90 Jours

partie 27

Alyana

Ça va bientôt faire cinq minutes que je suis couchée sur le dos incapable de me lever. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais je déteste cette sensation. Il m'a sûrement porté dans ma chambre car je me suis réveillée sur mon lit. Je force et réussi à m'asseoir. Je regarde le miroir et observe la trace de ses doigts sur ma joue. Quel imbécile, il m'a giflé. Les seuls personnes qui peuvent lever la main sur moi ce sont mes frères et là encore il y a une marge. Comment je suis contente qu'il m'ait giflé. Je prends mon téléphone et prend en photo ma joue et l'envoie à papa et Abdou avant d'appeler papa.
Il a répondu immédiatement à mon appel. Comme je vais me victimiser, il n'a pas idée.

- Maïmouna qu'est ce que tu as ? C'est quoi cette marque ?

- sniff... J'en peux plus papa, il arrête pas de me battre. Je te l'ai pas dit la dernière fois car je voulais pas de problème mais demande à Abdou et Karim. Il est méchant, il est agressif et il m'a traité de pute papa Parce que je suis sortie travailler. Je souffre tous les jours. Il me crie dessus hhhhh il confisque mon téléphone, il était à deux doigts de me violer hier mais je me suis évanouie. J'ai fait une crise d'asthme et il a failli déclancher mes problème cardiaques. Et tu vas même pas me croire alors que|

- mais si ma chérie, je te crois, je te crois.

Alors là je vais jouer sur sa sensibilité à un niveau ouf.

- non papa tu me crois pas. Chaque jour il me frappe et j'hésite à t'appeler car je sais que tu vas le défendre. Tu ne m'aimes pas et|

- ASTAFIROULLA! ALYANA. Mais bien sûr que je t'aime ma chérie et pourquoi tu ne m'as rien dit plus tôt. Écoute. Fais tes affaires. C'est terminé, il n'y a plus d'IDE. C'est terminé, je ne t'ai pas marié pour ça. Écoute moi bien. Je vais appeler mon ami, il a un fils là bas et il va venir te chercher.

- mais je connais pas ces gens papa, je vais aller chez Lyssa.

- non ! C'est hors de question. Je vais veiller moi même à ta sécurité.  Je les connais, j'ai enseigné à ses enfants c'est un très bon ami. Bref reste tranquille, je les appelle tout de suite. Quant à cet imbécile, il va comprendre que je ne rigole pas avec mes filles.

Je rêve où c'est mon père qui vient de dire un gros mot.

- d'accord papa sniff. Merci.

- prends soin de toi chérie, je te rappelle tout de suite.

Comment j'ai sauté de joie en raccrochant. C'est terminé dieu merci. Au revoir Bamba.  Je ne suis pas trop ravie à l'idée d'aller chez un ami de mon père, vraiment pas car voilà c'est encore un milliard de restrictions et c'est pas comme si je pouvais faire ce que je voulais car ce sont des sénégalais, ils savent les réalités. Depuis que je suis arrivée, mon père m'a supplié d'aller leur rendre visite etc mais je ne l'ai jamais fait. C'est juste un moment et après je me prend un studio. Le plus important c'est que je ne trouve plus de Bamba dans les parages.

Je fais mes affaires quand on toque à la porte.  Il n'a même pas attendu que je réponde pour entrer.

- alyana comment tu vas ? Je suis très sincèrement désolé, du fond du cœur. Je n'ai même pas les mots. je n'ai jamais voulu te faire du mal ce n'était pas du tout mon intention. J'ai pété les plombs excuse moi. Vraiment.

- ce n'est pas grave Bamba.

- t'es sérieuse. Merci beaucoup. Je te jure que je ne suis pas violent.... Mais pourquoi tu fais tes affaires ?

- mon père m'a demandé de te quitter donc saches qu'il n'y a plus d'IDE car tu as levé la main sur moi et que mon père a définitivement rompu le mariage. On est plus rien l'un pour l'autre. Dieu merci il n'y a pas eu de mariage civil donc sayonara bamba. Ça a été un horreur de te connaître.