Professeur de mon cœur

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Bonjour à tous !

Désolée d'avoir tardé. Je vous laisse sans plus tarder avec ce chapitre 3 !

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Les vacances de la Toussaint étaient terminées. Pour Thomas, elles passèrent à une vitesse folle! Avec le déménagement en plein milieu, et toutes les nouvelles choses qu'il avait vécues depuis qu'il était arrivé dans sa nouvelle maison, il n'avait pas vu le temps passé !

Il était retourné chez Cédric plusieurs fois, même qu'un soir ils y étaient restés pour manger ! Et c'était drôle, car il s'était levé très tard pour aller aux toilettes, sans faire de bruit, et il avait vu son père en train de rigoler fort, les joues toutes rouges. Il l'avait trouvé bizarre, car il ne l'avait jamais vu comme ça, et il s'était moqué de lui toute la journée qui avait suivi.

L'école avait maintenant repris depuis une semaine et il s'était bien intégré. Il était dans la même classe que Cédric, et ce dernier l'avait présenté à tous ses copains. Il avait tout de suite été accepté dans la bande !

Même son professeur était gentil. Il punissait si les devoirs n'étaient pas faits, mais il était toujours à l'écoute de leurs problèmes et prenait le temps de répondre à chaque question qu'on lui posait. Thomas aimait bien son professeur.

Et ce fut ainsi que sa première semaine de cours passa aussi vite que la précédente.

Vendredi soir, Harry et Thomas étaient seuls chez eux. Ce dernier, un album photo à la main, s'approcha de son père.

— Papa ?

— Oui, Thomas ?

— Maintenant que Kendall m'a montré des photos de toi au lycée, avec tes longs cheveux, j'ai le droit de regarder ton album d'école ?

Harry poussa un profond soupir de résignation. Au vu de l'air décidé que son fils arborait, il savait d'ores et déjà qu'il n'allait pas en démordre, et au point où il en était, autant lui céder... S'il n'avait jamais montré son album à son fils ni à personne d'ailleurs, c'était uniquement parce qu'il était différent de ceux de ses anciens camarades. Il y avait beaucoup de photos de lui.

Il rangea les dernières assiettes et se dirigea vers le salon, où il s'assit confortablement sur le canapé, invitant son fils à en faire de même. Avant de commencer, il proposa à son fils un chocolat chaud, qu'il s'empressa d'accepter.

Il se leva alors de nouveau, se rendit dans la cuisine pour préparer la boisson de Thomas, ainsi qu'un Earl Grey pour lui, son thé préféré. Lorsqu'il revint dans le salon avec les deux mugs, son fils était sagement assis sur le canapé, l'album fermé sur ses genoux. Cela le fit sourire : il n'avait pas profité de son absence pour l'ouvrir et l'attendait sagement.

Puis ils passèrent le reste de leur soirée plongés dans les souvenirs du plus vieux. Des soirées entre potes, à leurs matchs de basket, en passant par les voyages scolaires... tout y était archivé. Jusqu'aux nombreux moments passés seul avec son meilleur ami. Leur après-midi jeux vidéo, leurs séances ciné improvisées chez l'un ou chez l'autre, leurs soirées cocoonings, leurs week-ends camping, bref, des tas de souvenirs de lui y figurait, certaines photos avaient même été prises à l'insu du mécheux...

Inévitablement, la question arriva...

— Qui sait, lui, papa ? On le voit partout et vous êtes toujours collés ensemble !

Cela fut l'élément déclencheur qui raviva tous ces souvenirs enfouis au plus profond de lui, rosissant ses joues, alors qu'il répondit à son fils.

— Ce garçon s'appelle Louis. C'était mon meilleur ami, on ne se quittait jamais, on faisait les 400 coups ensemble !

Thomas examina la double page de photos, puis son père. Il revient à l'album, et regarde Harry de nouveau.

— Papa ?

— Oui, mon grand ?

