Dysthymie

8

Appartement hanagaki
Année 2005, 11h52

Depuis la dernière fois, il y a une semaines, Mikey et moi nous nous sommes revu quelques fois. Il venait me chercher là plus part du temps lorsqu'il allait voir kenny- enfin je veux dire Draken.

Aujourd'hui takemichi se rend à l'hôpital. Moi, je suis rester à l'appartement. Pas envie de me coltiner un dégénéré pareil sur le chemin. Non mais, j'aurai du lui interdire de sortir comme ça. Il a vraiment pas de style, c'est flagrant ! Même ma mère à cet âge avait un meilleur style. Pareil pour mon père. Et dire que c'est lui le hero du shonen. Enfaite je pense que ça ne m'étonne pas. Ouais, c'est typique d'un hero de shonen.

Depuis la dernière fois, hinata et Emma ont pris la peine de me donner leur vêtements trop p'tit. Et comme je suis plus mince qu'elles, ils me vont parfaitement. Enfin pour la majorité, mais j'ai un style assez Oversize donc bon.

Je passe donc le plus clair de ma journée à jouer sur la console de takemichi, prendre des photos avec mon téléphone, écouter de la musique à fond les écouteurs et manger des nouilles.

En ce moment même, il est environs 18h et je sors d'une bonne douche. J'aime les douches, c'est si relaxant. On pourrait se fondre sous l'eau chaude. D'ailleurs ça me rappelle-

Hum ? Takemichi est déjà rentré ? Je pensais qu'il allait passer chez hina moi. Je prend juste le temps d'enfiler une un t-shirt blanc et un short en jean avant d'ouvrir la porte.

Je découvre alors Mikey, qui me sourit.

Mikey: Salut, ashou. Ça te dis une petite virée ?

Plage de Shibuya
Année 2005, 18h 38

Posé sur un muret, j'observe ce magnifique spectacle qu'est le couché du soleil. Mikey est adossé sur le muret à côté et regarde dans la même direction.

Je suis bien contente de me rapprocher de lui, on va pas se mentir, mais c'est pas ça qui va changer le fait que je sert à rien là. Je dois encore élaborer le plan pour sauver baji. Je ne me sens pas capable d'intervenir pendant la baston. Je ne pourrai donc pas l'empêcher de se planter. Il n'y aura que quelques minutes entre le moment où il se plante et celui où il perd la vie. Hum... oh ! Je pense avoir une idée de ce que je vais faire.

Mikey: dis, Ashou...

Moi: oui, Mikey ?

Mikey: Qu'est-ce qu'on est ?

Hein ? Attend, est-ce qu'il vient de dire ce qu'il a dit ? Je répond quoi moi ?

Moi: qu'est-ce que tu voudrait qu'on soit ?

Je tourne alors mon regard vers lui et lui sourit. Il rougit un peu et détourne le regard vers l'horizon.

Mikey: je... je sais pas...

Bon, bon, je pense qu'il est temps de faire une déclaration ma vie. Comment commencer ? Et d'ailleurs pourquoi je suis si détendue moi ? Je sais même pas si-

Mikey: Enfaite, si. Il y a bien quelque chose que je voudrais que tu sois.

Je n'avais pas remarqué trop perdu dans mes pensés mais il était maintenant devant moi. Il se rapprocha jusqu'à être juste en face de moi. Ma respiration se fait plus irrégulière d'un coup.

Putain imagine je pu d'la gueule ? Il va m'embrasser ? C'est bien parti pour en tout cas. J'aimerais bien moi, imagine il se recule à la dernière minute ? Et il fait genre de rien ? Ça, ça va m'énerver.

Mikey: j'ai passé tout mon temps, depuis la dernière fois, à y penser, retourner le sujet dans tout les sens. J'ai même demandé conseil à Emma. Elle s'est un peu foutu de ma gueule au début, mais grâce à elle, j'ai réussi à comprendre ce que je ressentais pour toi. Ça me fait peur, mais je ne peux pas me voiler la face. Ce genre de sentiments ne se contrôle pas, et je suis maintenant bien placé pour le savoir alors. Ash, je voudrais que tu devienne ma petite amie. Je voudrai- non, je veux que tu deviennes ma moitié.

Il me fixait à présent de ses yeux obsidiennes qui me faisait tant d'effet. Je n'arrive pas à croire que, que Manjiro sano, Mikey, my key, l'invincible, l'intouchable, le boss du Tokyo Manji, tout ce que vous voulez, me demande d'être sa petite amie. Okay je pense que je vais m'évanouir. Et piquer 3 crise de panique avec AVC à l'appui.

Moi: je suis tellement contente de t'entendre me dire que mes sentiments sont réciproques.

Keske ? Pourquoi j'ai dis ça moi ? Je pouvais pas dire «moi aussi je t'aime» comme dans les fan fictions ? Tout simplement ?

Il enfouit alors son visage entre mes seins et me serre très fort dans ses bras. Il aime beaucoup faire ça, je sais pas si ma poitrine est aussi confortable que ça mais bon, si ça lui fait plaisir.

Je lui rend son étreinte et lui caresse les cheveux. Ils sont hyper doux, c'est pas ce qu'on dit hein. Enfin du coup si, c'est ce qu'on dit...

Mikey: ashou, je veux pas causer ta perte à toi aussi... mais je veux pas que tu t'en aille. Je ne veux plus perdre personne même si c'est égoïste de ma part de les garder près de moi. J'ai perdu mon frère, failli perdre Draken, pachin est en prison, peyan a voulu me trahir et ensuite ? Ce sera emma ? Toi ? Baji ? Mitsuya ? J'en sais rien et ça me tue, tout ça me tue.

Si tu savais manjiro... si tu savais tout les malheurs que tu va porter. Tu ne voudrais même plus vivre. Ce serait un lourd fardeau pour toi. C'est pourquoi je veux les empêcher. Je ne laisserais personne te détruire plus que tu ne l'es. Et je recollerai chaque morceau de ton âme, jusqu'à ce que tu sourisse pour de vrai et sans te forcer.

La mains dans ses cheveux s'arrête et lui fait relever la tête. Cette vision de lui, maltraitée psychologiquement et mentalement est vraisemblablement triste.

Moi: regarde moi Manjiro. Regarde bien mon visage et dis moi, est-ce que j'en ai quelque chose à foutre que tu sois égoïste ? Je veux que tu sois égoïste. Je veux que tu me garde entre tes bras sans jamais me laisser. J'y survivrai. Je serai là. Et je ferai tout pour ne pas partir, pour rester là. Je me battrai comme une lionne en cage, pour rester dans tes bras et seulement dans les tiens. Dans le présent et dans le futur, je te le promet. Je te préviens déjà, y'a intérêt à prévoir ma bague de mariage ! Je vais te soûler jusqu'à ce que t'en ai marre ! Tu va être tellement fatigué de moi que tu va vouloir m'abandonner dans une poubelle. Ou alors me refiler à Emma en mode «tiens j'en veux plus, elle me soule».

Un rire s'élève, aussi beau que son porteur. Un rire que je ne veux pas arrêter d'entendre, même dans ma mort.