanction mais soyez sans crainte je ne vais jamais vous accorder de partir. Nous avons un contrat vous vous en souvenez ?"

Sephora ne répondit rien. Elle se contenta de lever les yeux au ciel.

" Vous refaites ça encore une fois..."
Andrel suspendit volontairement sa phrase afin qu'elle s'imagine ce qu'elle veut. " pourquoi êtes-vous jalouse?" Demanda Andrel pince-sans-rire.

" Moi? Jalouse ?" Dit-elle en riant nerveusement. " vous dites n'importe quoi"

" Vous savez Sephora,  je vous ai bien étudié. Lorsque quelque chose vous touche vous êtes écarlate, vous pincez votre lèvre inférieure avec vos dents lorsque ce feu jaillit dans vos beaux yeux. Et je peux vous dire qu'en ce moment vous avez envie que je prenne d'assaut vos lèvres et c'est ce que je désire aussi." Dit-il en effleurant légèrement sa lèvre inférieure de son pouce.
La distance entre leurs deux corps était si réduite qu'elle ressentait son souffle sur son visage. Les effluves de son eau de toilette dansaient dans ses narines.

" Alors qu'est-ce qui vous retient?" S'entendit-elle dire .

Un rictus se dessina sur les lèvres d'Andrel et il se mit à sa hauteur.

" je ne peux pas vous embrasser ici car je ne pourrai pas m'arrêter et l'endroit n'est pas approprié pour que je vous fasse mienne, corps et âme. "

Andrel avait prononcé ces mots avec une telle lenteur qu'ils n'avaient pas arrêté de résonner dans son esprit. Elle n'allait jamais dormir cette nuit c'était officiel. A leur sortie des toilettes Sephora ne l'avait pas revu, ni lui ni son ami. Ils étaient sûrement rentrés. Cet homme ne voulait pas quitter son esprit. Elle pensait à lui jour et nuit pourtant sa conscience lui criait que c'était mal et qu'il n'était pas pour elle. Si Alex était là elle serait sûrement allée l'embêter mais il est allé dormir avec Célia.
Son téléphone téléphone se mit à sonner. C'est à ce moment qu'elle se souvint l'avoir laissé sur la table basse au salon.

" Allo" Dit-elle sans connaître son interlocuteur. C'était un numéro inconnu.

" Vous ne dormez pas pourquoi au juste ?" Questionna son interlocuteur.

Elle reconnut aussi tôt la voix.

" Il faut croire que vous ne me laissez pas dormir."
Elle en déduisit qu'il s'agissait de son téléphone personnel.

La franchise de cette jeune femme le troublait beaucoup. Il adorait qu'elle lui dise les choses telles que son coeur les conçoit.

" De plus demain c'est samedi alors je ne crains rien." Renchérit-elle en s'affalant sur le canapé.

" Vous avez raison."

Au même moment des coups légers furent portés à la porte.

" Vous attendez quelqu'un ? À cette heure de la nuit?" Fit la voix d'Andrel au téléphone.

" Non non. C'est certainement Alex. Repondit-elle en allant ouvrir.

Elle ouvrit la porte mais il n'y avait personne.

" Vous ne devriez pas ouvrir la porte si tard dans la nuit " Dit une voix qu'elle entendit à la fois au fond de son appareil et à quelques mètres d'elle. Elle sortit complètement de l'appartement et le vit adossé au mur avec le téléphone à l'oreille et une main dans la poche.
Il émergea des ténèbres tel un maître et entra dans l'habitacle sans y être invité. Sephora referma la porte et le suivit. Elle se mit devant lui.

" Que faites vous ici ?"

Il se rapprocha lentement et captura ses lèvres.  Le baiser était intense. Plus intense que le premier. Il mettait toute sa faim sur ce baiser. Jamais il ne pourrait s'arrêter. Il fit pression sur son menton et elle lui céda la totalité de sa bouche. Ils s'embrassaient à en perdre haleine. Elle enroula ses bras contre sa nuque tandis que lui encerclait fermement sa taille d'un bras. Il l'embrassa avec fougue caressant sa langue avec force. Elle poussa un gémissement tout bas et Andrel comprit qu'elle manquait de souffle. Il se retira de ses lèvres et darda un regard fiévreux et désireux sur elle qu'elle en eu des frissons. Ils se promis alors d'explorer ce soir même chaque millimètre de cette peau douce qui lui lançait un appel désespéré.

ELLE, Mon addiction Où les histoires vivent. Découvrez maintenant