Dysthymie

9

Appartement hanagaki
Année 2005, 20h17

Plusieurs journées se sont écoulées depuis la dernière fois. Personne n'est au courant pour mikey et moi, je me dis que c'est pas plus mal.

Aaaaaaaahhhh ! Je sors avec Mikey ! Putain de bordel de yeeeeeesssss ! Mon cœur va exploser ! Mon esprit sature ! Kyaaaaaaaaaaaaaa ! Ma fangirl intérieure est déjà morte. J'suis trop contente !

Aller, on se reprend. Faut que je prépare mon plan. Halloween approche à grand pas. Si je me souviens bien, c'est ce soir que baji annonce qu'il quitte le toman et que Mikey demande à takemichi de le ramener. Bien sûr, il faut que je sois là, le jour de la bataille. Mais si je dis à Mikey que je viens, il va pas aimer. Mais je peux pas lui cacher s'il me demande, donc je vais juste éviter le sujet.

J'espère parler avec les haitani, en espérant qu'il ne sois pas aggressifs. Je dois faire ami-ami avec eux et obtenir leur... protection ? 'Fin t'a compris, je dois les avoirs dans ma poche et pour ça, je dois exploiter toutes mes cartes.

Je défilais les actualités du wiki de Tokyo revenger en quête d'informations quand j'entends un cliquetis sur la fenêtre. Naturellement je vais voir qui est là.

Moi: Mikey ?

Mikey: coucou ashou.

Ah ouais mais non, j'suis bien là, pff.
Je descend le voir, vêtu d'un jean bleu claire et d'un t-shirt noir avec mes scandales.

Arriver en face de lui, je n'attend pas plus longtemps et lui saute dans les bras, il me rattrape in extremis et rigole. Heureusement qu'il a la force de me porter hein.

Je soupire de bien être en resserrant mes bras autour de son cou, c'est si bon~

But mama I'm in love with a criminal
And this type of love isn't rational, it's physical
Mama please don't cry, I will be alright
All reason aside I just can't deny, I love the guy

J'ai cette chanson en tête depuis ce matin, j'arrête pas de me demander ce que ma mère aurais dis si je lui disais que je sortais avec un chef de gang. Elle n'aurai sûrement fait un long discours sur le fait qu'il était dangereux et que je ne devrais pas m'intéresser à ce genre de garçon, tout en n'interdisant fortement de le revoir. Elle va même prier pour.

C'est rien, c'est ma mère.

Pour le moment, je vis ma best life avec le best.

Mikey: je t'ai tant manqué que ça ?

Moi: tu peux pas savoir à quel point manji, je pourrais passer des heures dans tes bras.

Il rigole légèrement puis me pose assise sur sa moto en n'encerclant de ses bras.

Mikey: Je reviens d'une réunion du gang...

Oh, alors c'est ça. Je suis contente au fond qu'il vienne se confier à moi, ça montre qu'il est moins renfermé et qu'il ne veut plus tout garder au fond de lui.

Mikey: Baji est parti rejoindre Valhalla. Ashou, regarde ce qui se passe, regarde ce que j'ai fais. C'est à cause de moi qu'il est parti, je n'ai pas pu le retenir ashou...

Le voir aussi désespéré et épuisé me fait mal, si mal.

Moi: tu n'y est pour rien Mikey, si il est parti c'est qu'il avait une bonne raison. Ce n'est pas ta faute, même si tu avais tout fait pour le retenir tu n'aurais pas pu, parce qu'il a sûrement un objectif en faisant ça. Il n'a aucune raison de s'en aller sans motif. Et je suis sûr qu'il regrette, qu'il espère que même après avoir atteint son objectif tu l'accueille à bras ouvert pour lui dire qu'il était con de pas t'en parler et que tu ne lui en voulait pas. Alors arrête Mikey, rien n'est de t'a faute, absolument rien.

Mikey: ashou...

Moi: Et puis si tu veux je m'en charge moi de ce petit veinard. Je vais le tirer par les oreilles et le ramener à sa daronne, il va passer un sal quart d'heure tu verras.

Un petit sourire se dessine sur ses lèvres et il me regarde, moqueur.

Mikey: Je ne pense pas que tu fasse le poid, petite tête.

Moi: hey ! Je fais seulement 2cm de moins que toi, alors si je suis petite toi aussi.

Mikey: n'importe quoi, je suis pas petit moi.

Moi: si si, tu es petit comme ça.

Je rapproche mon index et mon pouce tout en laissant un petit espace entre les deux.

Mikey: maiseuuhh ! Puisque je te dis que j'suis pas petit !

Moi: d'accord d'accord, tu n'es pas petit. Tu es grand, très grand, un titan le bail. Mais pour moi, tu restera toujours petit, tu restera toujours mon petit ami.

Je souris à la vu des rougeurs qui se forme sur ses joues. Il détourne le regard quelques instants et marmonne quelque chose dans sa barbe.

Moi: hum, tu peux répéter ? Je n'ai pas bien entendu.

Mikey: t'es la meilleure ashou...

Moi: merci mais j'étais au courant.

Je rigole légèrement à son visage outré.

Mikey: dis ashou ?

Moi: oui Mikey ?

Mikey: Je veux pas être le seule à me confier à toi, je veux que tu te confie aussi à moi. Je veux pouvoir te réconforter comme tu le fais.

Moi: je vois. Tu sais Mikey, j'ai pas beaucoup de chose à te dire sur mes soucis. Je veux dire, j'suis loin de ma famille, perdu quelque part que je ne connaissais presque pas. Et j'ai eu la chance de tomber sur quelqu'un comme Takemichi qui m'aide et m'héberge même. Alors oui, mes proches me manque, terriblement. Mais je suis heureuse ici, parce que je t'ai toi, et tout les autres qui me soutiennent et tant que ça ne change pas, je serai toujours heureuse.

Mikey: T'es vraiment trop forte pour réconforter les gens ashou.

Moi: hum ? Comment ça ?

Mikey: tu viens de le faire en me disant que t'étais heureuse avec nous.

Moi: ah ? Ah bon ?

Mikey: oui.

Moi: je suppose que c'est une bonne chose alors.

Il me fixe toujours, ses yeux luisants sous le clair de lune. Je me perd encore une fois dans l'obscurité de ses pupilles, pendant qu'il rapproche son visage du miens. Il va m'embrasser ? Oh putain. Bon calme, on y va au feeling. Au feeling j'ai dis !

Ses lèvres ne sont qu'à quelques centimètres des miens. Il règne autour de nous une certaine tension, mais une tension légère pas pesante. Il ferme lentement ses paupières et je prend l'initiative de faire pareil. Nos bouches se retrouvent, se presse l'une contre l'autre pendant que mes mains se frayent un chemin vers ses joues et que les siennes caresse mon dos à travers mon t-shirt sombre.

Il se recule légèrement et je reprends mon souffle, que j'avais préalablement coupé. Puis il replonge vers mes lippes, les léchants à travers le baiser comme pour me demander de lui laisser l'accès, que je lui donne volontiers.

Nos langues se rencontrent enfin, elle se câline, s'explorent puis se sépare, tout comme nos lèvres, un fin filet de bave les reliant.

Wow. Je savais pas qu'un baiser pouvais être si intense. C'est magique la sensation que ça procure. J'ai l'impression que mon bas-ventre va exploser, mes sens sont dans le flou, ma respiration irrégulière et je tremblote légèrement d'excitation.

Mon putain de premier baiser.