— Tu sais, l'autre jour, Cédric m'a fait rire ! Anne est passée devant lui et lui a dit bonjour en lui souriant. Et Cédric, il est devenu tout rouge ! Depuis que c'est arrivé, j'arrête pas de le charrier dessus, car il m'a dit qu'il était amoureux d'elle.

Un silence survint, et Harry appréhende la suite.

— Louis, c'était ton amoureux ?

« Et merde ! T'es pas foutu d'être discret, même envers ton fils ! »

— Mmm... mais non voyons ! bafouille-t-il quelque peu. C'était mon meilleur ami. Pourquoi penses-tu que c'était mon amoureux ?

— Bah, tu rougis, comme Cédric !

Harry devint silencieux, il fallait qu'il se reprenne. Il ferma les yeux, souffla un bon coup, et déposa délicatement l'album sur la table basse du salon.

La situation était devenue trop calme, et Thomas prit peur.

— Pardon, papa, je voulais pas te gêner ! Mais j'aime bien quand tu me racontes ton enfance. Et depuis que j'ai rencontré tes amis du lycée, j'aime encore plus entendre toutes tes histoires !

Harry avait toujours les yeux fermés, mais lorsqu'un fin sourire orna ses lèvres, le petit garçon fut rassuré.

— Ne t'excuse pas, Thomas, tu n'as rien fait de mal. C'est juste que, penser de nouveau à lui, ça fait mal, tu comprends ?

— Euh... non, je comprends pas. T'as mal où ?

L'innocence de son fils le fit sourire.

— Nulle part, bonhomme, rassure-toi. C'est juste une façon de parler pour dire qu'il me manque et que ça me fait de la peine. Mais tu as en partie raison.

— Ah bon ? À propos de quoi ? Que c'était ton amoureux ?

— Non, Louis n'a jamais été mon amoureux, il était juste mon meilleur ami. Mais c'est vrai que je l'aimais bien. Je l'aimais beaucoup même, mais il ne l'a jamais su.

— Pourquoi ?

— Je n'ai jamais osé lui dire.

— Pourquoi ?

— J'avais peur.

— Pourquoi ?

— Je ne voulais pas le perdre, j'avais peur de sa réaction.

— Pourquoi ?

— Thomas !

— Pardon, papa, mais t'es bête ! Si vraiment c'était ton meilleur ami, il serait resté ton ami même si lui ne t'aimait pas pareil ! Fallait lui dire ! Si ça se trouve, lui aussi t'aimait beaucoup ! C'est comme pour Cédric, il ose pas dire à Anne qu'il l'aime bien, et il refuse que je le dise à sa place ! Mais le truc, c'est que Anne m'a parlé et m'a dit qu'elle l'aimait bien aussi ! Mais elle non plus, elle veut pas que je lui dise ! Du coup, je ne sais pas quoi faire. Apparemment, ça fait déjà un mois que ça dure. Faut que je fasse quelque chose pour eux...

Harry avait voulu gronder son garçon, mais en entendant l'histoire de son ami, cela le replongea dans ses souvenirs.

Il avait, plus d'une fois, failli tout avouer à Louis, mais ils étaient tellement fusionnels, qu'Harry avait eu peur de perdre leur complicité. Surtout que Louis avait une petite amie à l'époque...et donc il était sûr qu'il ne partagerait jamais ses sentiments.

Une petite main tapotant sa jambe le ramena à la réalité.

— Papa, ça va ?

— Oui, bonhomme, ça va. Je pensais juste.

— À Louis ? rétorqua Thomas avec un sourire malicieux.

Harry, outré du culot de son fils, coupa court à la conversation.

— Bon, ça suffit. Allez, au lit, petit garnement ! Fini de colporter des ragots, il est temps d'aller dormir !

Puis il se leva, rangea l'album photo dans l'étagère, et accompagna son râleur de fils jusqu'à sa chambre.

Sauf que dans tout ce processus, il ne remarqua pas qu'une photo manquait dans l'album...

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