Chapitre 13: Power

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Il était complètement hors d'haleine lorsqu'il s'appuya contre le mur le plus proche, riant hystériquement. La dague dans la main de Loki tomba sur le sol quand il glissa sur le béton froid. Un doigt passa sur le bord tranchant de la lame, étalant le sang qui collait au métal. Tout s'était passé comme prévu. Il avait fait l saut dans l'univers parallèle. Et même s'il était maintenant assis dans cette ruelle sombre, dans une flaque de son propre sang, ou pas, épuisé et tremblant, ça avait marché.

Depuis qu'il avait lu des théories sur les différentes dimensions sur Midgard, l'idée de voyager non seulement à travers les royaumes, mais aussi les univers n'avait pas quitté son esprit. Il avait trouvé un vieux livre dans la bibliothèque d'Asgard qui lui avait appris un sort pour détecter la présence de son autre lui. A partir de là, ça avait presque été trop facile. Loki avait appris des mythes que lorsque deux versions de la même personne étaient proches l'une de l'autre, la frontière entre les univers devenait mince, reliant les deux individus l'un à l'autre. Pour qu'ils changent de place, il lui suffisait de faire une entaille et de prononcer un chant. Un rituel aussi vieux que le monde lui-même, mais facile à réaliser. Alors sans réfléchir, il avait saisi son autre lui et lui avait tranché la gorge. Cela n'avait pas d'importance que ce l'ait aussi affecté, car ça avait marché.

Il était obsédé par cette idée depuis des mois et le jour était enfin venu de tester ses propres théories. Le rire de Loki résonna dans la ruelle sombre et il ferma les yeux lorsque sa main toucha la blessure sur son cou. Elle était déjà guérie. Donc le saut n'avait pas restreint ses capacités. C'était encore mieux que prévu. Et s'il était en vie et en bonne santé, son alter ego l'était probablement aussi, puisque les deux étaient connectés en ce moment. Le dieu eut un petit rire noir à l'idée que ce pauvre mortel puisse être confondu avec lui dans un monde rempli de super-héros vertueux. Un problème qu'il n'avait plus à affronter.

Loki s'était renseigné sur le mortel pendant un certain temps, jetant un coup d'oeil à travers la faille, avant de prendre le risque de sauter à travers les dimensions. Il avait choisi ce royaume pour son plan, après avoir vu comment son double était traité. Comment ces pitoyables mortels vénéraient un homme comme un dieu, alors qu'il n'en était que l'incarnation. Un acteur. Et que, pour des raisons qu'il ne pouvait pas comprendre, l'homme n'avait pas exploité leur adoration flagrante. Son alter ego était l'altruisme en personne, semblait-il, et Loki ne comprenait pas comment on pouvait laisser un tel pouvoir glisser entre les mains sans l'utiliser. Mais il allait changer cela. Il allait prendre sa place et montrer à ces humains chétifs où était leur place. Et il savait exactement comment y parvenir.
Il se releva du sol et se dirigea en titubant vers la voie de circulation. Mais avant de quitter l'obscurité de la ruelle, Loki décida qu'il devait s'adapter au style de ce monde. Un geste de la main plus tard, ses cheveux étaient courts et peignés en arrière, son armure avait laissé place à un costume décontracté, correspondant au style général de son alter-ego. Le sourire au visage, il entra dans la lumière du soleil et pendant un moment, il resta debout à regarder l'horizon de New York. Jamais il n'avait imaginé qu'il apprécierait la vue de la ville même où il avait été vaincu.

Dès que Loki eu atteint les rues ouvertes, il fut entouré de gens qui lui lançaient des regards. Il était encore très épuisé, mais les visages étonnés et incrédules éclairèrent son visage presque instantanément. Dans les minutes qui suivirent, il était à peine capable de marcher librement sans renverser quelqu'un au passage. Normalement, Loki aurait frappé chacun d'entre eux, surtout ceux qui continuaient à le toucher sans son consentement, les faisant s'agenouiller comme ils le voulaient secrètement. Mais maintenant, ils faisaient partie de son alibi, ce qui les rendait suffisamment importants pour ne pas les abattre en plein jour. Pourtant, il siffla littéralement quand une fille s'accrocha soudainement à son bras. Et il dû se rappeler de ne tuer personne pour l'instant. Même si cette pensée lui avait traversé l'esprit plusieurs fois, notamment lorsque cette femme ouvrit la bouche pour lui parler.

Je suis Tom, le dieux de la Malice [FR] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant