Give Your Heart A Break

Chapitre 23

Une voiture de police nous a ramenés à l'hôtel pour que nous puissions y récupérer les voitures. Tom a pris la Jeep que j'avais et je suis rentrée avec Zac. Nous sommes restés silencieux tout le long du trajet qui m'a étrangement paru plus rapide que lorsque j'ai dû rejoindre Newton. Le pas de la porte de l'appartement à peine franchi, je me précipite dans la chambre de ma fille pour m'assurer qu'elle va bien. Il est trois heures du matin, bien trop tôt pour la réveiller, je replace ses cheveux qui se sont invités sur son visage puis j'embrasse son front le cœur désormais réchauffer. Avant de sortir de la chambre pour qu'elle puisse finir sa nuit paisiblement, je lui remets en route sa veilleuse. Demain matin lorsqu'elle se réveillera, sa lettre sera envoyée au père Noël, elle sera tellement heureuse.

Maintenant que je suis assurée qu'elle est saine et sauve, je me rends dans le salon. Zac est assis sur le canapé. Tom n'est pas là, il a dû aller dans une des chambres se reposer ou bien continuer à chasser Newton à l'aide de son ordinateur. Charlie est rentrée chez elle plus vite que la lumière, il faut dire qu'elle semblait fatiguée. J'irais lui acheter pour la remercier un petit cadeau, même si elle croit que c'était une sortie en amoureux qui s'est prolongée. J'ai entendu Zac la remercier et lui dire que tout s'était passé à merveille, quel bon menteur !

Je prends place à l'autre bout du canapé, il faut dire que je ne sais pas réellement si nous allons parler ou simplement rester là, à attendre que l'un de nous daigne dire un mot. Il fixe un point imaginaire depuis que je suis arrivée dans le salon. Dans sa tête ce doit être un sacré champ de bataille. Finalement, il prend la parole d'une voix qui se veut calme et rassurante.

— Tu comptes retourner au campus ?

— Est-ce que j'ai vraiment le choix ? rétorqué-je.

— Non c'est vrai..., admet-il.

— Ça va aller Zac, ne te torture pas, d'accord ?

— Comment veux-tu que je ne me prenne pas la tête alors qu'il a réussi à s'enfuir comme par magie et qu'il va certainement te traquer ? angoisse-t-il.

— Il ne s'est pas enfui comme par magie, il avait prévu le coup. Il a utilisé l'escalier extérieur de secours, le commandant me l'a dit. Je ne veux pas que tu te fasses du souci pour nous. Tu en as déjà fait beaucoup pour moi.

— Alors quoi ? Je fais comme si tu n'étais pas en danger ? Je viens de te retrouver Roselia, je crois que tu n'as pas compris que ce n'est plus seulement ta bataille mais celle de ta fille et maintenant la mienne et même celle de Tom. Si je dois trouver un moyen pour que tu sois en sécurité tout le temps, je le trouverai.

Les mots me manquent, je suis face à cet homme rongé par la peur, je le vois, il a peur non pas pour lui, mais pour nous. Je m'approche doucement de lui pour poser ma main sur sa joue, je caresse sa barbe naissante. Il daigne enfin tourner son si beau visage vers le mien, mon regard s'accroche au sien, j'humecte mes lèvres par réflexe. Son regard ne cesse de faire des aller-retours entre mes yeux et mes lèvres, ce qui me fait sourire.

— Je n'ai plus peur parce que tu es avec moi Zac, alors tu ne dois pas avoir peur non plus, soufflé-je.

— Tu me rends dingue, tu sais que toi et ton courage vous me rendez complément dingue ?

— Au moins on est d'accord sur quelque chose, c'est un bon début, je te rends dingue autant que toi tu me rends dingue. Maintenant si monsieur veut bien se donner la peine de m'embrasser à la place de manger du regard mes lèvres ?

— Moi qui croyais être discret, murmure-t-il un peu plus détendu.

Nous rions d'une même voix avant que ses lèvres viennent s'écraser sur les miennes. Je prolonge ce baiser doux et amoureux. Nous intensifions notre baiser comme si l'adrénaline prenait possession de notre corps, tout le stress de la soirée se dissipe maintenant. Je prends les devants et m'installe à califourchon sur Zac qui pose immédiatement ses mains sur ma taille. Je sens sa virilité qui durcit contre moi, mais je refuse de prendre le risque qu'Irena se réveille et nous surprenne. Il me faut un courage de tigresse pour détacher mes lèvres des siennes.