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Bonsoir à tous !

Mille fois désolée de cette absence, j'essaierai de ne pas en faire une habitude... :(

Mon petit bout de chou a maintenant 1 an 1/2 et il galope partout ! (et il est plus grand que ses cousines qui ont 3 ans, et il chausse du 25... oui, j'ai enfanté un géant lol !)

Bref, voici le chapitre suivant, je vous souhaite bonne lecture !


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Le repas du midi s'était déroulé dans un calme inhabituel. Cédric n'avait plus prononcé un seul mot depuis leur « altercation » avec quelqu'un de la grande école... Thomas avait bien tenté de lui demander ce qu'il n'allait pas, mais ses questions demeurant toujours sans réponse, il abandonna avant la fin du repas.

Une fois revenu dans leur école, Cédric écarquilla les yeux quand il reconnut au loin leur professeur. Ce dernier faisait la bise à une maîtresse et rentrait dans le bâtiment des classes. Il tira alors la manche de Thomas pour le prévenir.

— Thomas ! Faut que je te dise un truc ! Y a notre maître qui est arrivé.

— Et alors, qu'est-ce que ça peut faire ? Il nous reste encore 5 min de récré !

— Non, tu n'as pas compris. C'est notre vrai maître ! Celui qu'on avait jusqu'à présent, c'était juste son remplaçant ! Et justement...

— Attend Cédric, tu me diras ça tout à l'heure, faut que j'aille aux toilettes ! Tu pourras le prévenir que je vais être un peu en retard ? Je me dépêche !

Et Thomas s'éloigna de son ami en courant. Cédric était dépité, il n'avait pas pu le prévenir...

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Thomas avait entendu la sonnerie à la seconde où il avait franchi la porte des toilettes. Être en retard pour son premier jour de classe avec son nouveau maître, ça allait donner de lui une mauvaise image. Il se dit qu'il devait avoir une conduite irréprochable cet après-midi !

Il tira la chasse d'eau, se lava les mains, et courut le plus vite possible vers sa salle de classe. Il regarda à travers la petite vitre de la porte et constata que son maître n'était pas encore là mais que tous ces camarades étaient assis sagement. Il ne prit donc pas la peine de toquer avant d'ouvrir.

Quand il entra, il constata que tout le monde avait changé de place. Il chercha donc Cédric des yeux et le trouva vers le milieu de l'allée du fond. Mais quelque chose n'allait pas... Ils échangèrent un regard, et son ami baissa vite la tête...de peur ?

Thomas se braqua alors et jeta un œil dans toute la salle. Il aperçut, appuyé contre le mur du fond, le type à lunettes de ce midi. La colère montant en lui de nouveau, il marcha dans sa direction d'un pas décidé, ignorant les cris désespérés de son ami.

— t'es encore là, toi ? grogna-t-il face au châtain à lunettes. Ça t'a pas suffi, ce midi ? T'es revenu pour encore faire peur à mon copain, ou tu veux que je m'attaque à ton autre pied ?

Tout autour de lui, le calme ambiant fut soudain remplacé par des cris de stupeur et d'indignation. Mais Thomas était trop en colère pour se demander pourquoi tout le monde agissait ainsi. Il pointa l'inconnu du doigt, qui ne faisait qu'esquisser un sourire étrange, en l'appuyant sur son torse.

— Je te préviens, tu t'approches de Cédric, tu auras affaire à moi !

Alors qu'il était sur le point de sauter de nouveau sur le pied du plus grand, 2 petites mains le saisissèrent par-derrière, permettant à cet inconnu de passer devant lui et de se diriger vers le tableau.

Le silence se fit de nouveau, mais les regards apeurés et outrés oscillaient entre le tableau et Thomas.

Et, ce fut quand l'inconnu ouvrit un tiroir du bureau pour y sortir une craie, qu'il comprit son erreur.

Les yeux exorbités, il fut figé sur place, incapable du moindre mouvement. Il était encore moins capable de se rendre à sa place, ce fut donc Cédric qui le guida et l'aida à s'asseoir.

— Bonjour à tous ! s'écria leur maître.

Il nota quelque chose au tableau, mais Thomas n'arrivait pas à lire ce qui était écrit, il était toujours sous le choc.

Et ce fut ainsi une bonne partie de l'après-midi. Malgré les secousses que Cédric lui donnait, malgré les bavardages autour de lui, malgré le fait que son professeur eut tenté de lui parler à 2 reprises, il resta de marbre, totalement immobile telle une statue.

Lorsque la sonnerie de fin des cours sonna, la classe se vida petit à petit. Tout le monde rejoignit leurs parents... sauf le petit bouclé. Le maître s'approcha alors de lui et s'assit sur sa table, le regard fixé sur lui et les mains jointes.

— Alors, jeune homme, toujours envie de frapper son professeur ?

Ne voyant aucune réaction de Thomas, le plus vieux tapa des mains juste sous son nez. Le bouclé réagit enfin et sursauta. Lorsqu'il vit le châtain si près de lui, il prit peur.

— Du calme, lui répondit-il. Je veux juste savoir qui tu es et pourquoi as-tu agi ainsi.

Thomas avait du mal à parler sans bafouiller. Son prof posa alors la main sur son épaule pour l'aider à se détendre avec des paroles rassurantes.

Prenant alors confiance en lui, le bouclé avoua tout.

— Je pensais que vous vouliez faire du mal à Cédric, mon meilleur ami ! Vous avez l'air si jeune et si petit, que je vous ai pris pour un collégien.

Le concerné rit jaune, mais serra les lèvres pour retenir ses pensées. Il prit sur lui et poursuivit la conversation.

— Et comment t'appelles-tu ?

— Je m'appelle Thomas, monsieur.

Cette fois-ci ce fut au tour de son maître de réagir, lorsqu'il rencontra les prunelles émeraude de son élève. Son visage afficha la surprise un court instant, avant qu'il ne se reprenne : ce n'était pas parce qu'il avait un élève bouclé aux yeux verts dans sa classe qu'il devait absolument s'agir de lui. Mais il ne pouvait décemment pas punir cet enfant, pas avec cette ressemblance et ce prénom.

— Bien ! s'exclama-t-il rapidement. Soit à l'heure demain. Tu peux y aller.

— Quoi, c'est tout ? Vous ne me punissez pas ? s'étonna Thomas tout en rangeant ses affaires.

Pour toute réponse, il vit son maître s'asseoir derrière son bureau et faire un signe de main pour désigner la sortie. Il n'aura pas un mot de plus.

Il prit donc son cartable et traversa la classe. Mais en passant devant son maître, il risqua un dernier regard vers le tableau. Il lut enfin ce qui y était écrit depuis le début de l'après-midi : Mr Tomlinson.

Thomas fronça les sourcils, ce nom lui était familier. Alors il jeta un dernier coup d'œil vers son maître et il le vit ôter ses lunettes.

Et là, ouvrant grand les yeux, il comprit.

Il s'empressa de refermer la porte derrière lui et s'adossa à cette dernière, sortant la photo de sa poche.

Il avait vu juste, c'était bien lui, c'était Louis...

Professeur de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant