Chapitre 4

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Trois heures du matin, ce n'est pas possible, il a fallu que son appartement se trouve juste au-dessus de ma tête ! Et en plus il n'y va pas de main morte ! La fête bat son plein, et Irena n'arrive pas à dormir. Je me retrouve avec une enfant de deux ans sur mes genoux, et mon devoir n'est pas encore terminé parce que je n'arrive pas à me concentrer. Je pense que d'ici peu de temps, je vais aller voir ce petit con de vomito et lui faire avaler sa sono ! Ce n'est pas croyable d'être aussi mal élevé ! Je tente d'installer Irena dans mon lit avec son doudou, je m'allonge à côté d'elle le temps de l'endormir. Je réussis enfin trente minutes après, mais je suis coincée, mon bras sous son petit corps, si je bouge elle se réveille. Je n'ai plus le choix que d'essayer de dormir dans cette position tellement agréable...

BOUM-BOUM-BOUM. Je me réveille en sursaut, ce n'est pas possible, tout le monde m'en veut ! Je regarde ma fille qui n'a pas bougé. Je me précipite à la porte et regarde à travers l'œilleton.

— Ça va devenir une habitude Vomito ? soupiré-je.

— Non, je suis venu te chercher. Je suis légèrement éméché mais j'ai bien vu que tu n'étais pas venue, signale-t-il.

Je sors sur le palier en pyjama, une nuisette en l'occurrence. Je sens son regard descendre et monter sur moi, je cache ma poitrine de mon bras et j'essaye de descendre la nuisette comme je peux.

— Je ne peux pas venir Zac, arrête de t'acharner sur moi et s'il te plait, baisse le son. C'est à peine si j'arrive à dormir.

— Il faut bien s'amuser Happy Meal, tu ne peux pas toujours être sérieuse, tu vas finir par déprimer. Ta vie a l'air tellement ennuyante, murmure-t-il trop proche de mon visage.

Je recule devant son haleine de chacal, je bute contre ma porte d'entrée, mais lui se rapproche. Je vois dans son regard une lueur d'excitation qui commence à me faire peur.

— Recule, s'il te plait, le supplié-je.

— T'as peur Roselia ? Je ne suis pas un monstre, dit-il tout en continuant à se rapprocher jusqu'à ce que la pointe de sa chaussure touche le bout de mes orteils.

Je me sens oppressée, en pleine panique. Je dois m'échapper. Sinon il va me faire du mal, il n'est pas dans son état normal.

— Recule, s'il te plait, répété-je.

Je baisse la tête pour qu'il ne voie pas la peur dans mes yeux, c'est une habitude que j'ai prise. Le regard en dit long sur les ressentis d'une personne et je ne voudrais pas que mon regard trahisse mes émotions.

— Regarde- moi Roselia, je te fais peur ?

Je me retrouve emprisonnée entre deux mains qui viennent se poser sur la porte de part et d'autre de mon visage. Je souffle pour garder mon calme.

— Je t'en supplie, soufflé-je.

Ma voix me trahit, on y entend clairement la peur et le dégoût.

— Qui t'as fait du mal pour qu'une simple proximité avec quelqu'un te mette dans cet état mon petit Happy Meal ? me questionne-t-il.

— C'est ça ton but alors ?

Je relève la tête avec un regard noir, prête à en découdre s'il continue.

— De quoi tu me parles ? demande-t-il, l'air perdu.

— Tu vas me suivre, venir toquer à ma porte à chaque fois que ça te chantera, simplement pour découvrir mon secret, un secret qui n'existe pas d'ailleurs. Personne ne m'a fait de mal Zac, mais par contre, ton odeur est répugnante, alors je te conseille de te reculer si tu ne veux pas te retrouver plein de vomi, ou pire avec tes bijoux de famille atrophiés, ça serait bête pour choper tes blondes non ? Maintenant rentre chez toi. J'ai mieux à faire que de parler avec toi.

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