Chapitre 20: Brotherly Care

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Tony décida qu'il avait besoin d'un verre. Méchamment. Quelque chose qui arrivait beaucoup plus souvent ces derniers temps. Et il savait pourquoi. Des situations comme celle-ci allaient vraiment le rendre fou un jour. Un autre regard vers l'acteur. Oui, il avait vraiment besoin d'un verre. Ou deux. Peut-être même la bouteille entière. Cette journée avait été une montagne russe d'émotions pour lui. Elle avait commencé comme une innocente sortie shopping et s'était terminée avec Tom faisant les sons les plus succulents sur un morceau de gâteau, envoyant le cerveau de Tony directement au paradis du porno, un endroit où il n'aurait pas dû être en ce qui concerne cet homme. Même si Bruce l'avait prévenu, suivre ses conseils était devenu incroyablement difficile. Tony avait aussi le sentiment que l'autre homme le taquinait exprès. Personne ne pouvait être aussi inconscient et naïf.

Les gémissements de "Harry rencontre Sally" dans le restaurant n'avaient été que la cerise sur le gâteau et il n'aurait rien aimé de plus que de lui arracher cette fourchette de la main et de l'écraser sur cette table, embrasser cette peau douce et... Ces pensées n'aidaient pas du tout. Quand les deux hommes prirent le taxi pour rentrer chez eux, Tom avait toujours ce doux sourire sur les lèvres. Une autre chose qui rendait Tony lentement fou. L'homme était toujours si poli. Toujours attentionné. Et lorsque le sujet de leur conversation portait sur le problème de savoir comment ramener Tom dans sa propre dimension, il avait soudainement l'air incroyablement triste et Tony avait envie de le prendre dans ses bras, pour ne plus jamais voir ces yeux de chiots. C'était exactement la raison pour laquelle Tony ne lui avait pas encore parlé de leurs recherches. Ou du moins du manque de progrès. Mais il avait demandé et Tony n'aurait pas pu lui mentir pour le garder heureux, n'est-ce pas ?

Une fois qu'ils rentrèrent à la maison, leurs chemins se séparèrent. Comme d'habitude. Ils avaient à peine passé du temps ensemble. Mais Tony avait pris un moment pour observer l'acteur alors qu'il entrait dans sa chambre et avait regardé ses nouveaux vêtements avec un air satisfait. Et quand Tom tourna la tête pour croiser le regard de l'ingénieur, Tony aurait pu jurer que son cœur avait sauté un battement. En quelques secondes, il s'enfuya de la pièce, à sa grande honte. Quelques heures plus tard, après s'être creusé la tête pour savoir comment gérer cette situation, il avait osé quitter son atelier, une décision qu'il avait regrettée dès qu'il avait mis les pieds dans son salon.
Son regard s'était immédiatement posé sur le grand fauteuil près de l'étagère, les yeux fixés sur le meuble alors qu'il s'était silencieusement installé dans la pièce. Tony avait apparemment du mal à faire face à la vue qui l'avait accueilli et maintenant, après plus de dix minutes à rester debout et à le fixer, il avait conclu qu'il devait s'éloigner et aller se chercher un verre. De préférence rapidement.

Tony se servit rapidement un verre de whisky, le noyant en quelques secondes, avant de répéter l'action. Le verre à la main, il se dirigea à nouveau lentement vers le fauteuil, s'arrêta devant et fronça les sourcils. Comment devrait-il faire face à cette situation ? L'acteur était assis dans le fauteuil, la tête posée sur sa main, visiblement endormi. Les livres étaient éparpillés et Tony souria brièvement à l'idée que Tom s'excuse plus tard pour le désordre qu'il avait causé. Le sourire fut effacé de son visage lorsque l'homme en face de lui se déplaça dans son sommeil, lui faisant faire un pas en arrière. Le regard de Tony se posa sur ses lèvres, Tom semblait marmonner quelque chose dans son sommeil et il lécha inconsciemment les siennes à cette vue.

C'était vraiment une situation difficile. Tony savait que ce type devait partir. Que tout ce qui pourrait se passer entre eux prendrait fin plus tôt que prévu. Que c'était de la folie. Pourtant, avec lui assis sur cette chaise, les lèvres légèrement entrouvertes, le cou exposé à cause de l'angle gênant, Tony n'arrivait plus à penser correctement. La seule pensée qui lui traversait l'esprit était le goût de l'autre. Comment il se comporterait si Tony l'embrassait en ce moment. Ce qui n'arriverait jamais, bien sûr. Il ne pouvait même pas expliquer cette attirance envers l'autre homme. A part le désir, surtout après l'avoir vu ce matin, il pouvait l'expliquer assez facilement. Il n'y avait probablement que le corps de Tom qui le touchait autant, le faisant baver comme un putain d'adolescent excité. Même maintenant, l'image ne quittait pas son esprit. Tom n'était pas aussi musclé que Tony, mais il était athlétique et mince et pour une raison étrange, il trouvait ça étonnamment attirant. Surtout quand il pensait à ce qu'il pourrait faire à ce corps.

Je suis Tom, le dieux de la Malice [FR] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant